Israël pilonne Gaza: «C'est du terrorisme d'État qu'on subit» Podcast Por  arte de portada

Israël pilonne Gaza: «C'est du terrorisme d'État qu'on subit»

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Israël a annoncé ce lundi son intention de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, où au moins 52 Palestiniens ont été tués dans les bombardements incessants de son armée sur le territoire dévasté par la guerre selon les secours. Comment vit-on et comment survit-on à Gaza ? Entretien avec le journaliste Rami Abou Jamous, témoin de l’enfer de Gaza, triple lauréat du prix des correspondants de guerre de Bayeux. RFI : Vous et votre famille, comme la quasi-totalité des habitants de Gaza, vous avez dû fuir à plusieurs reprises. Aujourd'hui, où vivez-vous et dans quelles conditions ? Rami Abou Jamous : Aujourd'hui, on est de retour au nord, on est dans notre appart, dans Gaza-ville, et on vit comme les 2,3 millions de Palestiniens qui vivent un massacre et des boucheries tous les jours. Surtout la semaine dernière ou depuis cinq jours à peu près, exactement quand Trump a commencé à faire sa visite dans les pays du Golfe, et Netanyahu apparemment voulait montrer au monde entier que ce n'est pas Trump qui décide surtout après la libération du prisonnier israélo-américain Edan Alexander, et c’est une guerre sans pitié. Du coup, ils ont intensifié les bombardements. Tous les jours, il y a plus de 100 morts, chaque jour, et surtout la nuit. L'intensification des bombardements, c'est au nord de la bande de Gaza, dans le quartier de Beit Lahya, et aussi à l'est de la ville de Khan Younès. Là, on va voir qu'ils ont demandé l'évacuation de toute la ville de Khan Younès. Les habitants de Khan Younès, ils sont à peu près 500 000, avec des déplacés de la ville de Rafah, qui sont obligés de quitter la ville parce que ça a été occupé totalement par les Israéliens. Et donc, on parle à peu près entre 600 et 700 000 personnes qui doivent évacuer. Et justement, c'est cette situation qui créé la panique, la peur chez les gens.Et surtout maintenant, les déclarations sont bien claires. Avant, le vrai but de la guerre était d’éradiquer le Hamas, libérer les prisonniers. Aujourd'hui, on le voit clairement, c'est déplacer 2,3 millions de personnes pour les faire virer de Gaza à l'étranger. Même Smotrich, ce matin, le ministre des Finances du gouvernement d'extrême droite israélien, le dit et le répète, il faut que toute la population de Gaza parte. Et pour aboutir à ce but-là, c'est la famine et c'est le bombardement 24 sur 7, et surtout l'incursion terrestre avec la nouvelle opération des « chariots de Gédéon ». Et malheureusement que des massacres et que de la terreur, c'est vraiment du terrorisme d'État qu'on est en train de subir avec une armée qui ne fait pas de distinction. À l’heure où je vous parle, il y a une école qui a été bombardée, on parle de sept morts. Et malheureusement aussi, il y a une maison de la famille Al Koukh qui a été bombardée, il y a cinq minutes, au centre-ville de Gaza et on parle jusqu'à présent de sept personnes qui ont été tuées suite à cette frappe. Et encore, il y en a encore beaucoup qui sont toujours sous les décombres parce qu'il n'y a pas les moyens de les faire sortir. À lire aussi«On ne voit pas la finalité politique de ce massacre, si ce n'est de vider la bande de Gaza», selon Agnès LevalloisIl n’y a plus de secouristes, il n’y a plus d'hôpitaux ? Des secouristes existent, mais malheureusement, il n'y a pas de matériel parce que le matériel a été bombardé. Tout ce qui est bulldozer et matériel lourd a été bombardé par l'armée israélienne. Et donc maintenant, ce qu'ils font pour faire sortir les gens de sous les décombres, c'est avec les mains et les pieds, avec les marteaux, avec des haches, et vraiment de façon manuelle, parce qu'il n'y a pas le matériel pour le faire. Et malheureusement, il y a des centaines de personnes qui sont toujours sous les décombres depuis le premier jour de la guerre jusqu'à présent, faute de moyens et faute qu'ils sont toujours dans des zones qui sont occupées par l'armée israélienne dont on ne peut pas avoir accès, malheureusement ils sont toujours sous les décombres, et avec des conditions de vie très dures, la famine s'est presque implantée, on est dans la malnutrition. Aujourd'hui, le chef de l'OMS dit que deux millions de personnes sont affamées à Gaza. Vous le notez dans l’un des articles que vous publiez pour le média Orient 21. Vous, vous l'avez observé, la famine s'installe déjà ? Oui. Ce n'est pas que je l'ai observée, on la vit. Nous, on est un peu dans la malnutrition parce que moi, j'ai quelques moyens pour acheter un peu de farine. La dernière fois, j'ai acheté le sac de farine de 25 kilos à 1 000 €. Mais la majorité de la population de Gaza n'a pas cette possibilité-là. Toute la population de Gaza dépend d’aides humanitaires et, malheureusement, cette aide humanitaire n'entre pas depuis plus de 70 jours. La population de Gaza dépend aussi de ce qu'on appelle ...
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