
Combien coûte un référendum ?
No se pudo agregar al carrito
Add to Cart failed.
Error al Agregar a Lista de Deseos.
Error al eliminar de la lista de deseos.
Error al añadir a tu biblioteca
Error al seguir el podcast
Error al dejar de seguir el podcast
-
Narrado por:
-
De:
Acerca de esta escucha
Organiser un référendum en France n’a rien d’anodin, ni sur le plan politique, ni sur le plan budgétaire. C’est ce qu’a rappelé récemment le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, précisant que la tenue d’un référendum national coûte entre 100 et 200 millions d’euros, selon qu’il soit organisé de manière dématérialisée ou classique.
200 millions pour un vote traditionnel
Lors de son intervention au Grand Jury RTL - Public Sénat - Le Figaro, Bruno Retailleau a estimé qu’un référendum non dématérialisé, c’est-à-dire se déroulant de manière traditionnelle avec bulletins papier, bureaux de vote, personnel électoral et matériel physique, coûtait environ 200 millions d’euros.
Cette somme inclut :
L’impression des bulletins de vote et des documents de propagande.
La logistique nationale, avec des milliers de bureaux de vote à mettre en place partout sur le territoire.
La rémunération du personnel mobilisé, notamment les agents municipaux.
La sécurisation des opérations électorales.
Le dépouillement et la transmission des résultats.
Un tel dispositif nécessite la coopération de plus de 35 000 communes françaises, ce qui en fait une machine administrative lourde et coûteuse, d’autant plus si plusieurs questions sont posées simultanément.
100 millions pour une version numérique... mais risquée
Une version entièrement dématérialisée du référendum, envisagée pour faire des économies, verrait son coût divisé par deux, soit environ 100 millions d’euros. Cette formule implique le développement d’une plateforme numérique sécurisée, l’hébergement des données, ainsi qu’une infrastructure technique garantissant la fiabilité du scrutin.
Mais cette solution comporte des risques importants, comme l’a rappelé le ministre :
Fracture numérique : des millions de Français, notamment les plus âgés ou vivant en zones rurales, pourraient se retrouver exclus ou en difficulté.
Cyberattaques et contestation de la légitimité : la sécurité informatique et la transparence du vote seraient sous étroite surveillance.
Un calendrier serré, des règles strictes
Retailleau a aussi rappelé qu’un référendum ne s’improvise pas. Il faut prévoir une campagne officielle, la mise au point de la propagande électorale, la logistique, et le contrôle de la sincérité du scrutin. Résultat : aucun vote ne pourrait avoir lieu avant l’été, mais une organisation à l’automne est envisageable, y compris avec deux ou trois questions, à condition qu’elles soient formulées clairement et juridiquement solides.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.