François BACO a donné son nom à un cépage roi de l'Armagnac : comment ? Et qui était-il?
Ave Bernard Matabos, passionné de vin et d'histoire locale, nous allons partir à la découverte de l'histoire de François Baco, à jamais liée à l'histoire de Bélus, du vin, de l'Armagnac et des Landes.
Cet instituteur natif de Peyrehorade (Landes), passionné de viticulture, a créé plusieurs hybrides afin de sauver le vignoble du phylloxéra, à la fin du XIXe siècle. L’un d’eux est devenu le roi des eaux-de-vie distillées en Gascogne
Au moment où l'avenir du vignoble et des viticulteurs est menacé, François Baco , observe, expérimente, teste. Ses pensées, nourries par la lecture d’ouvrages sur la botanique, se doublent des conversations qu’il entretient avec les paysans du voisinage.
Et un jour, en mai 1898, il trouve ce qu’il cherche. en se lançant dans l'hybridation de la vigne, en suivant le chemin de l'abeille...
En croisant la folle-blanche, un cépage autochtone au goût de franchise, et le noah, une vigne américaine rugueuse et résistance, l’instituteur a donné vie à un hybride miraculeux.
Le vignoble terroir de l’Armagnac sera sauvé par le remplacement de dizaines de milliers de pieds de vigne issus de l’hybridation de François Baco. Et encore aujourd’hui, le nom de Baco est largement répandu et figure en bonne place sur nombre d’étiquettes de cette appellation.
François Baco, un homme passionné et profondément généreux, un homme dont la curiosité, l'intelligence et la formation ont redonné espoir à des centaines de vignerons et vie à des vignobles de par le monde, grâce à l'hybridation , un travail infiniment difficile qui demandait une grande dextérité, une scrupuleuse probité, et une très grande persévérance.