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100 % création

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  • Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100 % création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53, 6h55 et 12h54 TU vers toutes cibles.

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Episodes
  • Guillaume Bardet et le mobilier liturgique de Notre-Dame de Paris
    Jan 11 2025
    100% création vous propose de partir à la rencontre des compagnons, artisans d'art ou designers qui ont travaillé sur le chantier de Notre-Dame de Paris. Aujourd'hui : Guillaume Bardet, designer du mobilier liturgique de la cathédrale. Sa récente commande pour le mobilier liturgique de la cathédrale Notre-Dame de Paris témoigne de son engagement à allier savoir-faire artisanal et respect de l'histoire. « Dès le départ, quand nous commençons ce genre d'étude, nous sommes là pour créer, donc nous avons envie de créer nous-même » : Guillaume Bardet, designer et sculpteur, se confie à RFI.« J'ai l'impression que je n'ai pas grand-chose d'autre. Je ne fais que cela. Je n'ai pas le sentiment de travailler, mais je travaille tout le temps. Je suis toujours en train de dessiner quelque chose, de penser à un projet, de rêver un projet. Il y a beaucoup de plaisir là-dedans. C'est vraiment des moments de plaisir, des moments de dessin. Je passe beaucoup de temps dans mon atelier. C'est l'endroit où je suis le plus heureux. J'ai mon petit monde à moi. Cela peut être le bazar partout. Moi, je suis dans mon atelier, je suis très tranquille. »Né à Rouen, Guillaume Bardet a grandi dans un environnement propice à la créativité, encouragé par une mère artiste. À 15 ans, lorsqu'il arrive à Paris, sa passion pour la sculpture prend un tournant décisif. Son parcours académique aux Arts Décoratifs lui permet de toucher à de nombreuses disciplines, mais c'est dans le design mobilier qu'il se spécialise, tout en cultivant son intérêt pour la sculpture. Pendant son séjour à la Villa Médicis, il explore des thèmes profonds liés à la pérennité et à l'ancrage :« J'arrive à Rome, à la Villa Médicis. Je vois cet endroit et je me dis : "Mais c'est magique ! Moi, c'est simple, si je pouvais venir ici, je travaillerais sur le temps qui passe, sur la pérennité, sur la pierre." Je vais concourir et j'écris un texte qui s'appelle "Le mobilier immobile", où je propose des pièces totémiques en pierre, entre la sculpture et le design. Nous étions en pleine période de ce qui s'appelait le mobilier nomade. Nous circulions à travers le monde et le mobilier était nomade. Tous les objets avaient des roulettes et je trouvais cela ridicule, parce que ce n'est pas parce que nous mettons des roulettes que c'est nomade. Mon idée était de dire "plus, nous allons être nomades, plus nous allons bouger, plus nous aurons besoin au contraire de repères très forts". Les repères, cela va être nos maisons de famille, des endroits où nous revenons et où nous avons des souvenirs, des choses qui sont là. Moi, je vais faire des objets totémiques, qui ne pourront pas être enlevés, des endroits où s'asseoir, où manger, où discuter à deux ou, au contraire, pour être seul, qui seront mis dans des jardins. Et puis, peut-être à un moment, nous n'allons plus les aimer, mais comme ils sont très lourds, nous ne pourrons pas les enlever et nos enfants vont, eux, grandir avec et vont les aimer. C'est comme cela que ces pièces vont rester. Elles vont raconter et vont porter de l'histoire. Plus nous bougeons, plus nous avons besoin d'ancrage. J'ai, donc, écrit ce texte du "Mobilier Immobile" et j'ai été pris à la Villa Médicis. »À lire aussiLa peinture murale à Notre-Dame de Paris avec Marie Parant-AndaloroLorsqu'il est retenu pour la commande du mobilier liturgique pour Notre-Dame de Paris, Guillaume Bardet se retrouve face à un projet monumental. Il est également confronté aux défis et responsabilités liées à la fonctionnalité de ces pièces et leur interaction avec l'espace sacré : « C'était un appel à candidatures pour les cinq éléments principaux du mobilier liturgique, dans l'ordre d'entrée : le baptistère, l'autel qui est dans l'alignement du baptistère, dans l'axe, et puis à droite de l'autel, l'ambon, qui est l'endroit où on lit les textes, à gauche de l'autel, il y a la cathèdre et les fauteuils associés. La cathèdre, c'est le fauteuil de l'archevêque, mais surtout, si la cathèdre est enlevée de la cathédrale, la cathédrale redevient une église. C'est la cathèdre qui fait la cathédrale. Quand l'évêque – mais à Paris, c'est l'archevêque – est assis dessus, c'est directement la présence du Christ dans l'Église. C'est quelque chose de fort. Et puis, tout au fond, il y avait le tabernacle, qui pour moi était très mystérieux comme pièce.L'acte de candidature, c'est écrire un texte et puis, donner son book au début, c'est cela. Moi, j'écris un texte qui raconte pourquoi j'y vais, pourquoi je me sens naturellement légitime d'y aller. J'ai envie d'y participer. Ce qui aurait été le plus dur, c'est de répondre pour gagner, mais d'avoir une réponse qui ne me convienne pas. Si j'avais gagné avec une réponse qui ne me convenait pas, j'aurais eu ce truc-là en me disant "ce n'est pas moi jusqu'à la fin de ma ...
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  • La peinture murale à Notre-Dame de Paris avec Marie Parant-Andaloro
    Jan 4 2025
    100% création vous propose, cinq ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris, de partir à la rencontre des compagnons, artisans d’art ou designers qui ont travaillé sur ce chantier emblématique. Aujourd’hui, Marie Parant-Andaloro nous raconte son métier : restauratrice de peinture murale. Sur le chantier de Notre-Dame, elle est la mandataire d’un regroupement de quinze restaurateurs en charge de la restauration des peintures murales de trois chapelles. « Dans mon parcours professionnel, c'est un chantier extraordinaire à tous points de vue. Cela m'a pris deux ans et demi pratiquement à temps plein », détaille Marie Parant-Andaloro, restauratrice de peintures murales. « Beaucoup d’investissement, surtout avec beaucoup de chapelles à faire et une grande équipe à gérer. Moi, j'étais très heureuse pendant deux ans et demi, c'était un grand plaisir », ajoute Marie Parant-Andaloro.La restauratrice de peintures murales est une experte aguerrie dans le domaine de la conservation du patrimoine. Originaire de Toulouse, elle a suivi des études aux Beaux-Arts avant de se spécialiser dans la restauration. Elle commence sa carrière dans la peinture de chevalet avant de s’orienter dans la restauration de peintures murales. Depuis plus de 20 ans, Marie Parant-Andaloro travaille principalement dans des églises et d'autres sites historiques. Son parcours atypique mêle art et technique.Pour la restauration des peintures murales de Notre-Dame de Paris, Marie Parant-Andaloro et son équipe ont participé au chantier test. « Nous avons été sur place pendant six mois et nous avons testé tous les protocoles élaborés par le laboratoire de recherche des monuments historiques. Nous avons testé la co-activité, c'est-à-dire que nous avons travaillé en même temps que les restaurateurs de parement, les restaurateurs de sculptures et les restaurateurs de vitraux. Il fallait savoir si la co-activité était possible, connaitre l'incidence du protocole plomb sur notre temps de travail et suite à ces chapelles tests, l'établissement public a élaboré les appels d'offres avec un timing bien précis. Tout le calendrier était fait en amont et justement sur ce calendrier, nous voyions la co-activité que nous pouvions faire ou pas. »« À la suite de ces chapelles tests donc, l’établissement public a élaboré un appel d'offres. Mon groupement a répondu à l'appel d'offres et sur trois lots, nous en avons eu deux. J'ai mobilisé quatorze restauratrices de peinture murale et un doreur pour pouvoir remplir le challenge du planning. Nous étions quatorze pendant un an et nous avons été six ou sept l'année d'après. Au plus haut du travail, je dirais entre 20 et 25. Nous étions nombreux parce que nous avions deux lots, donc nous faisions trois chapelles en parallèle. C'est à peu près quatre par chapelle, entre douze et quinze. Après, cela dépendait un peu des plannings de chacune de mes collaboratrices, puisqu'il y a des gens qui ont d'autres chantiers, qui ont d'autres choses à faire en atelier. Cela dépendait un petit peu du planning des unes et des autres. »Les défis ont été nombreux et la nécessité de se remettre continuellement en question pour maintenir la qualité du travail a été importante pour Marie Parant-Andaloro afin de redonner vie aux peintures murales oubliées. Le plus grand enjeu, respecter la cohérence des restaurations. « Pour la peinture murale, nous travaillons sur des échafaudages. Sur place, nous avons été très gâtés parce que nous avions des échafaudages avec des escaliers à tous les étages, sauf une trappe pour aller sur la voûte, mais c'est normal. Nous avions de l'eau à tous les étages, c’est un grand plus parce que les corvées d'eau étaient beaucoup plus faciles, nous n’avions pas à monter, descendre les seaux, aller chercher l'eau... Pareil pour l'électricité, un étage sur deux. Il y avait beaucoup moins de pénibilité par rapport à d'autres chantiers. »« Le challenge, vraiment, c'était le temps, de respecter les délais. Comme j'avais une équipe très soudée par moment, si vraiment, je sentais que nous étions un petit peu en retard et pas assez nombreux sur le chantier, je sollicitais mes collègues qui étaient extrêmement réactives. Il ne faut jamais oublier que c'est un mur et qu'il faut que le résultat soit le même, que nous soyons en bas, au milieu ou en haut du mur. C'est le challenge le plus important pour la peinture murale. Ne jamais oublier l'édifice, ne jamais oublier, par exemple pour Notre-Dame, que s'il y a un mur peint de là où nous travaillons, en face, il y a une voûte qui est peinte aussi. Il ne faut jamais oublier l'ensemble. »Chaque projet de restauration présente des défis et apporte aussi des bonheurs. « La première, une très belle surprise, c'est l'homogénéité de l'ensemble, c'est-à-dire quels que soient les lots, le rendu est exactement pareil. C'était le ...
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    8 mins
  • Bertrand Cattiaux, facteur d'orgue et sculpteur de sons à Notre-Dame de Paris
    Dec 28 2024
    100% Création vous propose une série spéciale, en neuf épisodes, « Les rebâtisseurs de Notre-Dame ». Cinq ans après l'incendie de la cathédrale, nous partons à la rencontre des compagnons, artisans d’art ou designers qui ont travaillé sur cette rénovation de ce chantier. Aujourd’hui, le métier de facteur d’orgue avec Bertrand Cattiaux. Les facteurs d’orgues imaginent, conçoivent, construisent, entretiennent, accordent, réparent et restaurent les orgues. Un univers souvent méconnu, alors qu’en France, il y a près de 10 000 instruments dont plus de 1 500 orgues protégés au titre des monuments historiques. Comme celui de Notre-Dame de Paris, sauvé des flammes. Explications de Bertrand Cattiaux, facteur d’orgue. « Le facteur d'orgues est à la fois un créateur et un restaurateur, donc ce sont deux branches de métiers un peu différentes. Cela touche la création ou la restauration d'orgues à tuyaux qui se trouvent principalement dans les églises, surtout en France ». Il décrit les différentes facettes de son métier : « Au cours de ma carrière, j'ai eu la chance de restaurer des instruments de différentes époques en partant du XVIᵉ siècle jusqu'au XXᵉ siècle. Et j'ai aussi fait de la création d'orgues, entièrement neufs, en partant d'une feuille blanche. Ce sont deux approches totalement différentes. Le restaurateur, par essence, doit se retirer devant l'œuvre, alors que le créateur doit se mettre en avant ».Né à Étampes, près de Paris, Bertrand Cattiaux découvre sa passion pour la musique très jeune. Fasciné par l’orgue de l’église de son enfance, il apprend à en jouer, puis il commence son apprentissage à 17 ans, avec une première rencontre avec Notre-Dame de Paris. « Le jour où je suis arrivé, j'étais émerveillé de voir ce monument. C'est un immeuble de trois étages rempli de coursives, de tuyaux, de mécanismes diverses, etc. Donc, oui, c'est un instrument très impressionnant, mais très bien agencé, où tous les recoins de l'orgue sont accessibles sans trop de difficulté, ce qui n'est pas souvent le cas d'ailleurs. Et puis c'est Notre-Dame, il y a la majesté du lieu. Oui, c'était merveilleux et cela l'est resté. Donc, vous comprenez que Notre-Dame fait partie de mon parcours depuis 50 ans. Depuis 50 ans, je vais régulièrement à Notre-Dame », raconte-t-il. Après avoir été pendant 20 ans l’associé de son maître d’apprentissage, en 1998, il fondel'Atelier Bertrand Cattiaux en Corrèze, où il conçoit et restaure de nombreux instruments et gagne une renommée internationale. Il a été honoré de titres prestigieux, comme celui de Maître d’art et Chevalier des Arts et des Lettres. De l’orgue de l'église de son enfance aux chantiers de restauration d'orgues prestigieux, tels que ceux de la basilique Saint-Denis, et de Notre-Dame de Paris, sa carrière le renvoie toujours à l’harmonie entre le son et l'architecture. « J'ai aimé toute mon existence d'apprenti, et j'ai été apprenti pendant plus de quinze ans, donc je n'ai pas eu de plaisir plus intense à faire des sommiers, une des pièces compliquées de bois, que de faire des réservoirs, des tuyaux ou une mécanique. Mais aujourd'hui, je travaille plus le son, qui est la finalité. Je prends plaisir à pouvoir travailler un tuyau et lui donner la couleur sonore que l'on veut. Il y a une belle expression qui est sculpteur sur vent et effectivement, nous partons d'un tuyau qui est une pièce technique, à laquelle nous pouvons faire dire ce que nous voulons en fonction de paramètres déjà choisis. C'est très enthousiasmant ! Il faut avoir pris conscience et connaissance de l'acoustique du lieu pour pouvoir créer le son. Pour faire un orgue de style français, XVIIᵉ ou XVIIIᵉ ou XIXᵉ. Mais pour pouvoir dominer toutes ces différentes technicités de chaque époque, il faut les avoir pratiquées », explique le facteur d'orgues. Traquant les secrets de la facture d'orgues, Bertrand Cattiaux manie bois et métal avec habileté. Il partage, avec l’orgue de Notre-Dame de Paris, une histoire toute singulière. Un orgue exceptionnel par sa taille et sa musicalité ainsi que sa valeur historique. Bertrand Cattiaux a suivi les évolutions successives de l’orgue de Notre-Dame de Paris. Il est l'un des principaux restaurateurs et un lien sans faille l’unit à la cathédrale. « L'orgue de Notre-Dame a toujours évolué au fil des siècles. Il a été créé au début du XVIIIᵉ, et il a évolué au cours du XVIIIᵉ et puis au XIXᵉ. La grande restauration du temps de Viollet-le-Duc, par le facteur Aristide Cavaillé-Coll de 1868. Et puis l'orgue a encore un peu évolué, et en 1960, l'orgue n'est plus mécanique, il est électrifié, ce qui est une révolution. L'électrique, c'est bien, mais cela a un temps de vie limité. Dans les années 1980, nous maintenions l'orgue à bout de bras parce que tous les éléments ...
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