La Une de la presse cette semaine à Kinshasa Podcast Por RFI arte de portada

La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

De: RFI
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Toutes les semaines, RFI vous propose de feuilleter les journaux congolais de la semaine écoulée. Nos correspondants Pascal Mulegwa et Patient Ligodi reviennent sur les grands titres et les petites histoires qui ont raconté la République démocratique du Congo au quotidien.

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  • À la Une: Tshisekedi marche sur une ligne de crête, Kinshasa sous la botte des marginaux
    Jun 28 2025

    En Une d’Africanews : « Dialogue, Tshisekedi fait durer le suspense ». Après près de trois mois d’attente, le président Felix Tshisekedi a finalement reçu les délégués de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo, samedi. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’initiative de paix lancée par les deux confessions religieuses, baptisée Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs. Le trihebdomadaire affirme que « la démarche des deux confessions religieuses ne fait pas l’unanimité au sein de la majorité présidentielle ». Des réserves au sommet de l’État qui pourraient expliquer pourquoi le président a mis 3 mois avant de recevoir les religieux.

    Si le chef de l’État a exprimé sa volonté d’aller de l’avant, des zones d’ombre subsistent autour de ce qu’il entend par l’expression « approfondir la mise en œuvre de l’initiative ». Pour Africanews, « Si la rencontre marque un pas en avant, de nombreuses incertitudes demeurent sur la forme finale que prendra ce dialogue national. Le président marche sur une ligne de crête : promouvoir une paix durable sans ouvrir la voie à ses opposants les plus redoutés. Reste à voir, poursuit le journal, si le processus porté par les deux Églises résistera aux pressions internes et arbitrages politiques qui s’annoncent »

    Infos 27 rebondit sur le même sujet et affirme que le Président a exigé une clarté morale : « On ne construit pas la paix sur le silence face aux crimes. En n'ayant pas condamné les atrocités documentées du M23/AFC et les violations flagrantes perpétrées par le Rwanda, la démarche religieuse suscite un scepticisme légitime ».

    Après Goma, Joseph Kabila consulte à Bukavu

    C'est à retrouver dans Congo Nouveau. Accusé par Félix Tshisekedi de soutenir cette rébellion, Kabila, déchu de son immunité sénatoriale en mai dernier, semble vouloir se repositionner comme acteur clé dans la résolution de la crise, en initiant des consultations avec les populations locales. Le bihebdomadaire kinois estime que toujours isolé dans les négociations de Doha et de Washington, Joseph Kabila « va se contenter pour l'instant de ses consultations. Histoire de ne pas tourner les pouces depuis son retour au pays par une zone sous contrôle rwandaise ».

    Après l’accord « mines contre infrastructures », voici le deal «mines contre sécurité » : l’éternel recommencement !

    C'est à lire dans Econews. La RDC semble enfermée dans un cycle où ses richesses minières servent perpétuellement de monnaie d’échange. Econews rappelle qu’après le « contrat du siècle » avec la Chine en 2008 promettant routes et hôpitaux en échange de minerais. Dix-sept ans plus tard, face à l’insécurité persistante dans l'est, Kinshasa négocie un nouveau partenariat cette fois avec un nouveau partenaire : les États-Unis d’Amérique troquant cobalt, cuivre, coltan contre un soutien militaire. Econews parle d’un « ternes recommencement qui interroge » : quand la RDC cessera-t-elle de brader ses ressources pour des solutions éphémères, au détriment de sa souveraineté ? Pour de nombreux observateurs, poursuivent nos confrères, « ce nouveau partenariat soulève des questions fondamentales : la RDC est-elle condamnée à hypothéquer ses ressources pour répondre à ses besoins immédiats ? »

    Kinshasa toujours sous la botte des marginaux

    C'est à lire dans Le Phare. Le quotidien revient sur le coup de filet de la police avec des dizaines de criminels appréhendés. Sortis dernièrement des ghettos où ils avaient suivi un parcours de délinquants, des malfaiteurs dont l’âge oscille entre 16 et 45 ans, ont frappé presque partout dans Kinshasa. Le Phare les décrit comme des « monstres à visage humain, qui forment des bandes de 4 à 15 individus armés de machettes et dotés d’armes de guerre ».

    À la suite des opérations « Ndobo », ils viennent d’être mis hors d’état de nuire pour le bonheur des populations kinoises, commente Le Phare. Puis le quotidien de préciser : « Depuis trois semaines qu’ils étaient traqués, les uns sont finalement tombés dans les filets de la police, tandis que les autres ont fui vers les provinces voisines du Kongo central et du Kwango ».

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  • À la Une: en RDC, la démission du garde des Sceaux
    Jun 21 2025
    On ouvre cette revue de presse avec Congo Nouveau qui titre en Une : « Constant Mutamba démissionne ! ». Empêtré dans un détournement présumé de 19 millions de dollars, le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba a dû quitter ses fonctions. Il a déposé officiellement sa démission auprès du président de la République. Accusé de détournement présumé des fonds destinés à la construction d’une nouvelle prison à Kisangani, sa mise en accusation a été autorisée dimanche 15 juin par l'Assemblée nationale. Pour ce bihebdomadaire, Après cette étape, Constant Mutamba va devoir affronter la justice sans ses fonctions de justicier. Son dossier devrait être envoyé pour fixation devant la Cour de cassation, en vue d’un éventuel procès. Les confessions de Mutamba C’est à retrouver dans Ouragan qui traite lui aussi ce même sujet. « La leçon s'écourte, la page se tourne. Mutamba lâche les rênes de la Justice », écrit le bihebdomadaire. Et de poursuivre : « Il part blessé, meurtri, mais avec la conviction d'avoir servi sans détour ». L'ex-garde des Sceaux quitte ses fonctions comme l'exige la Constitution dans un climat qu'il qualifie lui-même de « sabotage institutionnel ». Le jeune avocat estime avoir été humilié, non pas pour des fautes qu’il aurait commises, mais pour avoir refusé de transiger sur ses principes. Ouragan lit la lettre de démission de Mutamba comme un testament politique. Dans sa missive, Mutamba ne plaide pas pour sa survie politique, mais pour la préservation de ce qu’il considère comme l’essentiel : « son honneur ». D’ailleurs, il se dit prêt à répondre devant la justice. Celui qui se voulait le visage d’une justice rénovée, affirme avoir échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement et d’élimination physique qu’il impute à des réseaux mafieux infiltrés au sein même de l’appareil d’État. Econews, un autre tri hebdomadaire parle d’un ministre isolé. La classe politique et l’opinion publique suivent l’affaire avec attention. Reste à savoir si Mutamba, jadis influent, parviendra à éviter le pire ou si sa chute marquera un tournant dans la lutte anti-corruption en RDC. Son destin se joue désormais à la barre du tribunal, et plus dans les arcanes du pouvoir. La RDC et le Rwanda appelés à signer un Accord de paix le 27 juin En une du quotidien le Phare : la RDC et le Rwanda appelés à signer un Accord de paix le 27 juin Sauf imprévu, les deux pays pourraient signer, le vendredi 27 juin 2025 à Washington, un Accord de paix censé mettre fin à trois décennies de conflit armé, marqué par des agressions répétitives de l’armée rwandaise de notre pays, avec le concours des rébellions préfabriquées à partir de Kigali. C’est là la promesse formelle donnée par Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump... Une promesse effectuée au terme de la signature, le mercredi 18 juin au Département d’État, du pré-accord de paix entre Kinshasa et Kigali, par leurs ministres respectifs des Affaires étrangères, la Congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner et le Rwandais Olivier Nduhungirehe. Donald Trump arrache un pré-accord Africanews parle d’un accord « provisoire, sous l’égide des États-Unis et du Qatar ». Fruit de trois jours de négociations intensives, le texte, poursuit Africanews, prévoit notamment la fin des hostilités, le respect de l’intégrité territoriale de la RDC - dont l’est est en partie contrôlé par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda- ainsi que le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques. Le quotidien Forum des As rappelle dans ses colonnes que durant ce conflit qui a provoqué une centaine de milliers de morts et jeté des millions de congolais sur les routes, une demi - douzaine de cessez-le-feu et de trêves ont été signés et violés par les parties au conflit depuis 2021.
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  • À la Une : Jean-Pierre Bemba souffle sur les braises en RDC
    Jun 14 2025
    Ouvrons cette revue avec Africanews qui titre à sa Une : Les évêques catholiques taillent Jean-Pierre Bemba en pièces. C’est donc avec virulence que la conférence épiscopale nationale du Congo a répondu aux accusations portées contre elle par l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-Premier ministre en charge des Transports. C’est Mgr Fulgence Muteba, président de la Cenco, qui a porté la voix des évêques catholiques pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« inepties ». Sur les ondes d’une radio locale, Top Congo, Jean-Pierre Bemba a récemment affirmé que la Cenco, en complicité avec l’ancien président Joseph Kabila et l’opposant Moïse Katumbi, aurait fomenté un complot visant l’élimination physique du président Félix Tshisekedi. Des propos jugés « gratuits » et « graves » par les évêques qui estiment qu’ils relèvent davantage de la provocation que de la réalité politique ; rapporte Africanews. L’épiscopat rappelle à Bemba, poursuit le trihebdomadaire, « son propre passé violent, marqué par des épisodes sanglants à Kisangani, dans la province de la Tshopo, lors de la guerre de six jours, et à Kinshasa en avril 2007, lorsque sa milice affronta les forces loyalistes à l’arme lourde. » Selon lui, de telles déclarations, dénuées de « raison », participent à « la promotion de la violence » dans un climat déjà fragilisé par l’occupation rebelle dans certaines régions du pays. Ouragan rebondit sur le même sujet avec ce titre en haut de manchette : « Bemba souffle sur les braises ». La Cenco ne s’est pas contentée d’épingler Bemba. Le bihebdomadaire indique qu’elle « s’étonne du mutisme glaçant des institutions, et pose une question qui dérange : où sont passées la justice et l’Assemblée nationale ? » « Il est étonnant qu’aucune réaction officielle n’ait été enregistrée. Normalement, le procureur général près la Cour de cassation ainsi que l’Assemblée nationale devraient se saisir d’office », ont écrit les évêques qui appellent donc à une action judiciaire ferme, insistant sur la nécessité de faire toute la lumière sur les allégations de Bemba et d’en tirer les conséquences de droit. Le Potentiel estime pour sa part que « vrai ou faux, ces révélations doivent mettre la puce à l’oreille de ceux qui ont la charge des questions sécuritaires et les inciter à approfondir les enquêtes. Car, à côté du putsch manqué du 19 mai 2024 orchestré par Christian Malanga, l’histoire récente fait état de plusieurs autres coups manqués » Pour ce quotidien, cette enquête approfondie permettrait de faire toute la lumière sur la question, de sévir contre les coupables, sinon dans le cas contraire, de demander des comptes à Jean-Pierre Bemba, auteur de ces graves accusations. « Dans un cas comme dans l’autre, les services de sécurité et d’intelligence ont l’obligation d’aller au-delà » Constant Mutamba aux portes de Makala, la justice demande sa tête C'est dans Forum des As. Le quotidien constate que « le ciel s’assombrit au-dessus du ministère de la Justice ». Constant Mutamba, désormais inculpé, est accusé de détournement présumé de 19 millions USD dans un projet de construction d’une prison à Kisangani. Le procureur général près la Cour de cassation a saisi l’Assemblée nationale pour solliciter l’autorisation d’engager des poursuites judiciaires contre l’un des hommes les plus en vue du gouvernement Suminwa. Selon le haut magistrat, « les deux auditions auxquelles Mutamba s’est soumis n’ont pas permis d’écarter les accusations. Bien au contraire, elles les auraient consolidées ». Il y a à peine quelques mois, rappelle Forum des As, « Constant Mutamba incarnait, aux yeux de ses partisans, le renouveau d’une justice plus ferme, plus éthique. Il se présentait comme un gardien de la morale publique ». Bintou Keita à Goma D'autres part, Binto Keita est à Goma. C’est à retrouver dans l’Avenir. La cheffe de la Monusco séjourne depuis ce jeudi dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’est du pays. Le quotidien kinois fait savoir qu’au cours de sa visite de trois jours, Bintou Keita s’entretiendra avec les représentants de la rébellion de l’AFC/M23, qui contrôle la région. Leurs discussions porteront sur une meilleure compréhension de la situation sur le terrain ainsi que sur l’impact du conflit sur les populations civiles.
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