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On aurait tort de considérer le XIXe siècle comme lointain ou révolu. Sur bien des points, comme l'intense politisation des sociétés européennes, la diversité des pratiques de mobilisation et de contestation, l'inventivité idéologique et culturelle, la réflexion critique sur la modernité et le progrès, cette période est un laboratoire riche d'expériences et d'enseignements. Restituer les grandes dynamiques et tensions politiques qui la traversent permet non seulement de mieux comprendre les formes du changement historique, mais aussi de se repérer dans un présent incertain.

Jean-Luc Barré saisit toute la complexité de l’homme du 18 Juin. Il révèle un de Gaulle guidé précocement par une vision, des principes et des convictions profondes, bien loin du seul pragmatisme qu’on lui a prêté. Dès les années 30, il pressent la fin du système colonial, imagine les institutions de la Ve République en 1941 ; prend conscience des limites du nationalisme et, réputé de droite, est un contempteur souvent féroce des valeurs bourgeoises et du monde de l’argent.

La genèse du conflit israélo-arabe, dont l'actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connue. Si c'est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n'est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un conflit " religieux " et d'innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste, c'est bien avant 1914 qu'il a pris forme dans le discours à la fois des élites arabes, de la vieille communauté juive séfarade et des sionistes d'Europe orientale.

Depuis les émeutes qui ont secoué l'Iran après la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, les journalistes occidentaux n'obtiennent plus de visas pour la République islamique. Alors, quand on est grand reporter, française, connue pour avoir défendu une chrétienne condamnée à mort au Pakistan, vouloir s'y rendre confine à la folie.