À 33 ans, Lucie Basch considère que l'écologie doit être «fun» et «sexy». Depuis 10 ans, cette jeune ingénieure engagée, diplômée de Centrale Lille, a déjà à son actif la création de plusieurs entreprises à impact, notamment Too Good to Go qui lutte contre le gaspillage alimentaire en permettant à chacun de récupérer, à moindre prix, les invendus de restaurants ou magasins. Ce système est désormais présent dans 15 pays en Europe et aux États-Unis.

Lucie Basch a également fondé The Climate House pour accélérer la transition écologique et sociale, et l'application Poppins pour promouvoir l'économie du partage.

La jeune femme se dit fière d'avoir pu prouver qu'une entreprise peut aligner enjeux écologiques, sociaux et pérennité économique. Elle souhaite inspirer d'autres entrepreneurs à se lancer dans des projets à impact.

Animation : Aude Sérès

Montage : Salomé Boulet

Prise de son & régie studio : Louis Chabain

Production exécutive : Aude Sérès, rédactrice en chef, pôle audio Le Figaro

Coordination de production : Pôle audio Le Figaro

Communication : Louison Godin & réseaux sociaux Le Figaro

Visuel & habillage : Studio design Le Figaro

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Martine Brousse a 76 ans et une vie dédiée à l’enfance. Elle commence sa carrière comme éducatrice spécialisée en Seine-et-Marne, dans un foyer d’insertion de jeunes adultes porteurs de handicap physique. Sa vie bascule lorsqu’elle part en mission humanitaire à la frontière du Cambodge, où elle recense les enfants orphelins dans les camps de réfugiés. Deux ans plus tard, en 1981, elle fait partie du petit groupe à l’origine de la fédération La Voix de l’Enfant, qui rassemble désormais 76 associations œuvrant dans 80 pays pour une cause commune : «L’écoute et la défense de tout enfant en détresse quel qu’il soit, où qu’il soit.» Elle en est aujourd’hui la présidente.

En 1986, elle accueille un enfant d’un an, arrivé de Madagascar dans le cadre d’une évacuation sanitaire. Benjamin grandit à ses côtés et devient officiellement son fils. «Un cadeau absolument extraordinaire, une adoption réciproque», confie celle qui est désormais grand-mère d’une petite-fille de 4 ans.

Malgré son âge et sa maladie auto-immune, qui provoque chez elle une inflammation des articulations, Martine Brousse continue à se battre sans relâche avec les équipes de sa fédération pour la cause des enfants, et salue d’ailleurs le travail en la matière de Sarah El Haïry, Haut-Commissaire à l’Enfance.

Animation : Aude Bariéty de Lagarde

Montage : Salomé Boulet

Prise de son & régie studio : Louis Chabain

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Guillaume Diana a 35 ans. Il est professeur à Asnières (Hauts-de-Seine) au collège et enseigne le français, le latin et le grec ancien. Il a été séduit au collège, puis au lycée, par les langues anciennes grâce à des enseignants passionnés. Et c'est désormais à son tour d'apprendre à des collégiens ces matières depuis une dizaine d'années. Selon lui, les jeunes d'aujourd'hui ont tout à gagner à se familiariser avec les cultures grecque et latine, car cela permet d'enrichir leur culture générale et de prendre du recul sur l'actualité. Mais il note un recul du nombre d'élèves qui choisissent d'apprendre le latin et le grec, notamment à cause de l'offre grandissante d'options dans les établissements.

Parallèlement, il a créé une chaîne YouTube et anime un compte Instagram sur l'étymologie et la grammaire, appelé Le prof de latin grec.

De son quotidien, Guillaume Diana évoque également le manque d'attention croissante des élèves, face à la concurrence des réseaux sociaux.

Animation : Aude Sérès

Montage : Salomé Boulet

Prise de son & régie studio : Louis Chabain

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Coordination de production : Pôle audio Le Figaro

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Le rêve du père de Constance Schaerer, qui adorait la montagne, était de réussir le défi des «sept sommets», en escaladant sept des plus hautes montagnes du monde. Un cancer du pancréas l’a emporté avant qu’il n’atteigne cet objectif. Quelques années après son décès, Constance a alors décidé de prendre le relais et de gravir ces fameux sept sommets pour y répandre les cendres de son père.

Elle commence par le Kilimandjaro, en Afrique, en juillet 2021, puis enchaîne avec l’Aconcagua, en Amérique du Sud, en décembre 2022. Elle vient à bout du mont Denali, en Amérique du Nord, en juin 2024, après un premier échec. Et, en mai 2025, elle arrive au sommet de l’Everest après plus de 40 jours d’ascension et devient la plus jeune Française à avoir gravi ce sommet de légende. Elle est comme toujours accompagnée de son vidéaste Hugo Lorentz, qui documente ses exploits.

Dans les années à venir, Constance Schaerer compte gravir le mont Vinçon en Antartique, le Puncak Jaya en Océanie et l’Elbrouz en Europe. Si elle y parvenait, elle rejoindrait ainsi Christine Janin, la première Française à avoir atteint le sommet de l’Everest puis à avoir remporté le défi des sept sommets. Une femme dont elle admire les exploits sportifs mais aussi l’engagement, puisque Christine Janin a créé l’association À chacun son Everest.

Tout en poursuivant son travail de commerciale pour le tournoi de tennis féminin des Internationaux de Strasbourg, la jeune femme de 26 ans compte aussi continuer à développer son association Sept sommets contre la maladie, qui accompagne les enfants dont un des parents est atteint ou décédé d’un cancer. À l’heure actuelle, l’association accompagne plus de 200 enfants.

Animation : Aude Bariety de Lagarde

Montage : Salomé Boulet

Prise de son & régie studio : François Duval

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En mars 2020, au début de la pandémie de Covid-19, Charles Duron, à l'époque âgé de 17 ans, et un groupe de cousins se lancent un défi fou : mobiliser le plus de monde possible pour écrire des lettres à des personnes âgées dans des Ehpad, isolées en raison du confinement. En une soirée né le projet 1 Lettre 1 Sourire qui entretient le lien intergénérationnel. En quelques jours puis semaines, leur initiative se propage comme une trainée de poudre, et ils reçoivent jusqu'à 8 000 lettres par jour qu'ils envoient à des Ehpad partenaires.

Une fois la pandémie terminée, l'association poursuit sa mission avec de nombreuses initiatives, dont des partenariats avec l'Éducation nationale, des universités et des entreprises qui adressent des lettres et visitent des aînés isolés. À ce jour, quelque 1,2 millions de lettres ont été envoyées depuis mars 2020.

Dans ce nouvel épisode des Engagés, Charles Duron témoigne du lien unique qui relie les générations grâce à ces courriers et ces visites, du dynamisme et de l'écoute des jeunes et des aînés entre eux.

Vous pouvez retrouver Les Engagés du Figaro sur Figaro Radio, lefigaro.fr et toutes les plateformes d'écoute. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien rater des Engagés !

Animation : Aude Sérès

Montage : Salomé Boulet

Prise de son & régie studio : Louis Chabain

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Alors qu'il menait une carrière dans la finance, Olivier Tran a tout lâché pour lancer une entreprise de traiteur événementiel employant des personnes en situation de handicap cognitif ou mental. À l'âge de 14 ans, son fils Alexandre, porteur d'autisme sévère, s'est retrouvé à la maison faute de place dans le système scolaire et en institution médicalisée. Alors que son séjour à domicile «se passait mal» et qu'Alexandre «a commencé à regarder des vidéos de suicide», Olivier Tran a pris, en 2020, cette décision radicale afin de montrer que les enfants différents peuvent avoir une place dans la société.

Biscornu, entreprise de gastronomie inclusive, emploie désormais 41 salariés permanents et 80 extras. L'objectif est d'y transformer l'exclusion en excellence collective en rassemblant des personnes aux talents variés, malgré leurs différences.

Parallèlement, Olivier a créé deux autres structures, qui forment et accompagnent ces jeunes travailleurs en situation de handicap dans leur insertion professionnelle au sein d'entreprises partenaires. Cet écosystème innovant vise à changer le regard de la société sur le handicap et à offrir de nouvelles perspectives d'avenir à ces jeunes, souvent mis à l'écart. Olivier Tran porte un engagement fort pour rendre la société plus inclusive et valoriser les talents de chacun.

Animation : Aude Sérès

Montage : Astrid Landon

Prise de son & régie studio : Louis Chabain

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Un soir de novembre 1997, la vie de Cyrille et Magali Jeanteur, alors parents de trois jeunes enfants, a basculé. Cyrille, polytechnicien et ingénieur dans une grande entreprise française, est victime d'un grave accident de la route qui le laisse lourdement handicapé. Il est porteur du syndrome d'enfermement ou locked-in syndrome. Totalement conscient et en possession de ses facultés cognitives, il est frappé d'une paralysie quasi complète qui l'empêche de se mouvoir et de parler.

Depuis 27 ans, Cyrille, Magali et leurs trois filles partagent une vie singulière mais très riche. Cyrille communique avec sa seule main gauche et peut seulement se faire comprendre à l'aide d'un tableau en montrant avec son doigt des lettres de l'alphabet.

Aujourd'hui, alors que Cyrille a lui même crié à plusieurs reprises sa volonté de vivre, le couple s'insurge contre le manque de garde-fous du projet de loi fin de vie. Magali a elle-même une vie professionnelle très active, bien remplie et engagée. Médecin, pompier volontaire puis pompier professionnel, formée à la médecine de catastrophes, elle part sur des zones de séismes comme en Turquie ou à Mayotte. Navigatrice passionnée, elle s'attache à mettre en relation les soignants isolés sur des îles au travers de son association Soignants des îles. Depuis quelques années, elle effectue un tour du monde en voilier, à raison de trois mois en mer chaque année, à la rencontre des soignants isolés.

Le couple, uni par un amour qui transcende le handicap, puise sa force dans une communication et une écoute hors du commun, entourée d'une famille et d'amis très présents.

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Animation : Aude Sérès

Montage : Louis Chabain

Prise de son & régie studio : François Duval

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Baptiste Mulliez a 34 ans. Et il vient de fêter ses dix ans d’abstinence. Dans ce nouvel épisode des Engagés, au micro d’Aude Bariéty de Lagarde, grand reporter au Figaro, le jeune homme revient sur sa découverte de l’alcool, sa descente aux enfers, puis son chemin d’abstinence qui lui permet aujourd’hui de se sentir «libre», «en paix» et «heureux», parce qu’il «n’est plus sous l'emprise de l'alcool».

Pour Baptiste Mulliez, tout a commencé vers 14-15 ans. Avec ses amis, celui qui a passé son enfance à Londres avant de déménager à Paris s’initie aux «befores» dans la rue, s’habitue à consommer de grandes quantités d’alcool en un temps très réduit, associe rapidement la boisson à la fête. Il trouve dans l’alcool une «pilule magique» qui lui permet de se sentir «vu, aimé». Mais dès le début, sa relation avec l’alcool est malsaine. Il a du mal à s’arrêter, à dire non au deuxième verre. Alors qu’il est âgé de 19 ans, son père meurt soudainement. Baptiste bascule et sombre dans l’alcoolisme. Ses proches – mère, frères, amis… – assistent, impuissants, à sa descente aux enfers.

En mars 2015, après une énième «cuite», le jeune homme a un double déclic. Ses amis lui écrivent une lettre dans laquelle ils «tirent le signal d’alarme» et lui proposent de «se battre avec lui». De son côté, sa mère lui demande s’il a déjà pensé aux Alcooliques anonymes. «Je ne sais pas comment l'expliquer, pourquoi j'ai été prêt, pourquoi j'ai écouté, pourquoi j'ai accepté cette main tendue. Mais elle a prononcé le terme "alcoolique" et je pense que toutes mes frasques, toutes mes beuveries, tous mes états lamentables, c'étaient des appels au secours», confie Baptiste au micro des Engagés.

Le jeune homme se lance alors sur le long et difficile chemin de l’abstinence. «J'ai accepté de l'aide. Ça a évidemment été très dur. Je n’y suis pas arrivé du premier coup», admet-il.

Avec Judith Lossmann, littothérapeute, il écrit un livre, D'avoir trop trinqué, ma vie s’est arrêtée. Il devient patient-expert en addictologie. Sur son compte Instagram et lors de ses conférences, celui qui est désormais marié et père d’un petit garçon partage inlassablement son témoignage, sensibilisant jeunes et moins jeunes aux dangers de l’alcool et appelant à une évolution de la société sur le sujet.

Vous pouvez retrouver Les Engagés du Figaro sur Figaro Radio, lefigaro.fr et toutes les plateformes d'écoute. N'oubliez pas de vous abonner pour ne rien rater des Engagés !

Animation : Aude Bariéty de Lagarde

Montage : Salomé Boulet

Prise de son & régie studio : Louis Chabain

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