Episodes

  • Carte blanche à Christophe Boltanski
    Jan 10 2025

    Pour cette « Carte blanche », Christophe Boltanski revient sur son ouvrage King Kasaï, paru dans la collection « Ma nuit au musée » (éditions Stock, 2023), et sur l’expérience qui en a fondé l’écriture : une nuit passée au sein du musée royal de l’Afrique centrale, à Tervuren (Belgique), parmi les artefacts, les traces, les ombres encore mouvantes et la mémoire sélective de la colonisation belge du Congo. Partant du récit de cette nuit d’observation et des semaines d’étude puis d’écriture qui ont suivis, Christophe Boltanski expose le rapport à la mémoire, aux archives, à la transmission, à l’enquête, à une forme d’intranquillité enfin, qui fondent et structurent son œuvre.


    Christophe Boltanski est journaliste, ancien correspondant de guerre, écrivain et chroniqueur. Après avoir travaillé au quotidien Libération et au Nouvel Observateur, Christophe Boltanski est devenu rédacteur en chef de la revue d’actualité XXI. Il a reçu en 2010 le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre pour un reportage intitulé « Les mineurs de l’enfer », sur une mine au Congo, dans la région du Nord-Kivu. Il est l’auteur de plusieurs essais dont Bethléem. 2000 ans de passion (Tallandier, 2000) et Minerais de sang. Les esclaves du monde moderne (Grasset, 2012). Parmi ses romans, La Cache (Stock, 2015) a obtenu le prix Femina et le Prix des prix littéraires.


    Cet épisode, animé par Émilie Maume (responsable des manifestations et des publications scientifiques de l’Inp), a été enregistré le 13 février 2024.


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    1 hr and 21 mins
  • Carte blanche à Sylvain Tesson
    Dec 10 2024

    Quelques mois après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui eut lieu le 15 avril 2019, l’« écrivain-voyageur » Sylvain Tesson s’efforce de cerner, au fil de diverses lectures, « de quoi l’incendie de Notre-Dame est le signe ». Il évoque d’abord sa connaissance intime de la cathédrale par les escalades qu’il en a effectuées adolescent, et qui fondent son attachement à l’architecture gothique – où l’accompagnent diversement Victor Hugo et Arthur Rimbaud. Puis, se revendiquant de Paul Valéry, de Gaston Bachelard et d’André Breton, Tesson plaide pour une lecture symbolique du monde avant de livrer, à l’appui de Charles Péguy, d’Alain Erlande-Brandenburg, de Joris-Karl Huysmans, d’Eugène Viollet-le-Duc, de Simone Veil et de Julien Gracq une réflexion sur le sens de l’architecture gothique qu’il double, citant Leopold Kohr, d’une critique des « hypertrophies » de notre temps. Pour finir, Tesson, citant Antoine de Saint-Exupéry et Chateaubriand, ébauche, a contrario de la conception barrésienne de l’identité, une conception du patrimoine et de la communauté fondés sur l’émotion : une « identité des larmes ».

    Sylvain Tesson est écrivain, essayiste, homme de radio et de théâtre. Ses nombreux essais, romans et nouvelles sont pour la plupart des récits de voyages. Sylvain Tesson a obtenu le prix Goncourt de la nouvelle et le Prix de la nouvelle de l’Académie française pour Une vie à coucher dehors (Gallimard, 2009), le prix Médicis essai pour l’ouvrage Dans les forêts de Sibérie (Gallimard, 2011), le prix Renaudot pour La Panthère des neiges (Gallimard, 2019) et le prix Combourg pour l’ouvrage Avec les fées (Équateur, 2024). Il a par ailleurs coréalisé ou été le sujet d’une dizaine de documentaires.

    Cet épisode, présenté par Charles Personnaz (directeur de l’Inp), a été enregistré le 30 septembre 2019.


    Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    1 hr and 10 mins