
Quelles initiatives pour préserver les langues en danger ?
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Environ 7000 langues sont parlées dans le monde, mais celui-ci est dominé par une vingtaine de langues !
Qu'en est-il des autres ? En cette décennie des langues autochtones décidée par l'UNESCO, RFI a consacré un grand dossier aux langues en danger, conçu par Baptiste Condominas.
Combien de langues disparaissent chaque année ? Difficile à quantifier, car il est parfois impossible de savoir à quel moment le dernier locuteur d'une langue meurt.
Depuis quelques années, les chercheurs s'y intéressent, parce que lorsqu'une langue disparaît, c'est toute une culture qui disparait avec.
L'Unesco juge que si rien n'est fait, la moitié des langues pourrait disparaitre au cours de ce siècle. L'Asie-Pacifique est la première aire géographique concernée avec notamment les langues indonésiennes ou encore les langues aborigènes en Australie. Certains pays d'Afrique comme le Cameroun, le Nigéria, l'Éthiopie ou le Soudan sont concernés.
Pourquoi chaque année, certaines langues disparaissent ? Comment protéger des langues en danger ? En quoi le changement climatique peut-il favoriser la disparition de certaines langues ? Quelles sont les conséquences de la disparition de langues chaque année ? Y'a-t-il des mouvements de revendications pour la sauvegarde de ces langues ?
Certaines langues disparaissent, car certains groupes sont obligés d'abandonner leur langue ancestrale au profit d'une langue dominante. Il y a trois contextes : la colonisation européenne qui a entraîné la mort de millions d'autochtones, la formation des États-nations avec une éducation monolingue dans une langue unique et les périodes de crises comme les guerres, les épidémies. Les langues ne meurent pas, elles sont tuées.
Evangelia Adamou
Exemples avec :
Le live : une langue finno-ougrienne complexe, à déclinaisons, encore parlée en Lettonie par une vingtaine de personnes, dans un pays de 1,8 million d’habitants. Parlée autrefois par les communautés lives sur les terres de Courlande et au nord de Riga, les locuteurs sont aujourd’hui dispersés et se mobilisent pour que cette langue ne disparaisse pas. Depuis 1999, cette langue a le statut de langue indigène. Une vraie langue survivante !
Avec notre correspondante en Lettonie, Marielle Vitureau.
Le taa : une langue d'Afrique australe, parlé par environ quatre mille locuteurs au Botswana et en Namibie. Une langue "qui a le système sonore le plus complexe du monde" avec plus d'une centaine de sons qui a fasciné Ian Brennan, compositeur et producteur récompensé aux Grammy Awards en 2011 pour le meilleur album de musique du monde !
Avec notre correspondant régional, Valentin Hugues.
Le sapara : une langue indigène de l'Équateur. L'une des dernières locutrices, Mukusawa Santi Ashanga, est décédée en mars dernier à Quito. Les Saparas était un peuple indigène assez nombreux au 17e siècle puis les maladies (fièvre jaune, fièvre du caoutchouc) ont décimé une partie de la population qui est passée de 100.000 à 20.000 personnes au début du 20e siècle. Il resterait aujourd'hui quelques centaines de personnes, mais qui ne parleraient pas ou peu la langue.
Avec notre correspondant en Équateur, Eric Samson.
Vous pouvez écouter toutes ces langues dans les articles correspondants (voir liens hypertextes).
Invités : Baptiste CONDOMINAS, journaliste pour RFI. Retrouvez le dossier complet sur les langues en danger ici et Evangelia Adamou, linguiste et directrice de recherches au CNRS, elle travaille sur la situation des langues minoritaires.
Programmation musicale :
L'artiste Elisapie avec le titre Inuuniaravit, une reprise de Born to be alive de Patrick Hernandez en langue inuktitut, la langue de ses origines. Une langue en péril.