French Classics

Parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline récemment retrouvés figurait une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l’action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre. Avec la transcription de ce manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de "Voyage au bout de la nuit" (1932), une pièce capitale de l’œuvre de l’écrivain est mise au jour.

Cette anthologie des poèmes de René Char est un document historique exceptionnel. Les poèmes choisis et lus par l'auteur en 1987, un an avant sa mort, sont tirés de ses principaux recueils : "Fureur et Mystère", "Journal de guerre du résistant", "Les Matinaux", "Temps du retour au pays natal", "La Parole en archipel", "Nu Perdu ou Aromates chasseurs", "Spaces du rayonnement de l'amour" et "De l'amitié en poésie".

Bien qu'ayant frôlé la mort dans un naufrage, le jeune Pym ne rêve que d'aventures et d'explorations en mers. Passager clandestin sur le baleinier le Grampus, il ne va pas être déçu ! Incarcération, soif, mutinerie, massacres, ouragans, naufrage, cannibalisme, sauvages sanguinaires, terreur et descente aux enfers, le sort se déchaine sur le jeune aventurier !

À l'occasion d'une fin de soirée dans un salon mondain, un avoué relate sa rencontre avec un usurier et comment il prit part à une affaire concernant Madame de Restaud, une riche et infidèle comtesse.

"Les Diaboliques" regroupent six nouvelles de Barbey d'Aurevilly parues en 1874. Ces courts textes ont pour traits communs de soulever une part de mystère dans des situations ordinaires, où la banalité d'une époque rencontre le crime, la passion, et les plus sombres desseins. Les femmes représentent une idée de la beauté fière et scandaleuse, elles laissent derrière elles des regrets et une incompréhension troublante. L'auteur se plaît à imbriquer les différents narrateurs de ces récits pour créer la légende racontée par plusieurs bouches, sous le sceau du secret, comme les histoires les plus terrifiantes qu'on se murmure sans savoir qui, le premier, les a vécues.

"Le Horla" nous révèle la trajectoire secrète et fulgurante qui relie la plénitude de la santé au martyre de la démence. Nul autre récit fantastique - en raison, peut-être, de certains accents autobiographiques - n'a développé avec plus de rigueur et de vérité clinique l'implacable logique de l'imaginaire.

À bien des égards, Renée, l'impétueuse narratrice de La Vagabonde, se pose comme le double de Colette qui signe ici son roman le plus personnel. Comme elle, sa jumelle littéraire est divorcée, actrice de music-hall, écrivaine et surtout farouchement indépendante. Elle se laisse pourtant toucher par Max, un homme beau, brillant et riche : une intrigue simplissime dont Colette a l'audace de prendre le contre-pied pour mieux interroger l'indépendance, le courage et la liberté des femmes et réaffirmer leur force.

La quintessence du chef-d'œuvre de Marcel Proust est ici choisie avec soin et finesse par Paul Desalmand puis transmise, avec une justesse et une maîtrise de la langue remarquables, par Daniel Mesguich qui met tout son talent au service de la beauté et du sens du texte. Un voyage au cœur de cette œuvre immense et grandiose dans laquelle Marcel Proust peint avec précision, humour et subtilité les circonvolutions de la psychologie humaine.

"Dans une de ces planètes qui tournent autour de l'étoile nommée Sirius, il y avait un jeune homme de beaucoup d'esprit, que j'ai eu l'honneur de connaître dans le dernier voyage qu'il fit sur notre petite fourmilière ; il s'appelait Micromégas, nom qui convient fort à tous les grands. Il avait huit lieues de haut : j'entends, par huit lieues, vingt-quatre mille pas géométriques de cinq pieds chacun."

1922, New York. La Première Guerre Mondiale est encore toute récente dans les esprits. Pendant que le monde change, la jeunesse veut profiter de la vie, être divertie et consommer malgré la Prohibition. Dans la banlieue de West Egg, l'énigmatique Monsieur Gatsby donne des fêtes extravagantes et reçoit les gens par centaines. Personne ne sait qui il est ni comment il a fait sa fortune. On dit qu'il est bootlegger, on dit qu'il a tué. Témoin privilégie, Nick Carraway, se verra offrir l'occasion de découvrir ce qui se cache derrière ces racontars, et qui est le vrai Gatsby.

Les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos est un roman épistolaire publié en 1782, qui dévoile les intrigues perverses et manipulatrices de l’aristocratie française à la veille de la Révolution. Le roman suit les échanges de lettres entre deux libertins cyniques, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, qui orchestrent des jeux de séduction cruels dans le but de dominer leurs victimes innocentes. Ces deux personnages principaux utilisent leur intelligence et leur charme pour manipuler les autres à des fins de vengeance et de plaisir.

De toutes les traductions françaises connues, la plus vivante, la plus respectueuse des textes primitifs mais aussi la plus originale est sans conteste celle de Victor Bérard. Elle est le résultat d'une vie de recherche et est, à ce jour, la référence ultime. Contrairement à l'habituelle séparation en 24 chants, Victor Bérard a essayé d'en rétablir la forme originelle en créant des divisions par épisodes et groupe d'épisodes. Cette méthode a permis de rétablir l'ordre chronologique de l'histoire perdue au cours des siècles.

Parce que j'ai maintenant des petits enfants, j'ai souvent envie de raconter des histoires. C'est la fonction naturelle des grands-pères, et peut-être leur plus grand mérite.

Lang Lang started learning to play the piano when he was three years old in Shenyang, China. Today he is one of the world's most outstanding pianists. In this engrossing life story, adapted by Michael French, Lang Lang not only recounts the difficult, often thrilling, events of his early days, but also shares his perspective on his rapidly changing homeland.

"À l'Ouest, rien de nouveau" a donné la parole à l'un de ces jeunes soldats allemands qui, comme l'auteur, vécut l'épreuve de la Grande Guerre. Plus de glorification des faits d'armes, mais l'omniprésence de la mort et le tableau de l'Apocalypse. Le livre est interdit à parution. Mais la puissance d'évocation de cette œuvre est telle qu'elle résiste à toute censure. Écrit au présent, avec une sobriété qui souligne l'horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fond de l'enfer, dans la plus déchirante intimité.

Dans Sido, Colette rend un hommage bouleversant à sa mère, cette femme libre, fantasque et passionnée de nature, dont l’empreinte marquera à jamais son œuvre. Entre souvenirs d’enfance, évocations sensorielles et portraits familiaux, l’autrice nous transporte dans un univers tendre, bucolique et intensément vivant.

En 1877, l'Opéra de Paris est secoué par des phénomènes inquiétants... Lors des répétitions ou des spectacles, les accidents se multiplient. On murmure qu'il s'agit d'un fantôme qui menace les directeurs de l'Opéra des pires catastrophes s'ils ne lui obéissent pas. Cet être énigmatique qui erre dans le théâtre, prend sous son aile la jeune cantatrice Christine Danaé avec qui il noue une relation étrange. Il finit par l'enlever, peut-être dans un accès de folie.

Ce roman plonge le lecteur dans la folie du personnage principal, Goliadkine. Déjà fragile psychologiquement, ce dernier sombre progressivement dans la démence à la suite d'une série d'événements. L'auteur suit de près la dégradation de son état mental, sans jamais l'abandonner. Goliadkine est hanté par la vision constante de son double, qu'il tient pour responsable de tous ses malheurs. Cette obsession le conduit jusqu'à vouloir provoquer en duel cette apparition imaginaire, devenue son cauchemar permanent.

Parce que j'ai maintenant des petits enfants, j'ai souvent envie de raconter des histoires. C'est la fonction naturelle des grands-pères, et peut-être leur plus grand mérite.

L'héroïne est Marguerite Hale, fille d'un pasteur du Sud rural qui quitte l'Église d'Angleterre pour des raisons de conscience et emmène sa femme et sa fille dans la ville industrielle de Milton dans le Darkshire (le Pays noir), où on lui propose un travail de professeur privé. Belle, intelligente et cultivée, mais aussi fière et réservée, Marguerite découvre avec horreur l'univers âpre et brutal de la révolution industrielle où patrons et ouvriers s'affrontent dans les premières grèves organisées.