• Menaces et pressions au Cameroun: une manière de faire taire les journalistes, le vécu de L. Renée Batongué
    Jan 25 2025

    Line Renée Batongué est journaliste à la Cameroon Radio Television (CRTV), l’organisme public de radio et télévision du pays. Ce média d’État suit la ligne éditoriale du pouvoir et n’est donc pas connu pour des positions qui pourraient être jugées subversives. Pourtant, l’une de ses journalistes, Line Renée Batongué, a subi en novembre 2020 une arrestation arbitraire, des menaces et quelques frayeurs alors qu’elle était en mission officielle près de la ville de Bertoua dans l’est du pays pour la CRTV.

    Line Batongué avait participé en 2019 à l'émission de RFI « Autour de la question » sur le thème « Comment développer le journalisme scientifique en Afrique ? »

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  • Des procédures bâillons pour museler les journalistes
    Jan 18 2025

    C'est un procédé bien connu des entreprises pour tenter de faire taire la presse : les procédures bâillons. Le principe : lancer des actions en justice pour intimider ou dissuader les journalistes et défenseurs des droits d'enquêter ou de révéler des informations sensibles.

    5 janvier 2017, alors que le journaliste Nicolas Vescovacci est en pleine écriture d’un livre-enquête sur l’homme d’affaires Vincent Bolloré (Vincent Tout Puissant, co-écrit avec Jean-Pierre Canet, publié aux éditions JC Lattès) un huissier frappe à sa porte pour lui remettre un courrier.

    « Je dépiaute cette enveloppe et je vois sur la troisième page un montant : 700 000 euros plus 50 000 euros. Je me dis de quoi s’agit-il ? Vivendi m’accusait d’avoir mis en péril la bonne marche de l’entreprise à travers des mails et des sms que j’avais envoyés pour faire simplement mon travail, c'est-à-dire le « contradictoire » dans une enquête, et il me réclamait 750 000 euros de dommages et intérêts »

    Dans ce dossier, le groupe Vivendi sera finalement condamné pour « procédure abusive ».

    L'homme d'affaires et ses sociétés vont engager deux autres actions en diffamation, celles-ci, contre les auteurs du livre. Avant de se désister à quelques semaines de l'audience.

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    « Au final, Vivendi ou Vincent Bolloré a intenté trois procédures contre moi. Trois procédures, ça veut dire quasiment 6 à 7 ans de pression judiciaire sur vos épaules et des coûts financiers de plusieurs milliers d’euros. C’est ça une procédure bâillon. C'est une intimidation concrète et précise sur un journaliste, un journal ou une maison d’édition. C’est faire peur pour que les autres ne s'engagent pas sur l'enquête, et Vincent Bolloré est un adepte des procédures bâillons ».

    Contacté, l’avocat de Vincent Bolloré n'a pas répondu à cette affirmation.

    Toujours est-il que ce type de procédures se multiplie, observe Nicolas Vescovacci, par ailleurs membre du collectif de journalistes « Informer n’est pas un délit » : « On n'imagine pas le nombre de procédures qui sont intentées pour des journalistes qui enquêtent par exemple en Bretagne sur le système agroalimentaire français. Tout ça pour limiter la sortie d'information qui sont d'intérêt général ».

    C’est justement pour limiter le recours à ces procédures judiciaires abusives qu’une directive européenne a été adoptée en mars 2024.

    Didier Leick avocat au Barreau de Paris spécialisé dans le droit de la presse : « Il y a maintenant une directive européenne qui vise à mettre un certain nombre de dispositifs de protection pour ce qui est des procédures les plus abusives. Par exemple : que celui qui a initié la procédure supporte les frais de justice et puisqu'il soit condamné à couvrir les frais de procédure. Pour que celui-ci, qui tente de « bâillonner » pour reprendre l’expression, ait lui-même à gérer une petite prise de risque ».

    Encore faut-il que les États membres de l'Union européenne transposent cette directive dans leur droit national. Ils ont jusqu’à 2026 pour le faire…

    Certains avocats pointent déjà les limites de ce texte puisqu'il ne concerne pour le moment que les actions en justice lancées devant des tribunaux civils. Et non celles engagées au pénal, qui représentent pourtant l'écrasante majorité de ces procédures bâillons.

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  • La journaliste Ariane Lavrilleux, visée par la justice pour avoir dénoncé des complicités militaires françaises
    Jan 11 2025

    En France, une journaliste risque jusqu'à cinq ans de prison, pour avoir révélé la complicité de l'armée française dans des tueries de masse perpétrées par l'armée égyptienne, entre 2016 et 2019. Cette journaliste s'appelle Ariane Lavrilleux, elle a 37 ans, et pourrait être mise en examen vendredi prochain pour sa participation à un documentaire. Il lui a valut d'être dans le viseur des services de sécurité intérieure français, les services qui luttent habituellement contre le terrorisme.

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  • Suspension de Joliba TV: une sanction politique qui accable tous les journalistes du Mali et de l'AES
    Jan 4 2025
    Au Mali, Joliba TV a cessé d'émettre le 26 novembre 2024. La chaîne de télévision privée a été sanctionnée par la Haute autorité malienne de la communication (HAC), à la demande du Burkina Faso voisin, après la diffusion d’un débat au cours duquel la véracité d'un supposé coup d'État déjoué au Burkina avait été mise en doute. Les journalistes maliens restent mobilisés pour obtenir le rétablissement de Joliba TV. Ce dossier très politique constitue un palier supplémentaire dans la restriction de la liberté d'expression au Mali et plus généralement dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel. Au cours d'une émission de débat sur Joliba TV, Issa Kaou N'Djim, figure politico-médiatique bien connue au Mali, estime que les images présentées par la télévision d'État burkinabè RTB comme une tentative de coup d'État déjoué ont l'allure d'une mise en scène, destinée à « détourner l'attention » « des vraies questions ». Incarcéré le 13 novembre, Issa Kaou N'Djim a été condamné cette semaine à deux ans de prison, dont un ferme. De son côté, la chaîne Joliba TV est suspendue depuis près de six semaines. Une sanction que Noël Yao, président de l'Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), juge illégitime. « C'est un coup d'arrêt à la liberté de la presse, juge Noël Yao. Des mécanismes permettent de rétablir une information lorsqu'on considère qu'un organe de presse s'est fourvoyé. Le droit de réponse en est un, on peut aussi faire une interview et en exiger la diffusion pour rétablir les faits que l'on estime erronés. Mais suspendre, interdire une télévision, cela ne va pas dans le bon sens démocratique ».À lire aussiMali: Issa Kaou N'Djim, figure politico-médiatique, condamné à deux ans de prison dont un fermeFace à ce qu'elle considère comme une « atteinte au pluralisme des médias et à la liberté d'expression », la Maison de la presse, qui regroupe les associations de journalistes du Mali, menace d'appeler tous les médias du pays à rediffuser l'émission incriminée. Des discussions sont engagées avec la Haute autorité malienne de la communication, qui accepte mi-décembre de rendre sa licence à Joliba TV, mais maintient une suspension de six mois. Un recul insuffisant pour les salariés de Joliba TV comme pour tous les journalistes maliens, qui exigent le rétablissement pur et simple de la chaîne.Cette sanction a été prise au Mali à la demande du Burkina Faso, son allié au sein de l'AES (Alliance des États du Sahel). Par réciprocité, le CSC (Conseil supérieur de la communication) burkinabè a infligé fin novembre au quotidien L'Observateur Paalga un « avertissement », pour un article moquant l'auto-promotion des militaires au pouvoir au Mali, passés de colonels à généraux et titré « Des généraux comme s'il en pleuvait ».À lire aussiBurkina Faso: «L'Observateur Paalga» convoqué devant le Conseil supérieur de la communication« L'AES commence à ressembler à une internationale de la répression de la presse, déplore Noël Yao de l'UJPLA. C'est l'effet escompté par les putschistes : mettre la peur dans le camp des journalistes, afin qu'il y ait une sorte de pensée unique ! Les militaires putschistes au pouvoir au Mali, au Burkina et au Niger ne veulent pas de voix discordantes. Ils veulent un unanimisme factice. C'est un recul inadmissible ».Rédaction à l'arrêt, charges à payer : la suspension de Joliba TV a déjà un coût économique très lourd pour la chaîne et ses salariés. En dépit de l'impatience de certains journalistes et de l'indignation générale de la profession, la Maison de la presse du Mali privilégie toujours le dialogue avec le régulateur malien. Dans un dossier éminemment politique, suivi de près par les plus hautes autorités de la Transition, c'est cette approche apaisée et discrète qui est pour le moment jugée la plus stratégique. Le passage à une mobilisation plus forte n'est évidemment pas exclu.La Haute autorité de la communication du Mali n'a pas souhaité répondre à RFI, elle-même coupée au Mali depuis bientôt trois ans.À lire aussiMali: la négociation privilégiée pour obtenir le rétablissement de Joliba TV
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  • 2024, une année particulièrement meurtrière pour les journalistes
    Dec 28 2024
    Quinze journalistes tués et 520 détenus en prison, l’année 2024 aura été particulièrement meurtrière pour les journalistes. C'est en tout cas le constat de la Fédération internationale des journalistes, la FIJ. Son secrétaire général Anthony Bellanger a qualifié 2024 comme « l'une des pires années » pour les professionnels du secteur. Sur la carte du monde, ils sont nombreux les pays où exercer son métier présente un risque : « Le Pakistan, le Bangladesh, le Soudan et le Mexique…», énumère Pamela Morinière, cheffe du département communication de la FIJ, au micro de Lila Olkinuora : « Mais (ils) sont loin derrière l’hécatombe de Gaza qui compte un nombre de journalistes palestiniens tués extrêmement élevé ». À lire aussiGaza: une frappe israélienne tue plusieurs journalistes, selon un média affilié au Jihad islamiqueDepuis le début de la guerre à Gaza, en octobre 2023, au moins 156 journalistes ont été tués, plusieurs ont été blessés, d'autres toujours portés disparus. Et cette année, 55 journalistes ont été abattus.Des tirs ciblés ?La Fédération internationale des journalistes parle de « tirs ciblés » de l’armée israélienne : « Tout ce qu’on peut dire, c’est que les services secrets israéliens sont extrêmement bien renseignés. Que c’est très facile d’identifier où sont les journalistes, à quel endroit ils habitent… Certains journalistes avaient même reçu des messages disant que leur maison était ciblée. Donc, voilà, c'est difficile d'imaginer qu’ils n’ont pas été pris pour cible ». Des conditions d’exercice de la profession de plus en plus difficiles dans l’enclave palestinienne. Pourtant, les journalistes continuent de documenter l’attaque israélienne à Gaza.Pamela Morinière a recueilli le témoignage glaçant d’un journaliste de Khan Younes : « Il y a eu tellement de morts que nous n’avons plus rien à perdre, même pas la vie. Si l’enfer existe, je pense que je le vis actuellement, c’est un vrai massacre, vous pouvez difficilement l’imaginer. Il nous écrivait ces mots-là... »Certains assassinats de journalistes palestiniens feront l’objet de plainte devant la Cour pénale internationale.L'Ukraine, un pays également dangereuxL'Europe reste le continent le plus sûr pour les journalistes. Mais en Ukraine, la situation est toujours dangereuse. Quatre journalistes ont été tués en 2024, dans des bombardements russes ou dans le cadre d'exécutions sommaires. Avec un cas emblématique cette année, selon Pamela Morinière : « Je pense récemment à la journaliste Viktoria Roshchina, une journaliste ukrainienne partie faire des reportages dans les régions d’Ukraine occupées par la Russie, en juillet 2023. Elle avait été arrêtée par les autorités russes. Sa mort a été annoncée morte le 10 octobre… Il n’y a aucun moyen d’enquêter sur les circonstances de sa mort… Et son corps n’a pas été rendu à sa famille. Voilà, je pense que cette journaliste est assez emblématique de ce qui se passe actuellement en Ukraine ». Au rang des préoccupations pour l'année 2025 : la Chine, la Birmanie, mais aussi la Géorgie. La FIJ a enregistré plus de 80 attaques sur des journalistes lors des manifestations pro-européennes de novembre et décembre. Et aux États-Unis, l'ombre de Donald Trump plane sur les journalistes. Il a récemment déclaré vouloir « redresser la presse » à son arrivée à la Maison Blanche. Le président élu donne le ton. Lui pour qui « la presse est corrompue, presque aussi corrompue que les élections américaines ».À lire aussiMédias: en Bretagne, informer peut s'avérer dangereux pour les journalistes
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  • Les journalistes syriens en exil et la chute de Bachar el-Assad
    Dec 21 2024

    181 journalistes tués depuis 13 ans. Tel est le bilan du régime de Bachar el-Assad depuis la révolution jusqu’à sa chute selon l’ONG Reporter sans frontières. La Syrie était devenue le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes derrière l’Erythrée. Beaucoup ont fui le pays au début de la révolution. Comme ce journaliste que vous avez rencontré Théo Renaudon.

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  • Le lourd tribut payé par les journalistes géorgiens à la couverture de la crise
    Dec 14 2024
    La Géorgie est secouée par une crise politique depuis les élections législatives du 26 octobre, remportées par le parti Rêve Géorgien, mais contestées par l'opposition pro-occidentale pour des irrégularités. Raconter les manifestations et les violences policières et extra policières est devenu très dangereux pour la presse. Laquelle est déjà depuis longtemps sous pression du parti arrivé au pouvoir en 2012. Ils sont des figures nationales de la profession, des journalistes respectés et expérimentés envoyés pour couvrir un tournant majeur dans l'histoire de leur pays. Ces derniers jours, certains d’entre eux ne sont pourtant désormais plus dans les rues en face et autour du Parlement le soir, épicentre de la contestation, mais chez eux avec pour consigne médicale stricte de rester allongés, cela après un passage de plusieurs jours à l’hôpital. Maka Tchirladzé, journaliste sur la chaîne TV Pirvelli, et Guram Rogava reporter réputé de Formula TV, ont aussi en commun d’avoir été agressés pendant qu’ils étaient en direct sur leurs chaînes respectives. Les images ont tourné partout en Géorgie.Il y a pile une semaine, vers 21h, Maka Tchirladzé travaillait juste à côté du Parlement : « Il y avait une voiture de police au coin d’une rue, mais surtout un groupe d’hommes masqués en noir dans une rue sans éclairage en train de tabasser deux hommes », raconte-t-elle à son domicile, du canapé sur lequel elle s’installe avec difficulté. « Je leur ai demandé : "qui êtes-vous ? pourquoi est-ce que vous frappez ces hommes ?". Sept à huit d’entre eux se sont alors tournés vers nous. Je n’ai même pas pu voir celui qui s’approchait derrière moi et m’a jetée par terre. Je me suis retrouvée encerclée et frappée au sol. Mon manteau était très épais et par chance, il a en partie amorti les coups, mais j’ai vraiment cru qu’ils allaient me tuer. J’ai entendu l’un d’eux finir par dire "c’est une femme, alors on arrête et on laisse tomber maintenant". Mais un autre a répondu "ce n’est pas une femme, juste une salope de journaliste d’investigation"».« Dans mon pays désormais, je n’ai plus confiance dans les institutions ». Aucun doute pour Maka Tchirladzé : ces hommes savaient très exactement qui ils étaient en train de frapper. Cette journaliste expérimentée et mère de famille, dont les enfants continuent à aller manifester, a subi une commotion cérébrale, a un œil et un genou très abîmé, et des bleus sur tout le corps. Son caméraman a également été battu et la totalité du matériel a été volé. « Je n’ai pas peur », dit-elle sur un ton très égal, « et je n’attends qu’une chose, c’est de retourner faire mon travail. Mais ce qui me rend anxieuse, et ça, c'est beaucoup plus douloureux que mes blessures physiques, c’est que dans mon pays désormais, je n’ai plus confiance dans les institutions ». Une enquête a été ouverte, mais Maka Tchirladzé disait mercredi ne toujours pas être juridiquement considérée comme victime à ce stade. Conséquence très concrète : ni elle, ni son avocat, n’ont accès à son dossier ni aux démarches des forces de l’ordre.Guram Rogaya lui n’attend rien de la police, il est persuadé que personne ne retrouvera jamais l’homme qui aurait pu le tuer ou le laisser paralysé. Cela s’est joué à quelques millimètres près selon le récit qu’il fait de ce que lui ont dit les médecins. Le coup reçu très près de sa moelle épinière à la nuque le 29 novembre dernier lui a large minerve. Habitué à recevoir des menaces depuis de longues années, son agression en direct est pour lui un choix réfléchi qui va bien au-delà de sa personnalité et de son parcours de journaliste ayant couvert de nombreux conflits : « C’est fait pour montrer à mes collègues "regardez ce qu’il se passe si vous l’ouvrez, si vous êtes contre nous, si vous voulez montrer la vérité au public". Ce n’est pas une erreur, c’est une politique délibérée de ce système ». Pour Guram Rogaya, il y a aussi un autre sens à sa violente agression : « Le parti du rêve géorgien me signifie aussi autre chose : "Nous ne montrons pas ce qui t’es arrivé sur nos chaînes de télévision au public qui nous croit en nous". Ils veulent me dire "tu es invisible dans ce pays, tu n’as aucun droit" ».À lire aussiManifestations pro-européennes en Géorgie: la tension monte encore d'un cran à TbilissiLa vidéo du tabassage de Guram Rogaya a bien été montrée à un membre du gouvernement par une de ses consoeurs... Le ministre a ignoré le sujet.Ils sont nombreux les journalistes à faire part de difficultés de longue date avec le parti au pouvoir. C’est le cas de Nino Zaoutachvili, présentatrice star de la seule chaine de service public de l’information, progressivement puis désormais nettement mise sur la touche. Cela fait douze ...
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  • Au Mozambique, le journaliste Herculano Marrengula pris dans le feu croisé de la crise post-électorale
    Dec 7 2024

    Au Mozambique, les violences post-électorales ont fait plus de 90 morts, entre octobre et décembre 2024. L'opposition et les manifestants contestent les résultats, qui ont attribué la victoire au candidat du Frelimo, le parti au pouvoir depuis l'indépendance de ce pays lusophone en 1975. Les rues se sont embrasées après l'assassinat, le 21 octobre, de deux proches de l'opposant politique Venâncio Mondlane. Comme l'ensemble des journalistes sur le terrain, pris dans le feu croisé de cette crise, Herculano Marrengula s'expose aux intimidations et aux violences.

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