L'Afrique en marche Podcast Por RFI arte de portada

L'Afrique en marche

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L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une idée qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

Diffusion : dimanche à 5h47, 7h47 et 12h50 TU.

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Ciencias Sociales
Episodios
  • Au Rwanda, bien nourrir la terre pour bien se nourrir soi-même
    Jun 29 2025
    Agriculture durable, sécurité alimentaire et respect de l’environnement... Depuis près de sept ans l’association « Frères des Hommes » finance un programme de soutien aux paysans de la province du sud au Rwanda avec des associations locales : Duhamic-Adri et Adnya, l’objectif est d’accompagner les familles paysannes pour renforcer leur capacité à produire et à gérer leur production dans le respect de l’environnement. Rediffusion du 8 décembre 2024. Permettre l'autosuffisance alimentaire, c'est bien, mais si en plus on peut se nourrir sainement, c'est mieux ! C'est, en quelque sorte, la philosophie du projet Recasé porté par l'association Frères Des Hommes depuis sept ans. Ce renforcement des capacités sociales et économiques accompagne près de 7 000 paysans au Rwanda, pour s'initier aux bonnes pratiques agroécologiques en matière d'élevage ou d'agriculture. Flavie Lauvernier, responsable de la gestion des projets Frères des Hommes nous explique l'action des formateurs sur le terrain. Actions paysannes collectives « Il y a déjà toute une partie de formation en gouvernance, en gestion et la bonne gestion des fonds qui leur permettent de mettre en œuvre les actions paysannes collectives. Et puis ensuite plein d'actions concrètes qu'ils mettent en œuvre dont des pépinières et des champs collectifs pour permettre de produire des plants maraîchers, des plants fruitiers forestiers et aussi c'est toute une partie de formation sur le petit élevage et notamment la démultiplication de porc. Ce qui permet aux familles et aux enfants de ces familles d'avoir un apport en protéines également avec l'élevage de poules et de poulets ». Flavie Lauvernier insiste également sur l'aspect formation en nutrition « puisqu'on sait que la malnutrition est toujours une problématique au Rwanda, nous avons une nutritionniste sur le projet avec des paysans qui sont formés pour, eux-mêmes ensuite répliquer ces formations auprès des autres membres des collectifs pour disséminer les bonnes pratiques alimentaires, notamment basées sur les différentes productions agricoles, les légumes et les fruits qui sont produits grâce aux activités collectives. Comment bien se nourrir pour avoir les apports nécessaires, en particulier pour les enfants ». Léonie Uwamariya est l'une des formatrices dans la province du Sud, à Kigoma, Ruganza ou encore Rusenge. « Quand on utilise les engrais organiques et les pesticides naturels l'investissement est moindre. Par exemple sur la culture des haricots sur un an tu peux investir 10 000 avec la fumure organique mais lorsqu'on utilise les engrais ou les pesticides chimiques c'est 20 000. Aussi du point de vue de la santé, on sait que lorsqu'on utilise les engrais chimiques il y a des maladies qui apparaissent et des conséquences négatives sur la santé ». À cet accompagnement écoresponsable des paysans rwandais s'ajoute une sensibilisation dans les écoles sur les bonnes pratiques agroécologiques. Notamment avec l'instauration de jardins potagers dans les cours d'une trentaine d'établissements scolaires où l'on mange à la cantine, ce que l'on a fait pousser dans les potagers, nous explique Léonie Uwamariya. Les acquis de cette formation, les enfants les mettent en pratique « On met en place les jardins scolaires dont les enfants peuvent s'occuper. On les forme aussi sur la gestion des déchets et nous voyons que les enfants comprennent ça. Il sont sensibilisés aussi à l'agroforesterie avec la plantation d'arbres. Et nous voyons que les élèves sont conscients de ces enjeux environnementaux. Les acquis de cette formation, les enfants les mettent en pratique après dans leurs ménages ». Bien entendu, tout cela a un coût. C'est pourquoi Frères des Hommes lance régulièrement des campagnes de financement participatif pour récolter des dons. Laure Caillier est la responsable de ces appels de fonds pour Frères des Hommes. Cagnotte en ligne « Les personnes qui vont contribuer à la page de collecte, ce sera plutôt pour financer kit de semences potagères qui sont redistribuées aux populations locales et aussi l'achat de matériels pour la construction de champs de démonstration aux pratiques agroécologiques dans les écoles, et également du matériel pour les sessions de formation pour les paysans aux pratiques durables ». Depuis 7 ans d'activité au Rwanda, Frères des Hommes a permis à plus de 1 800 familles de bénéficier de dons de petits détails. À plus de 900 ménages de lutter contre la malnutrition infantile et, après de 700 élèves rwandais, d'affronter l'avenir avec les notions nécessaires aux enjeux environnementaux du moment. Si vous souhaitez donner un « coup de pouce » à cette opération en faveur des familles d’agriculteurs rwandais un financement participatif est en ligne.
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  • Les Centres d'excellence en Afrique fêtent leur dix ans
    Jun 17 2025
    Comment améliorer encore la qualité des nouveaux talents africains, notamment dans les domaines techniques et scientifiques ? C’est le projet du programme des Centres d’excellence africains, programme qui célèbre cette année ses dix ans d’existence. Un peu partout sur le continent, les CEA forment l’élite africaine de demain. C'est au Ghana, en avril dernier, que les représentants des vingt pays associés à ce projet de Centres d'excellence ont célébré le dixième anniversaire de ces CEA, cofinancés par la Banque mondiale et l'AFD (Agence française de développement). À cette occasion, la ministre de l'Enseignement supérieur du Malawi a résumé la philosophie du projet, se souvient Wali Wane : « Elle a dit que ce programme lui a apporté, c'était de l’« afro-optimisme », c'est-à-dire voir que l'Afrique est capable de le faire, de produire ses compétences de très, très haut niveau pour son propre développement économique et je crois que c'est cela qui est important ». Afro-optimisme Wally Wane est justement directeur sectoriel Éducation pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre à la Banque mondiale. Une banque qui a investi 657 millions de dollars dans quatre-vingt Centres d'excellence formant à l'agriculture, la médecine, l'énergie ou encore l'environnement. « Mais y a aussi le lien entre les Centres d'excellence et l'industrie » précise-t-il. « Ils développent des partenariats. Ils s'assurent que lorsque ceci est fait, les gens vont rester dans le pays et, par exemple, ce sont des Sénégalais qui vont étudier au Togo, des Togolais qui vont aller au Burkina... Puis, ils vont revenir chez eux. Lorsque les gens sont formés, ils ont ce lien avec l'industrie. Ils ont déjà en fait pratiquement un emploi ou bien un stage. En commençant, ils développent des programmes qui devraient pouvoir être commercialisables. Ceci leur permet de pouvoir tirer des revenus de ce qui est fait ». Illustration de la pertinence de ces programmes au Cersa de Lomé, les élèves et chercheurs togolais de ce Centre d'excellence sur les sciences aviaires ont travaillé sur les larves de mouches et ont pu trouver des solutions efficaces et financièrement avantageuses pour la pisciculture. Le docteur Kodjo Gnatépé Mlaga, enseignant du Centre, explique l'impact de ces découvertes : « Ça a eu un impact, un impact du point de vue production où l'entrepreneur s'est senti satisfait de l'utilisation de ces asticots, au point où il développe même des techniques pas possibles pour pouvoir produire majoritairement ces asticots. Et selon lui-même, ces asticots auraient réduit le coût de production de l'aliment et ça aussi permis de réduire aussi l'utilisation de la farine de poisson ». De l'oxygène pour booster la recherche Pierrot Akakpovi, PDG de Lofty Farm, société togolaise spécialisée dans la production de poissons tilapia, confirme l’efficacité de cette collaboration entre le centre et son entreprise : « C'est grâce à eux [le Cersa, NDLR] qu'on a eu accès aux mouches "soldats noirs" qui nous donnent des larves et contribuent à hauteur de 20% au moins dans la composition des aliments pour nos poissons. Ceci constitue directement un atout pour nous et à coût vraiment réduit, on pourra l'exploiter pour le bien-être de nos clients et pour notre population ». Jacob Kokou Tona est le directeur du Cersa de Lomé : « L'existence, ou bien le financement de ces centres par la Banque mondiale, est un tonneau d'oxygène, pour booster la recherche dans les universités pour l'enseignement de qualité, il faut le dire ! Et puis cela permet à certaines personnes d’exprimer le potentiel qui est caché en eux. Cela soutient également nos universités en matière de qualité, de formation. En matière de coopération. Cela permet de réduire aussi le gap de l'enseignement supérieur de la recherche entre le Nord et le Sud ». Depuis 2015, dans vingt pays dont le Nigeria, le Ghana, le Sénégal ou encore le Cameroun, plus de 90 000 étudiants sont sortis de ces centres d'excellence. Plus d'un tiers d'entre eux sont titulaires d'un master ou bien d'un doctorat. Et surtout, 18 000 stages ont permis de mettre leur formation d'excellence au service d'entreprises africaines. À lire aussiAfrique: les universités d'excellence essaiment sur le continent
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  • Akwaba Mousso, accueil bienveillant pour femmes maltraitées à Abidjan
    Jun 9 2025
    À Abidjan, depuis 2023, il existe un centre Akwaba Mousso qui accueille avec bienveillance les femmes et les enfants qui sont victimes de maltraitance, de violences, d’agressions sexuelles. Un refuge pour des femmes désemparées, mais aussi un lieu où l’on apprend à se reconstruire, à repartir dans la vie avec confiance et détermination. C'est une des rares associations, peut-être même la seule de ce genre en Côte d'Ivoire, qui propose un centre d'accueil pour les femmes et leurs enfants victimes de violence, toutes formes de violences, au sein de la cellule familiale. Akwaba Mousso : deux mots forts de signification pour Maureen Grisot, cofondatrice et directrice de l'association. « Cela veut dire "Bienvenue à la femme" dans deux des langues principales de la Côte d'Ivoire, en langue akan et malinké ». C'est lorsqu'elle était journaliste en Côte d'Ivoire que Maureen Grisot a constaté le dénuement dans lequel se trouvaient les femmes victimes de violences conjugales. Aussi, a-t-elle créé à Cocody avec d'autres associées, ce centre qui prend soin des femmes maltraitées. Bienvenue à la femme« Il était fondamental de créer un centre dans lequel une femme ou un enfant qui a subi une violence peut trouver toutes les réponses dans un même endroit, gratuitement, sans avoir à affronter des jugements et des paroles malveillantes. Une fois qu'on a répondu à l'urgence liée à la violence, on s'est rendu compte que plus les femmes sont vulnérables économiquement, plus elles sont exposées aux violences ainsi que leurs enfants. Donc, il était fondamental d'avoir non seulement l'offre de juristes, assistant social, psychologue, sage-femme, mais aussi la mise en sécurité dans un foyer d'hébergement et trouver des solutions pour qu'elles puissent sortir de ce foyer dans des conditions qui lui permettent de gérer sa famille comme elle l'entend et de ne plus retomber dans le cycle des violences ».Au centre d'accueil, il y a une crèche et aussi un atelier de couture pour aider à la réinsertion professionnelle. Cette femme, qui souhaite rester anonyme, se félicite d'y avoir appris un métier et d'avoir surtout raccommoder un peu de son amour-propre : « Oui, ce centre a été pour moi très bénéfique. C'est très utile parce que je me dis que ce que j'ai appris aujourd'hui, je n'allais pas pouvoir le faire en étant hors de ce centre. Je suis contente parce que moi qui n'avais pas d'importance aux yeux des autres, aujourd'hui, grâce à Akwaba Mousso, je sais que je suis importante parce que j'arrive à montrer ce que j'ai acquis à d’autres femmes… ». Importante parce que je montre mes acquis à d'autres femmesNana Sylla Coulibaly, experte comptable et membre du Women Investment Club, conseille et accompagne ces femmes dans leurs projets de s'émanciper économiquement en construisant leur avenir professionnel. « En fait, je suis très émue à chaque fois que je viens ici parce que je suis contente qu'elle ne soit pas réduite au fait qu'elles sont victimes de violences. Elle et moi, on n'a pas ce genre de discussion. On est vraiment très basé sur le business et ce sont des femmes qui ont des rêves, ce sont des femmes qui ont des compétences, ce sont des femmes qui ont envie de faire des choses et je leur apprends à vraiment se forger un mental d'entrepreneur pour vraiment passer à une étape supérieure de reconstruction. On a sélectionné quatre femmes parce qu'on en a eu un gentil bailleur, la fondation Vinci, qui a voulu mettre à disposition des fonds pour financer le lancement de leur business. Ce sont vraiment des personnes formidables, déjà, parce qu'elles ont mis aussi en place un « mentora » pour ces dames-là et ensuite par ce qu’elles sont très impliquées et tout ce qu'elles veulent, c'est vraiment voir ces dames-là s'en sortir. Et devenir autonomes ! ». Autre profil de femme secourue, cette quinquagénaire et son fils, battu par un mari violent, ont trouvé refuge à Akwaba Mousso. « Vous savez, divorcer en Afrique ou quitter son foyer en Afrique, c'est comme si tu commettais un crime. Voilà, il n’y a personne qui veut te recevoir, c'est pour ça qu'on garde le silence. On subit… c'est pour ça qu'on subit jusqu'à ce que mort s'ensuive quelques fois. Donc, si je n'avais pas eu à Akwaba Mousso pour me soutenir, je serais encore là-bas ou bien peut-être déjà partie… » Au fil de la visite, Maureen Grisot rappelle la philosophie de son centre. « Il n'y a rien de linéaire en fait, il y a tellement de galères dans la vie. On est en Côte d'Ivoire, il n’y a pas de filet social. Donc, ce qu'on a compris aussi, c'est qu'on ne peut pas tout sauver, on ne peut pas tout changer. En revanche, nous, notre rôle, c'est de convaincre les femmes qu'elles peuvent avoir confiance en elles et de les aider à trouver leur voie, à trouver les moyens d'être fière d'elles ». Motif de fierté pour ...
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