Moment de vérité, crash test, point de bascule, quels que soient les mots utilisés, l’Europe retient son souffle alors que Donald Trump vient d’être investi pour un deuxième mandat à la tête des États-Unis.

Dans son discours, le mot «Europe» n’a pas été prononcé, mais il est déjà clair que des droits de douanes, et la sortie de l’accord de Paris sur le climat impacteront la scène mondiale.

Avant même son investiture, les déclarations de Donald Trump sur le Groënland, mais aussi la guerre commerciale, et les menaces sur l’Otan qui garantit la défense en Europe ont fait froid dans le dos.

Interview de Marc Semo, journaliste spécialiste des questions internationales. Il a longtemps travaillé pour Libération et pour Le Monde et publie aux éditions Tallandier «La Géopolitique, comprendre le monde de demain. En 100 questions».

Et en Allemagne, pays qui a longtemps tout misé sur les États-Unis et sur l’Otan pour garantir sa sécurité, on a désormais du mal à ne pas voir une menace dans le changement de majorité à la tête de cet allié historique. Des barrières commerciales seraient une catastrophe pour la première économie de l’UE qui a basé tout son modèle sur les exportations. Mais la demande de Donald Trump d’engager 5% du PIB dans la défense passe mal dans un pays qui a déjà opéré une grande révolution en matière de dépenses militaires. Les explications à Berlin de Franceline Beretti.

Londres qui, avec le Brexit, a quitté l’Union européenne il y a maintenant 5 ans et a toujours mis en avant sa special relationship avec Washington... une proximité basée sur l’histoire, la communauté linguistique voire culturelle...

À moins que Londres ne se berce d’illusion dans une relation qui reste très déséquilibrée. À Londres, Marie Billon.

Et s’il est une région du monde où l’on a suivi avec énormément d’attention cette investiture... c’est bien le Groënland... territoire autonome danois. Donald Trump n’a pas caché sa volonté de contrôle sur un territoire stratégique au coeur de la nouvelle route de l’Arctique.

Le tout jeune Premier ministre Mute Egede a peu apprécié, il dit ne vouloir être ni Danois, ni Américain mais Groënlandais.

À 37 ans, celui qui dirige le gouvernement du Groënland depuis 2021 a bien l’intention de faire entendre sa voix. Son portrait signé Daniel Vallot.