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Reportage international

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  • Chaque jour, l’illustration vivante et concrète d’un sujet d’actualité. Ambiance, documents, témoignages, récits en situation : les reporters de RFI présents sur le terrain décrivent le monde avec leur micro.

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Episodes
  • Cinq ans après le Brexit, un bilan mitigé pour les agriculteurs
    Jan 29 2025

    Cela fait cinq ans que le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union européenne. Le 31 janvier 2020, une période de transition s’ouvrait pour faciliter le passage, mais les Britanniques n’étaient déjà plus citoyens de l’UE. En 2016, ils avaient voté en majorité pour le Brexit, et le milieu agricole comptait parmi les fervents partisans de la sortie. Cinq ans plus tard, le bilan est mitigé.

    Cela fait cinq ans que la cloche du Big Ben, au Parlement de Westminster, a retenti. À 23h, elle annonçait la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette cloche-là, c’est celle qui annonce le début des enchères aux moutons du marché de Melton Mowbray. Richard est présent ce matin, bien qu’il n’ait pas de moutons à vendre cette fois-ci. Cet éleveur apprécie l’ambiance du marché.

    « On nous avait dit qu’avec le Brexit, les prix allaient chuter et que l’agneau britannique n’aurait plus de demande à cause des droits de douane. Mais c’est tout le contraire. La demande est là, et aucune taxe n’a été imposée sur l’agneau britannique, pour l’instant en tout cas. La demande la plus forte vient du Moyen-Orient, d’Arabie saoudite, d’Israël et de Turquie. Hors Union européenne. Mais également plus près de nous, d'Espagne et d'Italie et de France. Et puisque ces clients avaient une relation commerciale avec nous avant le Brexit, ils continueront cette relation après le Brexit ».

    Un avis, qui n’est pas partagé par tous

    Andrew Wheeler, cultivateur de céréales à quelques kilomètres de là, a stocké toute sa récolte dans son entrepôt. Lui aussi avait voté pour la sortie de l’Union européenne en 2016. « J'ai voté en faveur du Brexit pour quitter l'UE pour un certain nombre de raisons. Mais c'est probablement mon cœur qui l'a emporté sur ma tête. L'une des raisons pour lesquelles je voterais différemment aujourd'hui, c’est que je vois que notre gouvernement ne s'intéresse pas à l'agriculture. Lorsque nous étions membres de l'Union européenne, il ne fait aucun doute que la pression exercée par les agriculteurs, surtout les français, avait de l’impact à Bruxelles. L'UE avait peur, elle a toujours peur, des agriculteurs. Ce n'est pas le cas du gouvernement britannique ».

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    Le principal syndicat de fermier britannique, le NFU, tient une permanence au marché de Melton Mowbray. James Haddon, son représentant local, reçoit de nombreuses plaintes, notamment de la part des producteurs de fruits et légumes, qui peinent à recruter la main-d’œuvre saisonnière venue d’Europe de l’Est avant le Brexit.

    « Vous travaillez toute l'année pour avoir une récolte et vous n'êtes pas en mesure de la faire. C'est pourquoi la NFU souhaiterait un plan stratégique quinquennal pour les travailleurs saisonniers. Pour qu’ils puissent venir en nombre raisonnable, donc sans plafond arbitraire, afin que tous les aliments cultivés puissent être récoltés avec succès ».

    Le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet, veut revoir et améliorer la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Mais il reste catégorique : un retour à la liberté de mouvement est exclu.

    À écouter aussiLes défis du Royaume-Uni, cinq ans après le Brexit

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  • Accord UE-Mercosur: les attentes des éleveurs de bétail argentins au marché Cañuelas
    Jan 28 2025

    « Non au Mercosur ! » L’Assemblée nationale française résonnera d’oppositions fermes contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). À l’initiative du Parti socialiste, les députés examineront une résolution visant à rejeter cet accord, qui divise profondément les 27 États membres de l’UE. La France, préoccupée par l’impact sur sa filière agricole, s’y oppose fermement, aux côtés de la Pologne. D’autres pays, comme l’Italie, adoptent une position plus nuancée, tandis que l’Allemagne se montre clairement favorable à l’accord. Outre-Atlantique, la filière bovine espère une issue positive après 25 ans de négociations, voyant dans cet accord une opportunité économique majeure. Reportage de notre correspondant au plus grand marché de bétail d'Argentine, le marché de Cañuelas.

    À lire aussiMercosur, un accord est-il inévitable ?

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  • Pourquoi le Groenland intéresse Trump?
    Jan 27 2025
    Donald Trump a déclaré que la propriété et le contrôle américain du Groenland étaient essentiels à la sécurité nationale. L’île Arctique occupe en effet une position géopolitique unique. Le réchauffement climatique est en train d’ouvrir de nouvelles routes maritimes et la fonte des glaces dévoile petit à petit les trésors de son sous-sol, minerais critiques et terres rares. De notre correspondante à Nuuk,Quand on survole le Groenland en avion, on aperçoit des étendues de glace à l’infini. Et pour cause : une gigantesque calotte glaciaire recouvre 80% du territoire. Alors que peut bien vouloir Trump de cette immense terre gelée ? Qupanuk, inuite et ingénieure minière de l’île Arctique a son explication : « La raison pour laquelle il dit qu'il veut acheter le Groenland et que son fils visite le Groenland, c’est juste pour montrer qu'il est là, c'est juste une manière politique et tactique d'éloigner la Chine et la Russie du Groenland en déclarant "Je suis ici, c’est mon territoire" ». Donald Trump le sait bien, sous ces épaisses couches de neige et de glace repose un petit trésor géologique sur le point d’être révélé au grand jour, car au Groenland, la glace fond aujourd’hui six fois plus vite que dans les années 1980. « Nous avons beaucoup de minéraux, le Groenland est comme un paradis pour les géologues, nous avons des terres rares, nous avons de l'or, nous avons du fer, nous avons des diamants, des rubis, du titane, du zinc, du plomb… Sérieusement, nous avons de tout ».À écouter aussiImage carrée Reportage international Groenland: Trump, l’allié improbable des indépendantistesCe jour-là, une journée portes ouvertes se tient à l'Institut des ressources naturelles du Groenland. Les habitants viennent en famille pour découvrir et en apprendre davantage sur les ressources de leurs terres. Beaucoup veulent parler avec Majken Djurhuus Poulsen, première géologue groenlandaise. Devant elle, des dizaines de roches différentes sont exposées. Elle en pioche une multicolore. « Ça, c'est une terre rare par exemple. Elle vient d’un des plus gros gisements que nous possédons dans le sud du Groenland. C’est même l’un des plus grands au monde ». Ce minéral est indispensable à la transition écologique enclenchée par de nombreux pays dans le monde. Il est utilisé dans la fabrication de toutes sortes d'appareils électroniques de notre quotidien, notamment les fameuses voitures électriques d’Elon Musk.Le Groenland, terre gelée, devient une terre de conquêteAu centre de recherche sur l'Arctique, ce jour-là, on trouve aussi Pénélope Ruth How, glaciologue et climatologue. Devant elle, une carte du Groenland sur laquelle elle pointe la face nord-ouest du territoire. C’est cette zone précise qui intéresse également Donald Trump. Avec la fonte des glaces, ce passage au nord du Canada, infranchissable il y a quelques années, commence à devenir accessible durant la courte période de l'été, entre fin juillet et mi-septembre. « Ça ouvre beaucoup de possibilités, mais remet aussi en cause la sécurité dans l’Arctique ».La Russie et la Chine manifestent un intérêt croissant pour l’Arctique. Les deux pays y construisent des infrastructures et investissent dans des projets miniers. Contrôler ce nouveau passage maritime ainsi que le territoire tout entier serait donc un moyen pour les États-Unis de contrer ces deux grandes puissances. Un moyen aussi d’assurer ses arrières militaires et de protéger la base américaine de Thulé, cruciale pour la surveillance et haut lieu de sécurité, avec des systèmes de défense antimissile. À lire aussiDonald Trump veut-il sérieusement rattacher le Groenland aux États-Unis?
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