• Recrutement dans les métiers de la sécurité : peut-on contrôler les références des candidats ?

  • Jan 29 2025
  • Length: 6 mins
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Recrutement dans les métiers de la sécurité : peut-on contrôler les références des candidats ?

  • Summary

  • Dans les métiers de la sécurité, où la fiabilité et l'intégrité des candidats sont au cœur des préoccupations, chaque recrutement est une décision stratégique. Le contrôle de référence, qui consiste à contacter les anciens employeurs pour vérifier les compétences et le sérieux d'un postulant, semble être une étape évidente pour sécuriser ce choix. Mais cette pratique, en apparence simple et utile, soulève de nombreuses interrogations. Peut-on réellement tout demander ? Que risque une entreprise qui répond sans précaution ? Et qu'en est-il du consentement du candidat, souvent oublié dans la précipitation d'un recrutement ? Entre les obligations imposées par le Code du travail, la protection de la vie privée, et les exigences du RGPD, ce sujet se révèle bien plus complexe qu'il n'y paraît. Quels sont les véritables risques juridiques et comment se prémunir des erreurs ? Les réponses ne sont pas aussi évidentes qu'on pourrait le croire. . Dans le secteur de la sécurité privée, s'assurer de la fiabilité d'un candidat est une nécessité. Cela passe souvent par le fameux contrôle de référence : appeler les anciens employeurs pour vérifier les compétences, la rigueur ou encore l'intégrité du postulant. Mais cette pratique, aussi utile soit-elle, est encadrée par des règles strictes en France. À l'heure du RGPD et de la protection accrue des données personnelles, jusqu'où peut-on aller sans enfreindre la loi ? Le consentement, une étape incontournable Première règle d'or : ne jamais vérifier des références sans l'accord du candidat. L'article L. 1221-8 du Code du travail est clair : le candidat doit être informé de manière explicite des méthodes de recrutement utilisées à son égard. Contacter son ancien employeur sans l'avertir constitue une atteinte à la vie privée, protégée par l'article 9 du Code civil. Information préalable du candidat : L'article L. 1221-8 du Code du travail indique que " le candidat à un emploi est expressément informé, préalablement à leur mise en œuvre, des méthodes et techniques d'aide au recrutement utilisées à son égard ". Ainsi, avant de contacter les anciens employeurs d'un candidat, il est impératif de l'en informer explicitement. Collecte d'informations avec consentement : Selon l'article L. 1221-9 du Code du travail, " aucune information concernant personnellement un candidat à un emploi ne peut être collectée par un dispositif qui n'a pas été porté préalablement à sa connaissance ". Cela signifie que toute démarche de vérification des références doit être effectuée avec le consentement éclairé du candidat. Pertinence des méthodes de recrutement : L'article L. 1221-8 précise également que " les méthodes et techniques d'aide au recrutement ou d'évaluation des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie ". Les informations recueillies doivent donc être directement liées aux compétences requises pour le poste. Concrètement, cela signifie qu'un recruteur ne peut pas appeler un ancien employeur à l'insu du candidat, même avec de bonnes intentions. La meilleure pratique reste de demander une autorisation écrite, souvent incluse dans un formulaire ou un document spécifique signé lors du processus de recrutement. Exemple à éviter : un recruteur qui, sans prévenir, contacte l'ancien employeur actuel d'un candidat en poste pour " vérifier son sérieux ". Ce type de démarche peut nuire au candidat et entraîner des conséquences juridiques pour l'entreprise. L'article 5 du RGPD impose aussi des obligations strictes en matière de collecte et de traitement des données personnelles. Les employeurs doivent garantir la confidentialité et ne conserver que des données strictement nécessaires. Des questions précises, pas une enquête générale Dans le secteur de la sécurité, où la fiabilité est un critère clé, les questions peuvent porter sur : Les missions confiées ; Les compétences spécifiques (surveillance, cynophilie, maîtrise des systèmes électroniques) ; Le respect des consignes ...
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