• La peinture murale à Notre-Dame de Paris avec Marie Parant-Andaloro

  • Jan 4 2025
  • Length: 8 mins
  • Podcast

La peinture murale à Notre-Dame de Paris avec Marie Parant-Andaloro

  • Summary

  • 100% création vous propose, cinq ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris, de partir à la rencontre des compagnons, artisans d’art ou designers qui ont travaillé sur ce chantier emblématique. Aujourd’hui, Marie Parant-Andaloro nous raconte son métier : restauratrice de peinture murale. Sur le chantier de Notre-Dame, elle est la mandataire d’un regroupement de quinze restaurateurs en charge de la restauration des peintures murales de trois chapelles. « Dans mon parcours professionnel, c'est un chantier extraordinaire à tous points de vue. Cela m'a pris deux ans et demi pratiquement à temps plein », détaille Marie Parant-Andaloro, restauratrice de peintures murales. « Beaucoup d’investissement, surtout avec beaucoup de chapelles à faire et une grande équipe à gérer. Moi, j'étais très heureuse pendant deux ans et demi, c'était un grand plaisir », ajoute Marie Parant-Andaloro.La restauratrice de peintures murales est une experte aguerrie dans le domaine de la conservation du patrimoine. Originaire de Toulouse, elle a suivi des études aux Beaux-Arts avant de se spécialiser dans la restauration. Elle commence sa carrière dans la peinture de chevalet avant de s’orienter dans la restauration de peintures murales. Depuis plus de 20 ans, Marie Parant-Andaloro travaille principalement dans des églises et d'autres sites historiques. Son parcours atypique mêle art et technique.Pour la restauration des peintures murales de Notre-Dame de Paris, Marie Parant-Andaloro et son équipe ont participé au chantier test. « Nous avons été sur place pendant six mois et nous avons testé tous les protocoles élaborés par le laboratoire de recherche des monuments historiques. Nous avons testé la co-activité, c'est-à-dire que nous avons travaillé en même temps que les restaurateurs de parement, les restaurateurs de sculptures et les restaurateurs de vitraux. Il fallait savoir si la co-activité était possible, connaitre l'incidence du protocole plomb sur notre temps de travail et suite à ces chapelles tests, l'établissement public a élaboré les appels d'offres avec un timing bien précis. Tout le calendrier était fait en amont et justement sur ce calendrier, nous voyions la co-activité que nous pouvions faire ou pas. »« À la suite de ces chapelles tests donc, l’établissement public a élaboré un appel d'offres. Mon groupement a répondu à l'appel d'offres et sur trois lots, nous en avons eu deux. J'ai mobilisé quatorze restauratrices de peinture murale et un doreur pour pouvoir remplir le challenge du planning. Nous étions quatorze pendant un an et nous avons été six ou sept l'année d'après. Au plus haut du travail, je dirais entre 20 et 25. Nous étions nombreux parce que nous avions deux lots, donc nous faisions trois chapelles en parallèle. C'est à peu près quatre par chapelle, entre douze et quinze. Après, cela dépendait un peu des plannings de chacune de mes collaboratrices, puisqu'il y a des gens qui ont d'autres chantiers, qui ont d'autres choses à faire en atelier. Cela dépendait un petit peu du planning des unes et des autres. »Les défis ont été nombreux et la nécessité de se remettre continuellement en question pour maintenir la qualité du travail a été importante pour Marie Parant-Andaloro afin de redonner vie aux peintures murales oubliées. Le plus grand enjeu, respecter la cohérence des restaurations. « Pour la peinture murale, nous travaillons sur des échafaudages. Sur place, nous avons été très gâtés parce que nous avions des échafaudages avec des escaliers à tous les étages, sauf une trappe pour aller sur la voûte, mais c'est normal. Nous avions de l'eau à tous les étages, c’est un grand plus parce que les corvées d'eau étaient beaucoup plus faciles, nous n’avions pas à monter, descendre les seaux, aller chercher l'eau... Pareil pour l'électricité, un étage sur deux. Il y avait beaucoup moins de pénibilité par rapport à d'autres chantiers. »« Le challenge, vraiment, c'était le temps, de respecter les délais. Comme j'avais une équipe très soudée par moment, si vraiment, je sentais que nous étions un petit peu en retard et pas assez nombreux sur le chantier, je sollicitais mes collègues qui étaient extrêmement réactives. Il ne faut jamais oublier que c'est un mur et qu'il faut que le résultat soit le même, que nous soyons en bas, au milieu ou en haut du mur. C'est le challenge le plus important pour la peinture murale. Ne jamais oublier l'édifice, ne jamais oublier, par exemple pour Notre-Dame, que s'il y a un mur peint de là où nous travaillons, en face, il y a une voûte qui est peinte aussi. Il ne faut jamais oublier l'ensemble. »Chaque projet de restauration présente des défis et apporte aussi des bonheurs. « La première, une très belle surprise, c'est l'homogénéité de l'ensemble, c'est-à-dire quels que soient les lots, le rendu est exactement pareil. C'était le ...
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