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  • La chasse à la baleine dans le monde en 2025
    Jun 21 2025

    La chasse à la baleine est une pratique millénaire, attestée dès la préhistoire par des gravures rupestres en Corée du Sud et l’usage d’os de cétacés en Europe. Longtemps essentielle à la subsistance des peuples arctiques et côtiers, elle devient au Moyen Âge une activité structurée, notamment chez les Basques. Cette pratique prend un tournant radical au XIXe siècle avec la révolution industrielle : l’apparition de navires à vapeur, de harpons explosifs et d’usines flottantes permet une exploitation intensive, conduisant à un effondrement dramatique des populations de grandes baleines. Entre 1880 et 1930, les captures explosent, atteignant jusqu’à 50 000 individus par an.

    L’huile, les fanons, le spermaceti et l’ambre gris deviennent des ressources industrielles majeures. Ce pillage biologique laisse l’océan exsangue : les populations de baleines passent de 4 à 5 millions à environ 1,3 million aujourd’hui.

    Face à cette crise écologique, la Commission baleinière internationale (CBI) est créée en 1946, instaurant d’abord des quotas, puis un moratoire global en 1986 sur la chasse commerciale. Ce moratoire, bien que partiellement contourné, a permis le redressement de certaines espèces (baleine boréale, baleine à bosse). Toutefois, des États comme la Norvège et l’Islande poursuivent leurs prélèvements, s’appuyant sur des dérogations légales ou culturelles. Le Japon, quant à lui, a quitté la CBI en 2019 pour reprendre la chasse dans ses eaux, malgré une demande domestique marginale.

    Parallèlement, la chasse aborigène de subsistance reste autorisée dans certaines communautés autochtones, strictement encadrée par des quotas. Elle répond à des impératifs culturels et alimentaires, comme chez les Inuits ou les Makah en Alaska.

    L’impact de la chasse est aujourd’hui accentué par d’autres menaces : pollution, collisions avec les navires, filets dérivants, bruit sous-marin et changement climatique. Pourtant, les baleines jouent un rôle écologique central. Elles agissent comme puits de carbone, contribuent à la fertilisation des océans et favorisent la croissance du phytoplancton, producteur d’oxygène et captateur de CO₂. Une seule baleine peut séquestrer jusqu’à 33 tonnes de CO₂ sur plusieurs millénaires.

    La CBI a depuis élargi ses missions : sanctuaires marins, plans de conservation, prévention des captures accidentelles (initiative BMI), et coopération avec le nouveau traité BBNJ pour la protection de la haute mer. Néanmoins, son avenir est incertain, fragilisé par des tensions géopolitiques et des défis financiers.

    Enfin, la contestation s’amplifie. Des ONG comme Sea Shepherd ou Greenpeace dénoncent les dérogations persistantes. L’arrestation de Paul Watson en 2024 a ravivé la mobilisation. L’acceptabilité sociale de la chasse diminue, même dans ses derniers bastions. À terme, ce sont moins les arguments biologiques que la pression internationale, les transformations culturelles et la désaffection des marchés qui pourraient précipiter la fin de cette pratique.

    La chasse à la baleine cristallise ainsi un enjeu plus large : celui de l’équilibre entre traditions, souveraineté, économie et impératifs écologiques dans un monde confronté à l’effondrement de la biodiversité.

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  • Le rôle des cétacés dans la régulation du carbone océanique
    Jun 21 2025

    🐋 Les baleines, piliers écologiques des océans

    Les baleines ne sont pas de simples géants marins : elles jouent un rôle écosystémique majeur en fertilisant les océans, en soutenant la chaîne alimentaire, et en agissant comme puits de carbone naturels.

    1. Ingénieurs de la fertilité marine

    Leurs excréments riches en nutriments (azote, phosphore, fer, etc.) flottent à la surface, stimulant la croissance du phytoplancton, qui absorbe de grandes quantités de CO₂. Ce phénomène, appelé "pompe à baleine", contribue à la productivité de toute la chaîne alimentaire.

    Même après leur mort, les carcasses de baleines créent des oasis biologiques dans les fonds marins pendant des années, soutenant la biodiversité benthique.

    2. Actrices de la séquestration du carbone

    Les baleines stockent du carbone durant toute leur vie dans leur corps riche en graisses. Une baleine vivante peut capter jusqu’à 33 tonnes de CO₂, bien plus qu’un arbre sur des siècles.

    Quand elles meurent et coulent, leurs carcasses emprisonnent le carbone dans les abysses pour des siècles, représentant un puits carbone naturel durable.

    Le phytoplancton, stimulé par leurs excréments, capte aussi le CO₂ atmosphérique. Ce cercle vertueux favorisé par les baleines est évalué par le FMI comme équivalant à la capacité de 1 700 milliards d’arbres, soit quatre forêts amazoniennes.

    3. Conséquences de la chasse commerciale

    La réduction de 66 à 90 % des populations de baleines a provoqué une perturbation majeure des écosystèmes marins, la perte de millions de tonnes de carbone stocké, et une baisse de productivité planctonique, affectant notamment le krill et les pêcheries.

    4. Une valeur économique chiffrée

    Le FMI estime qu’une seule baleine vivante vaut plus de 2 millions de dollars en services écosystémiques, soit plus de 1 000 milliards pour les populations actuelles. Cette valorisation permet de rapprocher les enjeux de conservation des logiques économiques.

    5. Un levier pour le climat mondial

    Restaurer les populations de baleines à leur niveau d’avant la chasse commerciale pourrait augmenter significativement la capture de carbone, rivalisant avec des solutions comme la reforestation ou la fertilisation artificielle des océans.

    Les chercheurs appellent à intégrer la protection des cétacés dans les stratégies climatiques globales, notamment dans le cadre de l’Accord de Paris.

    6. Autres bénéfices sociétaux

    • Tourisme : les baleines attirent des millions de visiteurs, générant des retombées économiques importantes.

    • Brassage des eaux : leur mouvement entre profondeur et surface stimule naturellement la circulation des nutriments.

    • Équilibre trophique : elles jouent un rôle clé dans la régulation des espèces et la santé globale des océans.

    Les baleines sont de véritables alliées du climat, des ingénieures des mers et des actrices économiques. Leur préservation représente un enjeu écologique, climatique et économique d’intérêt mondial. Restaurer leurs populations, c’est agir concrètement pour un océan plus sain et une planète plus résiliente.

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  • Le cerveau des dauphins est-il plus complexe que le cerveau des humains ?
    Jun 21 2025

    Le cerveau des dauphins fascine les scientifiques depuis des décennies en raison de ses caractéristiques remarquables et de son évolution convergente avec celui des humains, malgré une séparation évolutive remontant à plus de 90 millions d'années. Cette question de la complexité relative entre le cerveau des dauphins et celui des humains mérite une analyse approfondie qui va au-delà des simples comparaisons de taille.

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