• Faute de certitude sur la récolte du Brésil, les prix du café restent élevés

  • Jan 27 2025
  • Length: 2 mins
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Faute de certitude sur la récolte du Brésil, les prix du café restent élevés

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  • Le climat et le Brésil, ce sont les deux mots qui hantent la filière café. Plus que des mots, des facteurs de stress, car les incertitudes restent encore grandes sur la prochaine récolte brésilienne. Or, c’est le Brésil qui donne le ton des prix de l’arabica.

    La grande inquiétude sur la production de robusta du Vietnam a été levée à la fin de l'année dernière, et la Colombie, troisième producteur mondial, a réalisé en 2024 sa meilleure récolte depuis cinq ans, mais cela n'a pas suffi à rassurer les opérateurs. « Le marché a toujours besoin de la récolte d'arabica du Brésil pour satisfaire la demande » explique un négociant français.

    Or la sécheresse dramatique de la première moitié de 2024 chez le géant d'Amérique latine peut encore avoir des conséquences cette année sur la récolte qui aura lieu en mai-juin. Cette situation exceptionnelle a poussé d'ailleurs plusieurs maisons de négoce à faire des estimations au cours de la deuxième quinzaine du mois de décembre, mais ces évaluations -qui reposent sur un compte très précoce des cerises de café-, ont alimenté le stress plutôt que de calmer les esprits : la production 2025 d'arabica serait en baisse et comprise entre 34 et 42 millions de sacs (de 60 kilos), selon les sources. La fourchette est encore très large et donne de l'espoir à ceux qui préfèrent attendre courant février, voire fin février, pour avoir des informations de terrain plus représentatives et plus satisfaisantes.

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    Manque de visibilité sur les stocks

    Les incertitudes de la filière sont aussi entretenues par un manque de visibilité sur les stocks : le Brésil a exporté des volumes records sur l'année 2024 (plus de 50 millions de sacs), ce qui devrait en théorie se refléter dans le niveau de stocks et contribuer à une baisse des cours.

    Mais en Europe, l'état de ces réserves est rendu public avec retard, et les dernières données montrent au mieux une stabilisation. Aux États-Unis, premiers pays consommateurs, plus aucun chiffre n'a été communiqué depuis six mois, officiellement pour des raisons techniques.

    La fête du Têt limite l'offre de robusta

    Pour l'heure, l'horizon reste donc très bouché et l'approche des fêtes du Nouvel An vietnamien (Têt) n'a rien arrangé : les producteurs de robusta se sont mis en retrait, ce qui limite l'offre globale sur le marché. Mais cet effet très conjoncturel devrait être gommé d'ici aux deux prochains semaines.

    En attendant, les prix ont encore battu des records la semaine dernière et comme cela fait plusieurs mois qu'ils sont à un niveau élevé, l'industrie a commencé à répercuter ces hausses. Or, quand les prix grimpent trop, ils finissent par « détruire » la demande, autrement dit par décourager les acheteurs, explique un de nos interlocuteurs. Une mécanique bien connue, qui, en retour, pourrait aider à faire baisser les prix. Mais dans quel délai ? C'est une autre inconnue.

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