• La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

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La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

By: RFI
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  • Toutes les semaines, RFI vous propose de feuilleter les journaux congolais de la semaine écoulée. Nos correspondants Pascal Mulegwa et Patient Ligodi reviennent sur les grands titres et les petites histoires qui ont raconté la République démocratique du Congo au quotidien.

    France Médias Monde
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Episodes
  • À la Une: à Davos, la RDC annonce un projet de réserve forestière géante sur le bassin du Congo
    Jan 25 2025

    La situation sécuritaire à l’Est évoluant très rapidement, cette revue de presse n’en fera pas état. En revanche, parmi les sujets traités cette semaine par les journaux congolais, figure en bonne place le projet de Corridor vert. Ainsi, dans le quotidien infos 27, on peut lire ce titre : « Davos 2025 : La RDC prend les devants avec un projet de réserve forestière géante ».

    Très attendu pour ses annonces majeures face aux défis économiques et climatiques, le président Félix Tshisekedi a tenu ses promesses.

    Un projet climatique d’1 milliard USD

    Lors de son intervention au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le président de la RDC a annoncé la création de la plus grande réserve forestière tropicale protégée au monde.

    Le Corridor vert Kivu-Kinshasa, également connu sous le nom de Réserve du fleuve Congo, sauvegardera l'avenir du bassin du Congo, le plus grand puits de carbone des forêts au monde.

    Un ambitieux projet structurant axé sur la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité et le développement économique inclusif.

    Le trihebdomadaire ECONEWS rebondit sur le même sujet et parle d'un projet « climatique d'un milliard USD de Félix Tshisekedi pour séduire le monde ».

    Certes, c'est une initiative ambitieuse visant à créer la plus grande réserve forestière tropicale protégée au monde. Mais ECONEWS estime que ce projet ne sera pas sans défis.

    « La déforestation, principalement causée par l’agriculture itinérante, l’exploitation illégale du bois et les activités minières, constituent une menace majeure pour les forêts congolaises. Par ailleurs, des questions se posent sur la capacité de la RDC à assurer une gestion transparente des fonds alloués à ce projet ambitieux ».

    Vente aux enchères des biens de Corneille Nangaa, chef de l’AFC affilié à la rébellion du M23

    En une du bihebdomadaire Congo Nouveau, la vente aux enchères des biens de Corneille Nangaa, le chef de l’AFC, affilié à la rébellion du M23. La justice congolaise passe à la vitesse supérieure, lance le journal. Le ministre d’État à la justice Constant Mutamba, a annoncé la vente publique des biens confisqués à Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale, et à ses complices, condamnés à mort pour crimes de guerre et de trahison en tant que coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), pour crimes de guerre, trahison et participation à un mouvement insurrectionnel.

    Cette vente aux enchères, prévue le jeudi 30 janvier, a pour objectif « d’indemniser les victimes de l’agression armée menée à l’Est de la RDC par des forces soutenues par le Rwanda ». Les biens visés incluent plusieurs villas, des terrains et des appartements situés dans des quartiers prisés de la capitale.

    Tragédie scolaire à Kinshasa, 3 élèves empoisonnent leur camarade de 13 ans. Motif, il serait plus intelligent qu’eux

    Le bihebdomadaire Africanews revient sur une tragédie qui secoue le secteur éducatif.

    Quatre élèves empoisonnent leur camarade de 13 ans à Kinshasa. Le Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kalamu a ouvert, jeudi 23 janvier, la première audience sur l’affaire de 4 élèves, âgés de 12, 13, 14 et 15 ans, issus d’une même école, qui ont empoisonné leur camarade de classe âgé de 13 ans.

    Ces 4 présumés assassins, explique le tabloïd, s’étaient conjurés pour tuer leur condisciple, « juste parce qu’il serait plus intelligent qu’eux étant donné qu’il fait beaucoup de points à l’école ».

    La scène s’est déroulée le 25 décembre 2024. Pour exécuter leur plan odieux, renchérit le journal, ils ont mis de la poussière de gecko dans la nourriture de leur camarade de classe.

    « La victime, considérée comme 'trop brillante' par ses bourreaux, a succombé moins d’une heure après avoir consommé la nourriture empoisonnée ».

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  • À la Une: tensions politiques et guerre de l’information, la bataille pour l’opinion s’intensifie
    Jan 18 2025

    Commençons par le journal L’Ouragan, qui s’intéresse à une question brûlante : un éventuel rapprochement entre Martin Fayulu et Joseph Kabila. Le journal titre « Possible rapprochement Kabila-Fayulu », et s’interroge sur les signaux d’une alliance qui se dessine dans l’opposition. Fayulu, selon Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, se veut un rassembleur capable d’unir les voix opposées à Félix Tshisekedi, notamment face à son projet de réforme constitutionnelle.

    Mais attention, L’Ouragan rappelle que le pouvoir reste sur ses gardes.

    Tshisekedi multiplie les accusations de déstabilisation contre Kabila, évoquant des liens avec le groupe AFC-M23

    De son côté, The Post titre : « Kabila entame sa rédemption ». Ce journal revient sur la récente réapparition de l’ancien président à Addis-Abeba, où il a rencontré Moïse Katumbi et André-Claudel Lubaya, deux anciens alliés devenus dissidents. Une scène qui, pour le journal, reflète une tentative de retour sur la scène politique.

    Dans un ton très critique, l’éditorialiste de The Post qualifie cette démarche de "rédemption risible", évoquant un passé politique qui continue de hanter Kabila. Selon lui, ces manœuvres traduisent une volonté d’imiter le populisme américain, mais avec peu de chances de succès.

    Autre angle de critique, cette fois dans Congo Nouveau. Thierry Monsenepwo, ancien Kabiliste, s’est attaqué sans détours à Joseph Kabila, qu’il accuse de considérer la RDC comme "un bien privé". « Dix-huit ans au pouvoir, c’est plus que suffisant. Ce n’est pas en ajoutant dix-huit années de plus que les échecs d’hier deviendront des succès », dit-il dans les colonnes du Congo Nouveau.

    Dans le même chapitre, il y a aussi une tribune publiée par Le Phare. L’ancien directeur de la jeunesse et de l’éducation de l’OIF, Mabiala Ma-umba sonne l’alarme avec son texte intitulé : « RDC : il y a péril en la demeure ». Il met en garde contre la radicalisation des discours politiques et appelle à un retour à l’unité nationale.

    « Il est temps que nos leaders cessent d’attiser le feu et se concentrent sur ce qui nous unit » écrit-il, en soulignant l’urgence de résoudre les défis sécuritaires à l’Est et de lutter contre la pauvreté. Un message qui résonne alors que le pays traverse une période de grandes incertitudes.

    Bataille de l’information entre la RDC et le Rwanda

    L’actualité de la semaine a été également dominée par la guerre de l’information autour de la tension entre Kinshasa et Kigali.

    Sur le front médiatique, AfricaNews titre : « Trois mois de black-out pour Al Jazeera ». Le CSAC, l’autorité de régulation des médias, a suspendu la chaîne pour une durée de 90 jours, accusant une interview de Bertrand Bisimwa, leader du M23, de faire l’apologie du terrorisme.

    Une décision qui, selon le CSAC, vise à protéger la sécurité nationale et l’ordre public. En parallèle, Le Phare met en lumière les défis que rencontrent les FARDC face à une « armée invisible : l’intox ». « Des fake news, attribuées à Kigali, visent à démoraliser les troupes et à semer la confusion, écrit le journal ».

    Pour conclure, Forum des As revient sur la déclaration de Patrick Muyaya, ministre de la Communication, lors de son passage sur Radio Okapi. Très offensif, il a dénoncé, dit-il, les manipulations médiatiques orchestrées par Kigali : « Nous avons pris des dispositions pour barrer la route à l'inoculation du poison rwandais dans notre opinion publique. »

    Muyaya a également promis une riposte sur tous les fronts, médiatique, militaire et diplomatique. Une déclaration forte, qui montre la détermination du gouvernement face à cette guerre d’information.

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  • À la Une: en RDC, «4000 soldats rwandais sur le territoire congolais, Kagame de nouveau démasqué»
    Jan 11 2025

    Les journaux ont largement exploité le nouveau rapport du groupe d’experts des Nations unies. Le feuilletant, le bi- hebdomadaire Ouragan titre « 4 000 soldats rwandais sur le territoire congolais, Kagame de nouveau démasqué ». Le rapport est accablant, note le tabloïd. Chaque unité du mouvement terroriste qui sème la désolation dans l’est du pays, fonctionne sous les ordres de RDF. « Sans leur appui stratégique et logistique, l’expansion du M23 aurait été impossible », précise l’enquête. En octobre 2024, l’avancée rapide de cette force négative vers Walikale a marqué un tournant décisif dans les affrontements. Cette progression aurait été facilitée par des armes de pointe, fournies par l’armée rwandaise. Des campagnes intensives de recrutement se déroulent dans les territoires conquis.

    « Thomas Lubanga renfile son costume de Seigneur de guerre »

    C’est à trouver en Une du trihebdomadaire AfricaNews.

    Ancien chef de guerre devenu en 2012 le premier condamné de l'histoire de la Cour pénale internationale, rappelle le journal, Thomas Lubanga, réclamé par sa nature belliqueuse, a repris les armes contre Kinshasa. Selon ces experts des Nations unies, Lubanga, condamné pour crimes de guerre et pour avoir enrôlé des enfants, est désormais à la tête d’un groupe armé, dénommé Zaïre-ADCVI, actif en Ituri, son terrain de prédilection. « Ce groupe armé, font savoir les experts, collabore avec les rebelles du M23 ». « Thomas Lubanga, enchaînent-ils, a lui-même facilité l’alliance entre Zaïre/Adcvi et les M23, non sans jouer un "rôle clé dans la mobilisation, le recrutement et la formation des combattants en Ituri" ».

    Le premier condamné de la CPI est ainsi devenu un important maillon du dispositif des rebelles du M23 et leur allié de l’Alliance fleuve Congo -AFC- et s’est tapé une résidence à Kampala depuis juillet dernier.

    « Les Congolais exigent des actions, pas de simples condamnations »

    Titre le quotidien Infos27.

    Malgré une cascade de condamnations venues des États-Unis, de l'Union européenne et de l'Angola après la prise de Masisi-Centre par le M23, appuyé par le Rwanda, ces déclarations fermes mais non suivies d'actions concrètes suscitent une frustration croissante parmi les Congolais. « Désabusés par des décennies d'inaction internationale, écrit Infos27, les Congolais réalisent que la défense de leur souveraineté ne pourra reposer que sur leur propre mobilisation ».

    Au quotidien La référence plus d'enchaîner : Pour le Congolais lambda, « ces communiqués de condamnation ne sont ni plus ni moins que de la poudre de perlimpinpin pour nous endormir. Pendant ce temps, les FARDC ont juré de ne plus croiser les bras, elles ont lancé une contre-offensive dans le Masisi et ont récupéré quelques villages ».

    Controverse autour de la condamnation à mort des « Kuluna »

    À retrouver dans le quotidien Le Phare.

    Le moratoire de la peine de mort est levé en RDC, on le sait. Les autorités judiciaires et les décideurs politiques ne rappellent sans cesse. Qu’en est-il de cette sanction pénale prononcée par les cours et tribunaux civils et militaires contre des criminels patentés, des malfaiteurs et autres brigands de grand chemin, qui continuent à procurer des insomnies aux Kinois et autres résidents de grandes villes congolaises ? Pour de nombreux compatriotes, même si on n’assiste pas aux exécutions des marginaux, le fait qu’ils soient écartés de leurs milieux de vie suffit pour rassurer qu’on ne les reverrait plus dans leurs anciens fiefs.

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