Episodios

  • Rami Abou Jamous: «Être journaliste à Gaza, c’est faire partie des gens qui sont ciblés»
    May 24 2025

    Ils sont les yeux et les oreilles des médias français à Gaza. Aucun journaliste étranger ne peut entrer dans l’enclave. Alors, depuis un an et demi de guerre, des journalistes palestiniens rapportent chaque jour l’ampleur des destructions, les morts, les déplacements de population. Parmi eux, Rami El Meghari, dont les témoignages sont régulièrement diffusés sur notre antenne. Lui-même a été pris pour cible : il s’est fait tirer dessus alors qu’il rentrait de reportage en voiture. Dans une tribune, les sociétés de journalistes de plusieurs grands médias français, dont celle de RFI, appellent les autorités françaises à tout mettre en œuvre pour évacuer ces collaborateurs et leurs proches. Pour en parler, nous recevons Rami Abou Jamous, journaliste palestinien à Gaza, lauréat du Prix Bayeux des correspondants de guerre.

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    8 m
  • Guerre entre Harvard et Trump: «Tirer sur les universités de la côte est, ça rapporte électoralement»
    May 23 2025

    L'administration Trump veut interdire à la prestigieuse université Harvard le droit d'accueillir des étudiants étrangers pour l’année universitaire à venir. Son président émérite a immédiatement dénoncé une décision « illégale » qui prive l’institution d’un vivier essentiel à son prestige et à son financement. Près de 27% des effectifs de l’université sont concernés, soit plus de 6 700 jeunes venus du monde entier. Analyse avec William Genieys, directeur de recherche CNRS au CEE à Sciences Po Paris, spécialiste des élites américaines.

    William Genieys est l'auteur de A Government of Insiders (John Hopkins University Press)

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    7 m
  • «On observe une explosion des actes antisémites aux États-Unis»
    May 22 2025

    Deux employés de l'ambassade d'Israël à Washington ont été abattus près du Musée juif mercredi soir. Les actions militaires de l’armée israélienne à Gaza alimentent de nombreux mouvements de protestation pro-palestiniens dans plusieurs pays. Cette attaque va crisper encore un peu plus les débats sur la question délicate du soutien à la lutte palestinienne dans les universités américaines. L’analyse de Dominique Simonnet, écrivain, journaliste et spécialiste des États-Unis.

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    10 m
  • Le «Dôme d’or» voulu par Trump est «peu adapté à l’état de la menace actuelle»
    May 21 2025

    Un « Dôme d'or » conçu sur le modèle du « Dôme de fer » israélien pour protéger le territoire américain. C'est l'idée avancée par Donald Trump qui a indiqué que le système serait opérationnel d'ici à la fin de son mandat et coûterait au total « environ 175 milliards de dollars une fois terminé ». Il s‘agit d’un bouclier qui protège le pays des attaques, en interceptant les missiles, les roquettes mais aussi les drones. La Russie et la Chine demandent à Trump d’annuler son projet. Le décryptage de Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et auteur de Géopolitique de l'armement : instrument et reflet des relations internationales (éditions Le Cavalier Bleu).

    À lire aussiDonald Trump annonce la construction du «Dôme d'or», un dispositif anti-missile

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    6 m
  • Guerre Israël-Gaza: «Le temps des sanctions est advenu», estime Yves Aubin de La Messuzière
    May 20 2025

    L’étau se dessert un tout petit peu à Gaza, où Israël a autorisé, ce mardi matin 20 mai, 100 camions d'aide humanitaire à entrer après 80 jours de siège total. C’est encore largement insuffisant, dit le ministre français des Affaires étrangères. Le ton est plus dur que d'habitude du côté du gouvernement français, d'autant que, ce lundi 19 mai, Paris, Londres et Ottawa ont menacé d'agir contre Israël si l'aide humanitaire n'était pas complètement rétablie. Les mots changent, mais pas les actes. L’analyse de l'ancien ambassadeur de France Yves Aubin de La Messuzière, spécialiste du Proche-Orient et auteur de l’ouvrage Gaza, analyse d’une tragédie, coédition Hémisphères/Maisonneuve & Larose.

    À lire aussiGuerre Israël-Gaza: Netanyahu fustige la condamnation par Macron, Starmer et Carney de l'offensive militaire

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    9 m
  • Israël pilonne Gaza: «C'est du terrorisme d'État qu'on subit»
    May 19 2025
    Israël a annoncé ce lundi son intention de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, où au moins 52 Palestiniens ont été tués dans les bombardements incessants de son armée sur le territoire dévasté par la guerre selon les secours. Comment vit-on et comment survit-on à Gaza ? Entretien avec le journaliste Rami Abou Jamous, témoin de l’enfer de Gaza, triple lauréat du prix des correspondants de guerre de Bayeux. RFI : Vous et votre famille, comme la quasi-totalité des habitants de Gaza, vous avez dû fuir à plusieurs reprises. Aujourd'hui, où vivez-vous et dans quelles conditions ? Rami Abou Jamous : Aujourd'hui, on est de retour au nord, on est dans notre appart, dans Gaza-ville, et on vit comme les 2,3 millions de Palestiniens qui vivent un massacre et des boucheries tous les jours. Surtout la semaine dernière ou depuis cinq jours à peu près, exactement quand Trump a commencé à faire sa visite dans les pays du Golfe, et Netanyahu apparemment voulait montrer au monde entier que ce n'est pas Trump qui décide surtout après la libération du prisonnier israélo-américain Edan Alexander, et c’est une guerre sans pitié. Du coup, ils ont intensifié les bombardements. Tous les jours, il y a plus de 100 morts, chaque jour, et surtout la nuit. L'intensification des bombardements, c'est au nord de la bande de Gaza, dans le quartier de Beit Lahya, et aussi à l'est de la ville de Khan Younès. Là, on va voir qu'ils ont demandé l'évacuation de toute la ville de Khan Younès. Les habitants de Khan Younès, ils sont à peu près 500 000, avec des déplacés de la ville de Rafah, qui sont obligés de quitter la ville parce que ça a été occupé totalement par les Israéliens. Et donc, on parle à peu près entre 600 et 700 000 personnes qui doivent évacuer. Et justement, c'est cette situation qui créé la panique, la peur chez les gens.Et surtout maintenant, les déclarations sont bien claires. Avant, le vrai but de la guerre était d’éradiquer le Hamas, libérer les prisonniers. Aujourd'hui, on le voit clairement, c'est déplacer 2,3 millions de personnes pour les faire virer de Gaza à l'étranger. Même Smotrich, ce matin, le ministre des Finances du gouvernement d'extrême droite israélien, le dit et le répète, il faut que toute la population de Gaza parte. Et pour aboutir à ce but-là, c'est la famine et c'est le bombardement 24 sur 7, et surtout l'incursion terrestre avec la nouvelle opération des « chariots de Gédéon ». Et malheureusement que des massacres et que de la terreur, c'est vraiment du terrorisme d'État qu'on est en train de subir avec une armée qui ne fait pas de distinction. À l’heure où je vous parle, il y a une école qui a été bombardée, on parle de sept morts. Et malheureusement aussi, il y a une maison de la famille Al Koukh qui a été bombardée, il y a cinq minutes, au centre-ville de Gaza et on parle jusqu'à présent de sept personnes qui ont été tuées suite à cette frappe. Et encore, il y en a encore beaucoup qui sont toujours sous les décombres parce qu'il n'y a pas les moyens de les faire sortir. À lire aussi«On ne voit pas la finalité politique de ce massacre, si ce n'est de vider la bande de Gaza», selon Agnès LevalloisIl n’y a plus de secouristes, il n’y a plus d'hôpitaux ? Des secouristes existent, mais malheureusement, il n'y a pas de matériel parce que le matériel a été bombardé. Tout ce qui est bulldozer et matériel lourd a été bombardé par l'armée israélienne. Et donc maintenant, ce qu'ils font pour faire sortir les gens de sous les décombres, c'est avec les mains et les pieds, avec les marteaux, avec des haches, et vraiment de façon manuelle, parce qu'il n'y a pas le matériel pour le faire. Et malheureusement, il y a des centaines de personnes qui sont toujours sous les décombres depuis le premier jour de la guerre jusqu'à présent, faute de moyens et faute qu'ils sont toujours dans des zones qui sont occupées par l'armée israélienne dont on ne peut pas avoir accès, malheureusement ils sont toujours sous les décombres, et avec des conditions de vie très dures, la famine s'est presque implantée, on est dans la malnutrition. Aujourd'hui, le chef de l'OMS dit que deux millions de personnes sont affamées à Gaza. Vous le notez dans l’un des articles que vous publiez pour le média Orient 21. Vous, vous l'avez observé, la famine s'installe déjà ? Oui. Ce n'est pas que je l'ai observée, on la vit. Nous, on est un peu dans la malnutrition parce que moi, j'ai quelques moyens pour acheter un peu de farine. La dernière fois, j'ai acheté le sac de farine de 25 kilos à 1 000 €. Mais la majorité de la population de Gaza n'a pas cette possibilité-là. Toute la population de Gaza dépend d’aides humanitaires et, malheureusement, cette aide humanitaire n'entre pas depuis plus de 70 jours. La population de Gaza dépend aussi de ce qu'on appelle ...
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    10 m
  • Christophe Bouillaud: «La crise vécue par les classes populaires est la raison de cette montée de l'extrême droite» en Europe
    May 18 2025

    Les électeurs sont appelés dans urnes dans plusieurs pays européens ce dimanche. 2e tour de la présidentielle en Roumanie, 1er tour en Pologne, législatives au Portugal. Et on observe partout un constat, la montée de l’extrême-droite en Europe. Cette montée en puissance est-elle inspirée par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche ? Comment comprendre cette tendance politique ? Pour en parler, Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à l’Institut d’Études politiques de Grenoble, spécialiste de la politique européenne, en particulier sous l’angle des partis est, ce dimanche 18 mai, l’invité international de la mi-journée de RFI.

    À lire aussiPrésidentielle en Roumanie: «C'est une déception. En Europe, l'extrême droite continue sa course»

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    5 m
  • Antoine Basbous: «La Ligue arabe est une machine à créer des refrains sans aucune portée sur la réalité»
    May 17 2025

    Le 34e sommet de la Ligue arabe se tient aujourd'hui à Bagdad en Irak. Une rencontre consacrée à la question palestinienne, Gaza et les relations avec Israël. Quels sont les enjeux de cette réunion ? Que peut-on attendre de cette concertation ? Antoine Basbous, politologue, associé chez Forward Global et directeur de l'Observatoire des pays arabes, est l'invité international de la mi-journée de RFI.

    À lire aussiSommet de la Ligue arabe: le président égyptien annonce l'adoption de son plan de reconstruction de Gaza

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    5 m
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