L’activité minière alimente fantasmes et critiques, en particulier face aux enjeux de développement durable et dans l’écosystème des bailleurs de fonds et de la coopération internationale traditionnelle.

Par nature, l’activité minière est « insoutenable » : extraire, c’est exploiter une ressource limitée. Pourtant, paradoxalement, la transition énergétique vers un monde plus durable repose sur une intensification de l’extraction de minerais dits critiques. Alors, comment concilier cette contradiction ? Peut-on parler de soutenabilité climatique si elle dépend d’une industrie extractive aux impacts profonds ?

Quelques semaines après la tenue de la conférence d’Indaba Mining, grande messe du secteur minier en Afrique, nous recevons dans cet épisode de « Grandes Lignes » trois experts des industries extractives en Afrique qui ont contribué à l'ouvrage collectif Hors-Série intitulé « Le potentiel minier de l’Afrique : Panorama, enjeux et défi » publié par les Editions Agence Française de Développement : Julien Gourdon, économiste à l’AFD au département Afrique et chercheur associé au CERDI, coordinateur et co-auteur de ce Hors-Série, Émilie Normand, chargée de mission ressources minérales stratégiques au Commissariat général au développement durable (CGDD), au sein du Ministère de la Transition Écologique et Patrice Ebah, consultant indépendant en industries extractives et développement des territoires, depuis Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour tenter d’apporter un regard lucide sur les défis et paradoxes du secteur minier face aux impératifs de la transition énergétique

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