Episodios

  • Comment le culte de la minceur prospère ?
    Jul 4 2025

    Des astuces pour perdre du poids ou pour avoir un ventre plat, des conseils pour se couper l’appétit, des discours motivants pour résister à la faim... Depuis plusieurs mois, le culte de la minceur a fait son grand retour sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok. Portés au départ par une poignée d’influenceuses américaines, le hashtag SkinnyTok (skinny pour maigre en français) a été interdit par la plateforme mais les contenus agressifs et culpabilisants continuent de prospérer.

    La tendance n’est pas nouvelle, chaque année, à l’approche de l’été, la presse féminine, les salles de sport ou centre de remise en forme, les réseaux sociaux s’emparent du “summer body” et des kilos à perdre. Si l’émergence du mouvement "body positive" avait permis de mettre en avant d’autres discours et d’autres corps, la minceur voire la maigreur continue d’être érigée en standard de beauté dans de nombreux pays. Des injonctions qui poussent les jeunes filles à se sentir toujours trop grosses. Comment résister à ces discours complexants ? Comment construire son identité de femme loin des stéréotypes ? Quelles responsabilités des plateformes de réseaux sociaux ?

    Avec :

    Juliette Lenrouilly, journaliste spécialisée dans l’analyse des contraintes sociétales que subissent les femmes. Autrice du livre Affamées - enquête sur la culture de la minceur (Fayard, 2025)

    • Clémentine Hugol-Gential, professeure à l'Université de Bourgogne spécialisée dans les sciences de l'information et leur influence sur l'alimentation. Autrice de Corps, alimentation et réseaux sociaux (éditions Le Murmure, 2024).

    Un éclairage de Célio Fioretti, correspondant de RFI à Séoul en Corée du Sud.

    En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d’une série consacrée à la voix humaine, aujourd’hui à la découverte du «son inoubliable».

    Programmation musicale :

    Mo so - Valérie Tribord

    Slow - Wizkid & Anais Cardot

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    48 m
  • Le délit d’obsolescence programmée a 10 ans en France
    Jul 3 2025

    Il y a 10 ans, la France est devenue le premier pays à reconnaitre l’obsolescence programmée comme un délit. Les stratégies des fabricants pour réduire la durée de vie ou l’utilisation d’un téléphone ou d’une imprimante en vue de favoriser un nouvel achat sont désormais passibles de 2 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende.

    Depuis 2015, une amende record a été imposée au géant Apple, accusé de ralentir ses Iphones via la mise à jour des logiciels à la sortie de ses nouveaux modèles mais seulement pour “pratiques commerciales trompeuses par omission”. Le délit d’obsolescence programmée n’a donc jamais vraiment appliqué. En 10 ans, d’autres dispositifs ont néanmoins été mis en place pour lutter contre la production de déchets électriques et électroniques. Par exemple, l’indice de durabilité vise à informer les consommateurs sur la fiabilité des produits et leur réparabilité. Éco-conception, réparation, seconde main sont-ils suffisant pour ralentir la production de biens de consommation ? Faut-il aller plus loin sur les sanctions et contraintes imposées aux industriels ? Et quelles responsabilités des consommateurs face à leurs achats ?

    Avec :

    Emmanuelle Le Nagard, professeure de marketing à l’ESSEC Business School et directrice académique du programme Grande École. Elle est co-fondatrice du programme CPI (Création de produits innovants) en partenariat avec SchooLab

    • Laeticia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de l’association HOP (halte à l’obsolescence programmée)

    • Nathan Hubert, co-fondateur avec Mano Silberzahn de Nobsolète, start up à mission qui produit de petits électroménagers durables. Co-auteur de Vaincre l’obsolescence, mode d’emploi (Tana éditions,2024)

    Programmation musicale :

    Ya baba - Dystinct & French Montana

    Tutti frutti - Dj Pïmp & Bejo

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    49 m
  • La honte : cette émotion qui enferme les femmes
    Jun 30 2025

    Si la honte est universelle et peut toucher petits et grands, les femmes semblent particulièrement habitées par cette émotion. Honte de son corps et de ses changements, honte d’avoir ses règles, honte d’avoir de l’ambition ou de ne pas en avoir assez, de travailler trop, d’être célibataire, de ne pas avoir encore d’enfants...

    La honte s’immisce dans tous les aspects de la vie des femmes qui ne se trouvent jamais à la hauteur. Et même lorsqu’elles sont victimes de violences, elles finissent par supporter le poids de la culpabilité. Alors qu’initialement, la honte doit permettre de réguler son comportement, elle semble se traduire par de l’autocensure voire de l’autosabotage quand on est une femme. Comment s’affranchir de cette émotion qui abime l’estime de soi ?

    Cette émission est une rediffusion du 27 janvier 2025

    Avec :

    Elisabeth Cadoche, journaliste et documentariste. Co-autrice du livre La fabrique de la honte - Enquête sur une émotion qui enferme les femmes (Les arènes, 2025)

    Anne de Montarlot, psychothérapeute et co-autrice du livre La fabrique de la honte - Enquête sur une émotion qui enferme les femmes (Les arènes, 2025).

    En fin d’émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Cette semaine, rencontre avec Anthony Marat, la livraison de repas à Libreville.

    Ils sont originaires d'Afrique centrale et ils ou elles ont décidé de rentrer chez eux après des études à l'étranger... C'est le moment du «Succès des Repats» ! Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Anthony Marat : Cet entrepreneur gabonais de 33 ans, est revenu vivre à Libreville où il avait grandi, après des études de commerce aux États-Unis et en France. À son retour en 2017, il a lancé «Yoboresto», une application smartphone qui propose de livrer des repas à domicile. Le voici en plein rendez-vous avec la responsable du restaurant «Le Moulin d'Okala» dans la commune d'Akanda, au nord de la capitale. C'est l'un des 40 restaurants partenaires qui lui fournissent des repas :

    Programmation musicale :

    Ma Meilleure Ennemie - Stromae, Pomme

    Why Should I Smile - Mélissa Laveaux & Roseaux.

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    48 m
  • Comment mettre fin au «sexisme ordinaire» au travail ?
    Jun 27 2025

    Des surnoms comme «ma belle» ou «ma grande», des blagues lourdes, des commentaires sur la tenue vestimentaire, des prises de paroles interrompues en réunion... Le sexisme ordinaire au travail prend différentes formes. Si ces comportements peuvent parfois sembler inoffensifs voire bienveillants, ils participent néanmoins à la remise en cause des compétences et de la légitimité des femmes sur leur lieu de travail.

    En France, 77% des femmes salariées déclarent être régulièrement confrontées à des propos ou décisions sexistes, selon le 3ème baromètre du sexisme dit ordinaire au travail, réalisé par l'Association française des managers de la diversité. Une réalité qui pousse les femmes à mettre en place des stratégies d’évitement et surtout les freine dans leur carrière. Quelles politiques internes mettre en place, quel rôle de l’employeur pour rendre le lieu de travail aussi sûr pour les femmes que pour les hommes ? Quelles stratégies adoptées ont déjà fait leur preuve ?

    Avec :

    Maya Hagège, déléguée générale de l'Association Française des Managers de la Diversité (AFMD) qui coordonne l’initiative #StOpE (Stop au Sexisme Ordinaire en Entreprise) dans le cadre de laquelle s’inscrit le baromètre du sexisme ordinaire au travail

    Brigitte Gresy, experte des questions d’égalité et de sexisme. Ancienne présidente du Haut conseil à l’égalité. Autrice de plusieurs ouvrages entre autres Petit Traité contre le sexisme ordinaire (Albin Michel, 2009) et Le sexisme au travail, fin de la loi du silence (Belin, 2017).

    En fin d’émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini.

    Programmation musicale :

    Baddies - Aya Nakamura feat. Joé Dwèt Filé

    Polo Ya Ma Ngalula - Nono Fudji.

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    48 m
  • Comment la drogue et ses trafiquants ont transformé les banlieues françaises ?
    Jun 26 2025

    Des saisies records, des homicides et des arrestations qui se multiplient, des acteurs de plus en plus jeunes... Le trafic de drogue a pris une autre dimension depuis quelques années. La France aurait atteint «un point de bascule», selon les mots de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.

    Avec un chiffre d'affaires estimé entre 3,5 et 6 milliards d’euros et plus de 200 000 personnes qui en vivent directement ou indirectement, les indicateurs montrent, en effet, une évolution à la hausse de l’économie de la drogue. Une situation qui touche particulièrement certains quartiers déjà marqués par la précarité et la pauvreté. Le quotidien des habitants de ces banlieues est en effet largement affecté par le trafic, dont certains en ont fait un gagne-pain quand d’autres en subissent simplement la violence. Et si des milliards transitent dans les cités, peu en voient réellement la couleur. L’économie de la drogue ne propose en effet ni emploi stable, ni rémunération élevée aux petites mains sur le terrain. Entre précarité économique, fragilités sociales, violences, reconversions difficiles dans l’économie légale, peut-on sortir les banlieues françaises du trafic de drogue ? Comment expliquer l’impuissance des pouvoirs publics - acteurs sociaux, policiers et juges ?

    Émission à l’occasion de la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues.

    Avec :

    Nacer Lalam, économiste, spécialiste de l’économie de la drogue

    Eric Miguet et Jean-Guillaume Bayard, journalistes au quotidien La Provence, co-auteurs du podcast Cartel Nord qui interroge l’ampleur et l’impact du trafic de drogue dans les quartiers nord de Marseille. L’adaptation en livre du podcast et la sortie de la saison 5 sont prévues à la fin de l’année 2025.

    En fin d’émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin :

    • Le blogueur Rob Alarcon explique le fonctionnement mystérieux de notre mémoire
    • Le blogueur Louis-César Bancé partage son avis tranché sur une affaire de broutage.

    Programmation musicale :

    Marche Nocturne – Lonepsi

    Pay - Theodora feat. Guy2Bezbar.

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    48 m
  • Les enseignants issus de l’immigration
    Jun 25 2025

    Dans une école républicaine fondée sur les principes d’universalité et de neutralité, la présence croissante d’enseignants issus de l’immigration pose de nouvelles questions. Même s’ils ont les mêmes diplômes que leurs collègues, certains ne sont pas toujours perçus comme de « vrais » professeurs. Leur origine, leur couleur de peau ou leur nom peuvent provoquer des réactions de surprise, voire de méfiance, de la part des parents ou des collègues.

    On leur demande parfois de jouer un rôle particulier : expliquer certaines cultures, traduire, ou gérer les élèves « difficiles ». Ces attentes peuvent les mettre mal à l’aise, car elles les ramènent à leurs origines plutôt qu’à leur métier. L’école, malgré ses valeurs d’égalité, peut encore faire des différences. Alors, comment garantir que tous les enseignants soient respectés de la même manière ? L’origine d’un professeur doit-elle influencer son rôle dans l’école ? Peut-on vraiment séparer les différences personnelles de la fonction professionnelle ?

    Avec :

    • Aksel Kilic, sociologue, spécialiste des rapports sociaux et de la sociologie des professeurs des écoles, Université Paris-Est Créteil, autrice de l'article Stigmates, contradictions et dilemmes de statut. L’expérience des professeurs des écoles issus de l’immigration (Cahiers de la recherche sur l’éducation et le savoir), de L’école du like (PUF, 2024) et de L’école primaire vue des coulisses (PUF, 2022)

    • Lilia Larbi, enseignante d’anglais dans un lycée d’enseignement professionnel à Paris.

    Le Monde des enfants par Charlie Dupiot.

    C’est le moment du Monde des enfants ! Ils nous livrent leurs regards sur ce qui fait leur quotidien et leurs aspirations pour l'avenir, au micro de notre reporter Charlie Dupiot… Nous voici à Kinshasa en République Démocratique du Congo avec Evan, Julia, Raphaël, Yann, Grâce, Tehila-Cyra et Naël-Elikya, des enfants qui ont entre 9 et 12 ans. Ils nous avaient déjà parlé des punitions, à l'école et à la maison. Aujourd'hui, un tout autre sujet : la liberté !

    En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'un auditeur.

    Programmation musicale :

    Mi Lado - Africa Express

    Mane - Diese Mbangue.

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    48 m