100 % création Podcast Por RFI arte de portada

100 % création

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De: RFI
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Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100 % création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53, 6h55 et 12h54 TU vers toutes cibles.

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  • Corinne Bally, le voyage des masques chamanique jusqu’au design
    Jun 28 2025
    Corinne Bally se consacre à la valorisation du patrimoine artisanal de l'Amérique centrale et plus particulièrement à celui des masques chamaniques de la région du Darien. Entre le Panama et la Colombie, la jungle du Darien est l'un des endroits les plus sauvages au monde. Corinne Bally travaille depuis plus d’une décennie avec les femmes des tribus Embera, créant des pièces uniques inspirées des rites chamaniques, entre objet rituel, décoration et art contemporain. A Paris, cet été, Maisons du Monde expose une collection exceptionnelle de ces masques. Une mise en lumière de la richesse culturelle, humaine et artistique de cette aventure. J'ai toujours été fascinée par l'art et la beauté, mais je ne me sens pas moi-même créatrice Corinne Bally, fondatrice de Corinne Bally Ethic & Tropic « Par contre, j'ai peut-être la vocation de savoir apprécier les belles choses, de les faire connaître, de les mettre sur le devant de la scène et peut être de permettre leur évolution. Ce n'est pas moi-même qui crée, mais j'ai besoin des autres pour créer avec les autres. » Née en France Corinne Bally vit en Espagne. Cette binationale possède une double maîtrise en lettres et communication internationale. Après un parcours professionnel au sein de Chambres de commerce et des programmes de la communauté européenne dans la gestion de projets, elle se réoriente vers l’art et la culture. Après son mariage, Corinne Bally s’installe à Valence en Espagne et crée une galerie d’art. Passionnée par l’Amérique centrale, elle développe une relation profonde avec des tribus indigènes, notamment en découvrant et en valorisant leurs masques chamaniques. Toutefois il a fallu que Corinne Bally soit acceptée par les femmes des tribus Embera. « Ce sont elles qui m'ont choisie puisque, je suis arrivée dans les villages sans les connaître. J'ai démarré avec de toutes jeunes femmes qui ne savaient pas travailler. Elles savent intuitivement parce que c'est une tradition, mais personne ne travaillait beaucoup puisque on faisait un masque pour le chaman. » « J'ai démarré avec des toutes jeunes femmes qui travaillaient mal. J'ai tout acheté. J'ai encore des stocks de masques que j'appelle les primitifs et petit à petit, j'ai vu l'évolution en six ans, en huit ans, en dix ans de toutes ces jeunes femmes. Quand je dis de toutes jeunes femmes, c'est qu'elles sont mamans à quatorze ans, elles ont entre six et huit enfants. Elles commencent à travailler avec moi à quatorze ou seize ans parce que ce sont des mamans, donc elles ont le droit de travailler et souvent elles sont malhabiles. De même que les femmes qui sont très âgées et qui ne voient pas très bien. On a des masques qui sont touchants et petit à petit, ensemble, on a évolué. Et aujourd'hui j'ai quelques artisanes auxquelles je pense, qui ont démarré avec moi depuis le début et qui font des merveilles parce qu'on a réussi à incorporer leur technique, leur caractère. Je reconnais le travail de chacune. Elles peuvent tout me mélanger. Je sais qui a fait quoi. On reconnait le caractère de chaque femme. Et j'ai vu une évolution extraordinaire. Et ça, c'est ce qui est vraiment beau et touchant. Et la relation que j'ai avec elles aussi parce que se retrouve vraiment. Il y a des retrouvailles et on communique par messagerie aussi. Quand elles ont un téléphone, elles m'envoient des messages audio pour être toujours en contact. Il y a une vraie relation entre nous. » Depuis que Corinne Bally a créé Corinne Bally Ethic & Tropic en 2012, elle part régulièrement au contact des femmes Embera qui réalisent les masques chamaniques. Sur place, les retrouvailles sont toujours intenses. « Elles sont très heureuses de me montrer leur travail, de me montrer comment ça a évolué. Elles me disent : "Tu vas voir, je vais t'impressionner, je vais faire le plus grand masque que tu n'as jamais vu ou je vais te surprendre la prochaine fois." Mais ça s'arrête là. Si j'arrive avec des images, ça ne les intéresse pas. Ça s'arrête au moment où on se retrouve toutes ensemble dans un village. C'est un petit peu la fête. J'arrive. Je suis là pour un jour, deux jours selon la taille du village. On se retrouve, on va tout déballer parce qu'elles arrivent avec ces masques qui sont soigneusement conservés dans des pochons en tissu. On arrive en pirogue, il fait très chaud, un climat tropical et on ne voit rien. Et puis là, elles arrivent une à une et elles ont ces masques, elles les sortent et là, c'est un feu d'artifice de couleurs et de créativité. Elles s'observent les unes, les autres. Elles essaient de faire des photos quand elles ont des téléphones, elles comparent le travail des unes et des autres parce qu'elles travaillent chez elles, elles ne travaillent pas ensemble. C'est un jour de fête, il y a aussi de l'argent qui arrive, Tous les enfants sont là, il y en a partout et pour ...
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  • La créativité africaine, la vision d’avenir d'Africa Fashion Up avec Valérie Ka
    Jun 21 2025
    Ce jeudi 26 juin, en marge de la Fashion Week de Paris, se tient l’Africa Fashion Up, un événement qui célèbre l’excellence des talents du continent africain. Valérie Ka, promotrice engagée de cette initiative, dont France Médias Monde est l’un des partenaires, met en lumière la diversité des créateurs africains, souvent sous-représentés sur la scène mondiale. Cet événement parisien dédié à la mode contemporaine africaine combine défilés, formations et accompagnements, créant ainsi une plateforme unique pour révéler les talents du continent. Moi j'adore créer, et ce n'est pas que dans le domaine de la mode. J'adore aussi l'architecture ! La création j'en fais, pour moi : les vêtements, parce que j'avais ma collection. Je réfléchis, peut être, à relancer ma marque. Valérie Ka, mannequin et promotrice d’Africa Fashion Up. « Je cherchais un nom. Je voulais qu'on comprenne tout de suite qu'on parle d'Afrique et Up, parce que je voulais montrer ce qu'il y a de meilleur. » Valérie Ka, entrepreneuse, est née en Côte d'Ivoire, passionnée par l’architecture, la décoration d’intérieur, la mode. Elle débute, très tôt, une carrière dans le mannequinat, collaborant notamment avec Alphadi, créateur de mode, surnommé le magicien du désert. Elle parcourt le monde à travers des défilés pour les maisons de haute couture, accumulant une riche expérience dans le secteur. « Être mannequin, c'est quand même super ! C'est un travail qui donne tellement d'opportunités. Moi, j'adore voyager, donc, avec ce métier, c'est clair que j’ai fait le tour du monde, donc, j'ai beaucoup voyagé. J'ai commencé très jeune à 14 ans avec Alphadi. Je faisais déjà toutes les tournées de la caravane en Afrique. J'étais sa fille comme on dit, un peu son égérie et il faisait partie de la famille Alphadi, Katoucha, ils venaient à la maison. C'est comme ça qu'ils m'ont découvert. Mais j'étais déjà passionnée par la mode donc ça a été plus rapide. J'ai eu beaucoup de chance, j'ai eu beaucoup de gens qui me protégeaient. Le fait d'avoir commencé tôt, j'étais tout le temps la chouchou, le bébé que tout le monde essayait de protéger. J’oublie souvent, mais j'ai fait un concours mondial de top model aussi à Istanbul, et j'étais troisième. " Animée par le désir de promouvoir la diversité et l’excellence de la création africaine et constatant le manque de plateformes pour les créateurs africains, Valérie Ka lance en 2021 Africa Fashion Up, lors de la Fashion Week de Paris. « Je suis partie d'une frustration. Paris, capitale de la mode. Il n'y a pas un événement dédié à la diversité de ce niveau. Ce n'est pas normal ! C'est un peu dommage ! C'est juste une frustration. Mais s'il y avait quelqu'un d'autre qui le faisait, moi je ne l'aurais pas fait. Quand j'ai lancé ma marque, j'aurais aimé qu'on me dise : "c'est bien de créer, mais il faut vendre". Il faut tenir des comptes, plein de choses que j'ai découvertes. Il y a des façons de vendre, du marketing, des choses qu'il faut savoir. Mais ça, je ne connaissais pas du tout et je me suis dit qu'il fallait la même chose pour les créateurs africains. » La 5e édition d’Africa Fashion Up a reçu plus de 300 candidatures. « On va chercher les meilleurs designers et puis ils s'inscrivent. Et après, comme je l'ai dit souvent, ‘ tu es au fin fond de l'Afrique et puis ça te tombe sur la tête’, ils viennent représenter leur pays, montrer ce qu’ils savent faire et tout de suite ils sont pris dans le tourbillon parisien de la Fashion Week. On leur demande un lookbook, leur parcours. Nous avons deux catégories. Donc il y a la catégorie jeune designer et Best designer. Concernant les jeunes designers, on leur demande de présenter ce qu'ils ont déjà fait, s'ils ont une collection, un lookbook, leur histoire, leur parcours. Les Best designer, on va leur demander en plus leurs chiffres d'affaires, s'ils ont déjà vendu en boutique et sont déjà représentés. On leur donne aussi l'occasion de pouvoir vendre aux Galeries Lafayette et ils montrent tout : leur atelier, la construction de leur collection, ce qu'ils ont déjà fait avant, ce qu'ils prévoient de faire. Il nous montre tout et ensuite, nous, nous avons des ambassadeurs sur place dans les différents pays et on leur demande de valider ou d'aller voir les collections pour être sûr que ça correspond à ce qu'on nous envoie. » Le lancement, lors de la 4e édition de l’Africa Fashion Up, du Studio K, un espace dédié à la vente et à la visibilité des créateurs africains à Paris, est une étape stratégique pour assurer aux lauréats d’Africa Fashion Up une présence à l'internationale, selon Valerie Ka : « Cela fait partie de l'aventure. Nous avons eu beaucoup de retours de créateurs pour la vente parce qu'ils venaient en disant : "Oui, c'est bien de faire du show, de présenter, d'être ...
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    9 m
  • Helmer Joseph: au-delà d’un style, d’une signature, la quête de la perfection
    Jun 14 2025
    Helmer Joseph incarne la passion, la persévérance et le partage dans l’univers de la mode. Son parcours, jalonné de formations, puis de postes au sein des maisons prestigieuses comme Mugler, Dior ou Yves Saint Laurent, témoigne d’un talent exceptionnel. Mais ce qui distingue ce grand couturier haïtien, ce n’est pas seulement sa technique, c’est aussi sa volonté de transmettre, de partager ses connaissances avec la jeunesse haïtienne et africaine. À travers ses créations, ses enseignements et ses actions, il nous rappelle que la mode n’est pas qu’une simple question de style, mais aussi une histoire de cœur, de savoir-faire et d’héritage. Nous avons rencontré cette figure incontournable de la mode à Lomé, pendant la dernière édition du FIMO 228. La mode me coûte de l'argent plus qu’elle ne me rapporte de l'argent, parce que dès que j'ai une facture qui rentre, je l'investis tout de suite. Les gens me disent " Mais tu dors quand ? " je dis " je dors, quand je ne travaille pas" parce que je travaille plutôt le soir, entre 8 h à 2 h du matin. Je travaille tous les jours, sept jours par semaine. Je travaille tout le temps. Je travaille tout le temps dans l'atelier, les broderies et la machine, mais sans compter dans ma tête, c'est tout le temps ! Helmer Joseph, couturier et fondateur de la marque Helmer. « Je n’ai que moi : j'ai Helmer et Joseph, c'est tout. Il y en a un qui dépense et l'autre qui travaille. Ils s’entendent. Quand la banque appelle, on demande Monsieur Joseph. Quand les fournisseurs appellent pour de la marchandise pour venir voir, on demande à Helmer. Quand le comptable appelle, c'est Monsieur Joseph. Mais les deux s'entendent très bien ». Né dans la petite ville des Gonaïves en Haïti, Helmer Joseph grandit dans une famille nombreuse, entouré de traditions et de valeurs fortes. Très tôt, il se passionne pour la couture : il aide sa mère et fabrique ses tenues dès l’âge de cinq ans. Avec sa famille, il habite près de l’église, un poste d’observation qui lui permet d’examiner les tenues et allures vestimentaires. « Je suis né il y a longtemps, à une époque où les gens allaient encore à l'église et que quand il y avait un décès, la famille allait à l'église pendant un mois, tous les matins, toute la famille. C'était l'époque des mantilles, les gens étaient gantés, avec le grand chapeau. Les mariages étaient devant les l'églises. Je voyais tout ! ». « Ma mère a eu deux filles après moi et j'avais sept ans quand je l'aidais à coudre parce qu'elle faisait tout elle-même. À l'époque, on faisait tout à la maison et je l'aidais. J'ai commencé à travailler sur la machine à coudre dès l'âge de cinq ans. Une machine à bras, juste pour jouer. J’ai appris à faire des lignes droites sur un cahier d'écolier, j'avais cinq ans. À dix ans, je faisais mes vêtements et du coup je faisais pour moi et mes frères et sœurs. À treize ans, j'ai commencé à avoir une petite clientèle, des demandes du quartier. Je me faisais payer. Ce qui veut dire que pendant les rentrées scolaires, je n'allais pas à l'école, le premier mois, parce que j'avais beaucoup de commandes, je n’étais pas rapide. Mais comme je travaillais très bien à l'école, mes parents n'étaient pas trop affolés ». Haïti, Jamaïque, Montréal, il arrive à Paris en 1984 pour suivre des études dans une école de mode et de stylisme. Helmer Joseph rêve de Paris, le berceau de la haute couture. Il apprend, créée et s’inspire des plus grands Dior, Rochas, Yves Saint Laurent et tant d’autres. Helmer Joseph est diplômé d’une quinzaine d’écoles de mode, et encore aujourd’hui, cet éternel apprenant continue à se former. « J'ai fait pas mal de formations de tricot-machine parce que je suis curieux. Arrivé à Paris, j'ai fait Esmod. Après, j'ai fait Christian Chauveau pour le maquillage, pour le cinéma et puis là j'ai pu rester à Paris. Je n'avais pas de portfolio. Chez Esmod, j’ai sympathisé avec une fille, son conjoint, était photographe. Nous avons fait un shooting de photos sous le Pont Neuf, avec une amie mannequin de Montréal. Quelqu'un passait par là, a demandé "qui a fait la robe?’". Elle a dit que c’était moi, il m’a donné une carte. J'ai appelé. Je suis entré dans un atelier de haute couture. C'était aussi facile que cela. Du coup, j'ai touché un peu à tout. Mais après j'ai fait Lesage en broderie, j’étais la troisième personne à m'inscrire à l'école, dès que j'ai entendu parler qu'il y avait cette formation, parce que j'avais fait de la broderie aussi en Jamaïque. Après, j'ai fait le design textile, le chapeau, la Chambre syndicale de la couture parisienne en moulage, une formation complète de moulage pour pouvoir enseigner plus qu'autre chose. Le mois dernier, j'ai fait de la soudure, une formation de soudure parce que maintenant il y a beaucoup de carapace. Tout est ...
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