• Jean-Marie Le Pen et l'Afrique, histoire d'une obsession migratoire

  • Jan 7 2025
  • Length: 2 mins
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Jean-Marie Le Pen et l'Afrique, histoire d'une obsession migratoire

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  • Mardi 7 janvier, le fondateur du Front national, Jean-Marie-Le Pen, est mort à 96 ans. Celui qui aimait se faire appelait le Menhir aura mené une très longue carrière politique à l’extrême droite. Durant près de 70 ans, l'Afrique aura surtout été pour lui une obsession, celle d’une immigration qu'il honnissait. Retour sur les liens de Jean-Marie Le Pen avec le continent et ses dirigeants.

    L’histoire de Jean-Marie Le Pen avec le continent débute au mitant des années 1950. À peine élu député, il part à 27 ans combattre en Algérie contre l’indépendance du pays. Accusé de tortures, il niera plus tard ces accusations sans pour autant renier ce genre de pratiques : « Si des méthodes dures d'interrogatoire ont été employées, c'était une nécessité absolue, parce qu'il fallait trouver les bombes qui, je le rappelle, tuaient des gens et blessaient des gens et torturer des gens. »

    Son engagement en Algérie restera pour Jean-Marie Le Pen un marqueur. C’est d’ailleurs avec des partisans de l’Algérie française qu’il crée en 1972 le Front national. Le FN et Le Pen ont une obsession, l’immigration, notamment celle en provenance d’Afrique. Un sujet qu’ils parviennent à faire émerger dans le débat politique français. Pour ce faire, le tribun multiplie les provocations et les sorties racistes. Sorties qui lui valent de nombreuses condamnations. Comme en 1998 pour ses propos tenus deux ans plus tôt : « Je crois à l'inégalité des races. Oui, bien sûr, c'est évident. Toute l'histoire le démontre. Elles n'ont pas la même capacité ni le même niveau d'évolution historique », déclarait-il.

    Un fort rejet sur le continent

    Des déclarations et un positionnement qui suscitent un fort rejet de sa personne sur le continent. D’autant que Jean-Marie Le Pen n’a jamais caché son admiration pour la politique d’apartheid pratiqué en Afrique du Sud. Une parenthèse tout de même : en 1987, Jean-Marie Le Pen est reçu par le président gabonais Omar Bongo. Problème, il sera soupçonné d’avoir reçu, comme les autres dirigeants des grands partis politiques français, de l’argent de Libreville : « J'ai rendu visite d'ailleurs à Monsieur Bongo, mais j'ai rendu visite au roi du Maroc, à Monsieur Houphouët-Boigny, aux responsables du Congo-Kinshasa. J'ai rencontré le président Reagan. Aucun de ces personnages ne m'a jamais donné d'argent », affirmait Jean-Marie Le Pen.

    Au final, c’est seulement avec Jean-Bedel Bokassa que Jean-Marie Le Pen a entretenu un semblant de relation. L’empereur centrafricain déchu qu’il avait rencontré en France au début des années 1980. Les deux hommes avaient eu passé commun, la guerre d’Indochine au sein de l’armée française.

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