Pour ce sommet de l’Otan en tous points historique, Accents d’Europe se penche sur les différentes initiatives prises sur le continent pour répondre à la nouvelle demande de Donald Trump : dépenser plus dans la défense. L’objectif à atteindre est chiffré : 5% du PIB. Le maintien du parapluie américain est à ce prix...
La Bundeswehr essaie de recruter des soldats
L’Allemagne a pour sa part opéré une véritable révolution, son fameux Zeitenwende, son changement d’époque. Des sommes colossales sont désormais dédiées à la défense. Un fonds de 100 milliards d’euros a été créé... Mais ce n’est pas tout. L'armée n’est plus un tabou et l’on assiste à un véritable changement de mentalité avec la Bundeswehr qui vient faire sa promotion auprès du public... car si l’argent est bien là, il manque beaucoup d’hommes et de femmes dans les rangs de l’armée. Il faut trouver de nouvelles recrues. Reportage à Berlin signé Delphine Nerbollier.
L'Espagne refuse de dépenser autant pour la défense
Et la situation est bien différente en Espagne qui se démarque en refusant de consacrer 5% de son produit intérieur brut à la défense. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez a envoyé un courrier la semaine dernière au secrétaire général de l’Alliance atlantique Mark Rutte pour lui faire part de cette décision, que celui-ci ne le voit pas d’un bon œil... À Madrid, Diane Cambon.
Les femmes dans des groupes de défense dans les pays baltes
Des soldats prêts à défendre les frontières mais aussi les valeurs européennes, avec en arrière-plan la menace russe... C’est exactement la situation dans les pays baltes, qui ont rejoint l’alliance il y a un peu plus de 20 ans au moment où ils rejoignaient aussi l’Union européenne.
On parle de soldats mais aussi beaucoup de soldates... car le concept de défense est en Lituanie et en Estonie très imbriqué dans la société civiles, avec des groupes de défense liés à l’armée où les femmes tiennent des rôles-clé. C’est le reportage de notre correspondante dans la région Marielle Vitureau.
Russie et Chine: une même détestation de l'Otan
Et cet élargissement de l’Otan aux pays de l’ancien bloc soviétique est régulièrement vilipendé par le président russe Vladimir Poutine qui dénonce un encerclement. Dans son narratif, l’invasion de l’Ukraine est d’ailleurs brandie comme la réponse à une possible adhésion de l’Ukraine à l’Otan qui n’a toujours pas eu lieu. Aujourd’hui, le Kremlin a dénoncé «une militarisation effrénée de l’OTAN».
Sylvie Bermann a été diplomate à Moscou et Pékin, et publie aux éditions Tallandier : L’ours et le dragon Russie Chine, histoire d’une amitié sans limites ?
Dans ce nouvel ordre mondial, bien loin des organisations multilatérales qui sont nées après la Seconde Guerre mondiale, peut-on dire que Pékin et Moscou partagent cette même détestation des instances que sont l’Onu et l’Otan ?