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  • Comment la Syrie peut-elle rebâtir son économie?
    Jan 30 2025

    Les sanctions à l'encontre de la Syrie s'allègent peu à peu. Dernière en date, la décision de l'Union européenne d'appliquer une feuille de route en ce sens. Car l'économie de la Syrie est en ruines mais elle a les capacités de se reconstruire. Décryptage.

    Tous les indicateurs économiques de la Syrie sont dans le rouge. Le principal, le PIB, le produit intérieur brut, est historiquement bas. D'après la Banque mondiale, entre 2010 et 2021, il a chuté de 54%. L'autre marqueur de la situation économique désastreuse, c'est l'inflation. Depuis le début de la guerre, les prix n'ont jamais cessé d'augmenter, de plus de 5500%. Concrètement, ce qui coûtait une livre syrienne en 2011 en valait 5500 en 2022.

    Cette tendance implique un taux de pauvreté important puisque pratiquement 7 syriens sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté. Cette statistique classe la Syrie parmi les pays où l'insécurité alimentaire est la plus élevée au monde d'après l'ONU car tout manque sur place. Et si pour beaucoup de Syriens, l'arrivée d'un nouveau visage à la tête du pays est synonyme de changement, pour l'heure, et ce ne sont que deux exemples, les fonctionnaires ne sont pas payés et l'électricité n'est accessible que quelques heures par jour.

    Différents leviers

    L’économie syrienne peut, dans un premier temps, trouver son salut dans les forces de son économie syrienne d'avant-guerre. Le pétrole, d'abord. Dans les années 2000, le pays tirait principalement ses revenus de la production pétrolière. Elle est aujourd'hui en déliquescence totale, puisque selon l'administration américaine de l'information sur l'énergie, le nombre de barils produits par jour est passé de 380 000 en 2010 à 90 000 l'an passé. Dans un second temps, on notera aussi l'agriculture, secteur aussi à la peine puisque le conflit a endommagé les infrastructures et les systèmes d'irrigation. D'ailleurs cela a un impact sur la sécurité alimentaire du pays. Sans être exhaustif on retiendra aussi le textile, mais là aussi, les manufactures de coton ont largement été détruites ces 13 dernières années.

    Alléger voire supprimer les sanctions occidentales

    La situation du pays s'explique en partie aussi par les sanctions imposées par les pays occidentaux puisqu'elles limitaient et les importations, et les exportations. Résultat : au moins six millions de personnes ont fui le pays. Reconstruire la Syrie, ça va prendre du temps et ça va coûter beaucoup d'argent, la Ligue arabe parlait en 2021 de 900 milliards de dollars. Mais cette reconstruction passera par un allègement voire par la levée des sanctions avec les ressources naturelles disponibles comme le pétrole qui est une devise forte.

    Le pays devrait aussi compter sur ses ressources humaines, à savoir les Syriennes et les Syriens. En recréant des emplois pour reconstruire la Syrie, ils pourraient être finalement des pierres angulaires à cette renaissance de l'économie syrienne !

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  • L'industrie du luxe à un tournant de son histoire
    Jan 29 2025

    Le secteur du luxe est à la peine. Le groupe LVMH, fleuron tricolore du secteur, a publié ses résultats de 2024 ce mardi et ils sont mauvais. Les bénéfices du géant du luxe ont nettement chuté : -17%. Illustration bien concrète d'un secteur en pleine métamorphose. Décryptage.

    Pour reprendre le vocabulaire du luxe, la tendance n'est plus au vert, mais plutôt au rouge ces dernières années ! L'an passé, la consommation de produits de luxe a clairement ralenti, à tel point qu'elle s'est contractée de 2%. D'après le cabinet Bain and Company, entre 2022 et 2024, ce sont 50 millions de consommateurs habitués aux articles de luxe qui ont renoncé à ce type d’achat. Baisse de la demande qui se ressent sur le marché, on le constate avec les résultats de LVMH, mais il y a tout de même du positif. Les ventes pour l'année dernière se sont stabilisées à environ 363 milliards de dollars.

    Des consommateurs absents...

    Plusieurs raisons pour expliquer cette situation d'un secteur qu'on pourrait imaginer intouchable. D'abord, la clientèle n'a pas répondu autant présente qu'avant, notamment la clientèle chinoise, puisque ce marché représentait l'année dernière 22% des ventes de produits de luxe. Le pays n'est donc plus le moteur de la croissance du secteur et ça se ressent. On notera aussi que le marché américain est suspendu aux décisions sur les droits de douane envisagés par Donald Trump qui, de jour en jour, deviennent de plus en plus concrets. Et puis les clients consomment différemment. Beaucoup préfèreront une croisière, un séjour dans un hôtel de luxe ou vivre une expérience plutôt qu'acheter un sac en cuir, une montre ou un tailleur haute couture.

    ... aux vendeurs qui font les mauvais choix

    De l’autre côté de la balance, les grands groupes ont continué à miser sur l'élasticité des prix. Parce qu’ils vendent de la rareté, certains se sont permis d'augmenter leurs prix, peut-être un peu trop : +54 % entre 2019 et 2024 d'après HSBC. Ce qui coûtait, imaginons, 10 000 euros en coûte aujourd'hui 15 400. Une hyperinflation qui est mal passée auprès des consommateurs, le secteur a ainsi atteint la limite d'un effet économique qui s'appelle l'« effet Veblen ». Concrètement, plus un produit est cher et plus il est demandé. Maintenant, il semblerait que ce ne soit plus le cas.

    À lire aussiLes milliardaires du luxe français ont connu des revers de fortune en 2024

    Différentes pistes pour le secteur

    Deux solutions s’offrent aux grands groupes. Soit, se recentrer sur l'ultra luxe avec certains produits iconiques, qui font office de référence, et continuer de s'adresser à une clientèle très fortunée. Soit, parler à une classe moyenne supérieure qui, à travers le monde, prend de plus en plus de place. D'après le cabinet Bain, ce sont plus de 300 millions de nouveaux clients potentiels de cette classe qui vont émerger d'ici à dix ans dans différentes régions du globe comme le Moyen-Orient, l'Inde, l'Asie du Sud-Est ou encore l'Afrique. Le tout évidemment en respectant des critères environnementaux et sociaux, car cet aspect devient un déclencheur d'achat important.

    Même si, pour le moment, la croissance sera lente, elle restera positive. Le cabinet McKinsey table sur une croissance annuelle estimée entre 1% et 3% jusqu'en 2027. Le temps pour les grands groupes d'ajuster leurs stratégies et de retrouver des couleurs !

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  • Les câbles sous-marins, enjeux stratégiques pour les États et les entreprises
    Jan 28 2025

    Ce week-end, un câble sous-marin a été endommagé en pleine mer Baltique entre la Suède et la Lettonie. Les autorités suédoises ont appréhendé, hier lundi, un bateau bulgare dans le cadre d'une enquête pour « sabotage aggravé » car ces câbles sous-marins sont stratégiques. Décryptage.

    Comme souvent, quoi de mieux que des chiffres pour vous faire une idée ? Plus de 500 câbles sous-marins sont aujourd'hui déployés tout autour de la planète. Mis bout à bout on arrive à environ 1,5 millions de kilomètres. C'est évidemment beaucoup, à peu près 38 fois le tour de la Terre. Dans ces câbles, il passe tout un tas d’informations. De la télécommunication, des discussions en temps réel, des images, des vidéos, bref, tout ce que l'on peut trouver aujourd'hui sur nos ordinateurs, dans nos téléphones et dans nos télévisions. On y trouve aussi des données, évidemment essentielles et confidentielles, pour les grandes entreprises et les forces militaires.

    C'est simple, 99 % des communications passent par ces câbles sous-marins d'à peine dix centimètres d'épaisseur.

    Historiquement, ils appartiennent dans la majeure partie des cas à des consortiums, c'est un peu comme des copropriétés dans les immeubles. On parle ici d'alliance entre plusieurs acteurs comme des États ou des opérateurs de télécommunication. Ils fournissent ensuite l'accès à ces câbles à des clients moyennant rémunération. Mais le secteur a évolué et aujourd'hui il est porté dans l'écrasante majorité des cas par les GAFAM : Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft notamment sont de nouveaux entrants dans le marché.

    À cela on peut ajouter — et ce n'est pas négligeable – que ces câbles sont toujours plus puissants, que les technologies évoluent très vite. Typiquement, un câble immergé il y a cinq ans est déjà surpassé par celui qui l'a été aujourd'hui.

    Des autoroutes de l’info

    Du fait de la quantité de données qui transitent, ces câbles sont devenus des actifs essentiels qu'il faut protéger. Les câbles sous-marins sont ainsi des enjeux majeurs de sécurité, de souveraineté informationnelle, mais aussi économique.

    De ce fait, ils font l'objet de toutes les attentions, mais pas à l'abri pour autant d'accidents : chaque année, on répertorie entre 150 et 200 incidents ou défaillance. Cela peut être des glissements de terrains sous-marins mais surtout, 80 % de ces incidents sont liés à un facteur humain, en général pas malveillant. On parle là de pêcheurs qui accrochent les câbles avec leurs filets ou des ancres marines qui traînent et qui les arrachent. Mais ces dernières années, on a assisté à une hausse des tensions géopolitiques et . On a vu ressurgir des actes de piraterie ou de malveillance. Des bateaux, y compris de pêche, sont soupçonnés de sabotage volontaire. C'est un épiphénomène certes, mais il est de plus en plus pris au sérieux.

    À lire aussiWebdoc: un océan de câbles sous-marins

    Plusieurs programmes ont été lancés par l'Union européenne ou par l'OTAN pour assurer la surveillance des infrastructures sous-marines. Mais il y aura toujours un risque ou une zone d'ombre car à 1000 mètres et plus de profondeur, difficile de surveiller chaque centimètre de câble !

    À lire aussiLes câbles sous-marins : une bataille géopolitique à surveiller

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  • Les plateformes de streaming à l'assaut de l'intelligence artificielle
    Jan 27 2025

    L’intelligence artificielle prend de plus en plus de place dans le milieu de la musique. Le sujet mobilise tous les acteurs du secteur, des artistes aux productions en passant par les plateformes de streaming. L'une d'elles, Deezer, estime qu'un titre sur dix importé sur le site est généré en partie ou intégralement par l'IA. Décryptage.

    C’est désormais d’une simplicité redoutable. Avec quelques mots ou des extraits d'autres morceaux crées par l'humain, il est possible de créer un morceau grâce à l'intelligence artificielle. Une simple recherche internet et une simple demande « créer une chanson en français avec RFI Matin présenté par Andréane Meslard », le site Suno nous a proposé plusieurs versions, en une vingtaine de secondes. Ces créations deviennent monnaie courante dans le secteur. Des bandes originales pour le cinéma aux morceaux de fonds pour des vidéos, voire des chansons entières, le nombre de créations est exponentiel. D'après une étude de la SACEM, la société en France qui défend les intérêts des musiciens, le marché de l'IA générative en matière de musique devrait atteindre plus de 3 milliards de dollars dans le monde d'ici trois ans. Selon cette même étude, un créateur sur trois l'a déjà utilisée dans son travail.

    À écouter aussiIA : une révolution pour les entreprises ou une bulle qui pourrait se dégonfler ?

    Sujet fondamental

    L’enjeu derrière l’intelligence artificielle dans la musique, c’est de mieux rémunérer les artistes. Aujourd'hui, il suffit de mettre en ligne une chanson pour prétendre à une rémunération. La machine se perfectionne d'ailleurs puisqu’il est de plus en plus difficile de savoir si tel ou tel titre est le fruit de l'intelligence artificielle ou de la créativité humaine. La concurrence est donc déloyale entre les vrais artistes, qui composent, écrivent, jouent et chantent avec moi, par exemple, qui ai simplement demandé à l'ordinateur de me créer une chanson.

    Une chanson sur dix mises en ligne par jour sur Deezer est générée en partie ou intégralement par l'IA, ce qui représente tout de même 10 000 morceaux par jour. Le groupe français entend prendre les devants avec la création d'un logiciel maison repérant ces morceaux pour mieux encadrer leur diffusion et la rémunération qui va avec !

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  • Pourquoi les géants pétroliers pourraient nuire aux ambitions de Donald Trump
    Jan 24 2025

    C’est l'une des ambitions de Donald Trump : doper l'extraction de pétrole et de gaz aux États-Unis durant son mandat. Son leitmotiv : « Drill, baby, drill », traduit par « Fore, bébé, fore ! » Mais Donald Trump pourrait vite avoir des difficultés à mettre en pratique ce projet. Décryptage.

    Le locataire de la Maison Blanche le promet, les États-Unis vont « forer à tout-va ». Le ton de ses quatre années au pouvoir est donc donné. Sa stratégie pour rendre l'Amérique encore plus grande va donc passer par les énergies fossiles. Il est par ailleurs important de le rappeler, la production de gaz et de pétrole pèse très lourd dans l'économie américaine. C'est simple, les États-Unis sont les premiers producteurs de pétrole brut au monde. En 2024, ce sont 13,2 millions de barils qui y ont été produits par jour. C'est un record qui devrait d'ailleurs être dépassé cette année pour atteindre les 13,5 millions. Le pays n'a jamais autant produit de pétrole, mais Donald Trump veut aller encore plus loin. Le milliardaire Scott Bessent, qui a été nommé secrétaire au Trésor, table sur une augmentation de plus de 3 millions de barils par jour d'ici à trois ans.

    À lire aussiÉtats-Unis: le président élu Donald Trump veut libérer les énergies fossiles

    Inquiétude du marché mondial

    Les États-Unis produisent déjà beaucoup, mais Donald Trump a de nombreux arguments pour augmenter cette production. Il souhaite tout d’abord remplir les réserves stratégiques du pays. Ensuite, il veut être en position de force pour exporter son pétrole et son gaz dans le monde entier. Le président américain explique aussi que si des sites d'extraction ouvrent, cela va créer de l'emploi et la demande face à l'offre importante de gaz ou de pétrole américain va faire baisser les prix.

    Mais le cœur du souci, c'est que la production est assez conséquente pour absorber la demande du marché. Les membres de l'Opep+, Organisation des pays exportateurs de pétrole, souffrent du surplus de production. Le risque, c'est que l'offre pourrait être trop abondante. C'est l'une des bases de l'économie, quand l'offre est supérieure à la demande, mécaniquement les prix diminuent. Les majors pétrolières et gazières pourraient donc, tout simplement, refuser d'appuyer sur l'accélérateur. Elles vont agir dans leur intérêt et forer quand ce sera rentable...

    Des mesures d’incitation

    À cela, il faut ajouter qu'extraire du gaz et du pétrole, c'est coûteux. L'étude, la création, l'ouverture d'un site d'extraction est un investissement non négligeable, qui pour le moment ne vaut pas le coup. Pour le moment, même s'il va être plus simple administrativement de mener ces opérations, dans les faits rien n'indique que les entreprises vont se positionner. Donald Trump entend convaincre les grands du secteur en supprimant les programmes de subventions aux énergies renouvelables, en mettant fin aussi aux règlementations portant sur la pollution des véhicules ou les aides pour l'achat de voitures électriques.

    À lire aussiInvestir dans le renouvelable ou pas, le dilemme des compagnies pétrolières

    Des mesures qui vont inciter à reconsommer du fossile, du moins, qui pourraient changer la donne. Surtout, certaines entreprises pétrolières vont sûrement aussi jouer la montre et se faire discrètes. Il faudra aussi compter sur le climat géopolitique international, la guerre en Ukraine et la question du fossile russe notamment. Donald Trump n'est président que pour quatre ans, les investissements pour les géants du secteur, eux, sont souvent irréversibles !

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  • Donald Trump et les cryptomonnaies: quand le business est aussi politique
    Jan 23 2025

    Donald Trump a lancé sa cryptomonnaie. Son nom, le Trump Coin. Mise en service quelques heures avant son investiture, cette cryptomonnaie soulève de nombreuses interrogations. Comment analyser cette initiative ? Décryptage.

    Commençons par le commencement. Le Trump Coin, c'est un jeton virtuel à l'effigie de Donald Trump. C'est un peu comme s'il vendait des tasses ou des t-shirts avec son visage dessus finalement. Attention à ne pas confondre avec le BitCoin qui pour le coup sert à effectuer des paiements. Là, ce Trump Coin n'a pas utilité de paiement. Sa valeur repose uniquement sur la personnalité du président américain et donc aussi sur sa popularité !

    Le TrumpCoin n’a pas de valeur fixe. Comme toute cryptomonnaie, elle fluctue de minute en minute, en fonction de la demande. Le seul montant qui a été fixé c'est lorsque les jetons ont été émis c’est 7 dollars l'unité. Immédiatement, ils ont été pris d'assaut pour atteindre les 75 dollars l'unité. Mais la subtilité est là: seulement 200 millions de jetons ont été mis sur le marché sur le milliard qui doit l'être d'ici trois ans.

    Quel est l’intérêt de cette crypto ?

    Plusieurs raisons de créer et de posséder du TrumpCoin. Déjà, pour Donald Trump, avoir une source de liquidités supplémentaire. L'occasion aussi pour lui de monnayer et son image et son pouvoir finalement pour augmenter sa fortune. Pour les acheteurs, l'intérêt est d'abord symbolique. Beaucoup d'entre eux sont de simples fans de Donald Trump et donc faire partie de cette aventure c'est renforcer le sentiment de proximité avec lui. Pour d'autres, c'est évidemment et surtout spéculatif, l'occasion de gagner un peu d'argent en revendant ce Trump Coin.

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    Mais il y a surtout un enjeu politique derrière tout cela. Initialement opposé à ce système, Donald Trump a revu sa copie pour la simple et bonne raison qu'il y a beaucoup d'argent dans le milieu. Durant sa campagne, il a même été soutenu par de grands noms du secteur. Il s'agit là de les rassurer et de faire partie du même monde qu'eux. D'ailleurs, dans sa logique de dérégulation du système, Donald Trump a promis que son administration serait favorable aux cryptomonnaies !

    De nombreuses craintes

    On parle de Donald Trump mais aussi et surtout du président des États-Unis d'Amérique. Ces jetons, ils sont à son effigie. Aucune mention de son statut actuel. C'est subtil mais c'est légal. Dans les faits, il existe un débat sur l'existence de conflits d'intérêts potentiels, même si légalement cela semble compatible et admissible. En revanche, le risque c'est que s'il vend trop vite ses jetons et qu'il cause des pertes importantes aux personnes qui en ont acheté, il pourrait y avoir des actions en justice contre lui de personnes qui considèreraient avoir été trompées. Du côté des défenseurs des cryptomonnaies, on est aussi très dubitatif et beaucoup estiment que ce n'est pas une bonne publicité pour le secteur. Quoi qu'il en soit, comme le veut la formule anglosaxonne, business is business, as usual !

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  • Comment le Mexique se prépare aux mesures de Donald Trump
    Jan 22 2025
    C’est l’une des bêtes noires de Donald Trump: le Mexique. Au sud des États-Unis, à la frontière, le président américain y a déclaré l’état d’urgence. Le Mexique est également la cible de droits de douane importants. La période semble compliquée pour le pays. Décryptage. La tête haute, face caméra, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, reste confiante. « Il faut garder la tête froide » a-t-elle expliqué ce mardi 21 janvier face aux premières mesures annoncées par Donald Trump. Pourtant, derrière ce relativisme de la présidente de gauche nationaliste, il y a urgence pour le Mexique, car Donald Trump entend taxer à hauteur de 25% tout produit mexicain importé sur le sol américain, avec une entrée en vigueur dans moins de dix jours, le 1er février. Pour le Mexique, les impacts de cette mesure seront très importants car le pays est ultra dépendant des Etats-Unis. Plus de 80% des exportations mexicaines y sont destinées. Il s'agit là de voitures, de camions et de produits électroniques. On notera aussi que le Mexique est l'un des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis. Les investissements directs étrangers d'entreprises américaines sont estimés à 236 milliards de dollars. Dernière illustration en date, Amazon a annoncé il y a dix jours y investir cinq milliards pour la construction d'un centre de données ! Le Plan Mexico Pourtant, le Mexique et les États-Unis sont liés dans le cadre d'un accord de libre-échange: l’ACEUM, accord commercial ente les États-Unis, le Canada et le Mexique. Donald Trump entend le mettre à mal, d'autant qu'il doit être renégocié dans un an, en 2026. Cet accord a d'ailleurs vu le jour durant son premier mandat, remplaçant l'ALENA, l'accord de libre-échange nord-américain. Le Républicain le considérait comme le « pire traité commercial jamais signé » par son pays. À lire aussiPourquoi l'immigration va déterminer le sort de l'économie américaine sous Donald TrumpPlusieurs options sont ainsi sur la table de Claudia Sheinbaum. Elle ne s’alarme pas, elle a un plan: le Plan Mexico, présenté la semaine dernière. L'ambition, c'est de faire résister l'économie mexicaine en se recentrant sur ses capacités et ses opportunités, et surtout, en ne comptant pas sur les États-Unis. Deuxième solution, soigner ses relations avec les autres pays. Exemple tout récent avec la signature d'un accord commercial avec l'Union européenne la semaine dernière également. Et puis Claudia Sheinbaum bien que sous pression entend elle aussi la mettre sur les États-Unis. En représailles, elle envisage des tarifs douaniers plus importants, avec cet objectif de mettre en danger des entreprises américaines dépendantes de produits mexicains. Quelle réaction de Donald Trump ? Mais au-delà de l’aspect économique et financier, il y a aussi la question des Mexicains immigrés aux États-Unis. Il ne faut pas l'omettre, cette diaspora est un pilier économique du Mexique. Les travailleurs mexicains installés aux États-Unis ont envoyé l'an dernier près de 66 milliards de dollars à leur pays d'origine. Ces transferts de fonds sont ainsi essentiels au PIB mexicain. De fait, le Mexique et sa présidente Claudia Sheinbaum sont clairement dans un rôle d'équilibriste. Elle le sait, il faut savoir tenir tête à Donald Trump, c'est un businessman, habitué à d'âpres négociations. Encore faut-il qu'il veuille négocier ! À écouter aussiGrand reportage - Trump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire
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  • Pourquoi l'immigration va déterminer le sort de l'économie américaine sous Donald Trump
    Jan 21 2025
    À peine a-t-il été investi que Donald Trump a signé des décrets qualifiant d'urgence nationale l'immigration illégale à la frontière avec le Mexique. Il a aussi révoqué le droit du sol automatique pour les enfants de migrants clandestins. Pourtant, l'immigration est importante pour l'économie américaine. Décryptage. Pour Donald Trump, c’est l’un des maux de la société américaine : l’immigration. Mais qu'elle soit légale ou illégale, elle participe à la vitalité de l'économie du pays. Elle soutient la croissance tout court, mais aussi la croissance démographique. Peu de chiffres précis ont été publiés sur le nombre de personnes qui travaillent aux États-Unis sans y être nées, mais le bureau du budget au Congrès américain parle de plus de 32 millions d'immigrés actifs sur le marché du travail. Là encore, c'est important de le préciser, ce nombre englobe les travailleurs légaux et illégaux. En 2022, ils étaient un peu plus de 8 millions de migrants illégaux à travailler aux États-Unis. C'est cette catégorie de personnes que visent les mesures anti-immigration de Donald Trump. Ces femmes et ces hommes travaillent généralement dans les secteurs de l'agriculture, du bâtiment, dans l'industrie et le service à la personne, mais aussi dans l'hôtellerie. À lire aussi«Je déclarerai l'état d'urgence à notre frontière sud», a affirmé D. Trump lors de son investitureCréation de valeur Et puisque toutes ces personnes travaillent, elles produisent de la richesse, ce qui peut être synonyme de croissance. Et puis surtout, en travaillant sur le sol américain, toutes ces personnes dépensent leur salaire sur le sol américain. Elles payent des impôts à l'administration fiscale américaine. Pour certaines familles, elles font des enfants, ce qui implique également une source de consommation et sur le long terme, de la main-d'œuvre en devenir. Si Donald Trump s'en prend autant à l'immigration, c’est parce que pendant le mandat de Joe Biden, le marché de l'emploi était particulièrement tendu. L'économie américaine sortait des confinements et de la pandémie de Covid. Pour relancer la production, le pays manquait de main-d'œuvre, généralement d'emplois peu qualifiés. Ce sont ces personnes immigrées qui ont accepté d'occuper ces postes. Durant le mandat de Joe Biden, la population active née à l'étranger a augmenté de 15% ! À lire aussiLe Canada et le Mexique pris de court par les annonces chocs de Donald TrumpDes arguments aux conséquences néfastes Le nouveau président des États-Unis considère que cette main-d'œuvre prend la place des Américains qui sont nés aux États-Unis. Plus encore, qu'il y a une compétition entre migrants et non-migrants pour accéder aux emplois. Autre argument : parce que ce sont les migrants qui acceptent ces emplois non qualifiés, selon Donald Trump, ils contribueraient à la baisse des salaires. Et que par leur présence sur le sol américain, ils participeraient à l'inflation, car ils feraient augmenter la demande. Or, tout cela n'a jamais été vraiment prouvé. Difficile de dire avec précision et certitude ce qu’il se passerait si Donald Trump mettait son plan à exécution, mais déjà, ce serait très coûteux. D'après le groupe de réflexion pro-immigration National Immigration Forum, il coûterait 150 milliards de dollars. À cela, il faut ajouter 15 milliards de dollars par an pour maintenir la sécurité aux frontières. Et puis surtout, cela va frapper de plein de fouet des secteurs d'activité entiers. Cela n'est pas sans conséquences, puisque d'après les économistes de Bloomberg, le principal impact pourrait être la baisse du PIB, voire atteindre une croissance nulle sous le mandat de Donald Trump. Preuve que l'immigration aux États-Unis n'est pas un jeu à somme nulle et qu'elle a un poids très concret dans l'économie du pays !
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