Episodios

  • À la Une: Tshisekedi marche sur une ligne de crête, Kinshasa sous la botte des marginaux
    Jun 28 2025

    En Une d’Africanews : « Dialogue, Tshisekedi fait durer le suspense ». Après près de trois mois d’attente, le président Felix Tshisekedi a finalement reçu les délégués de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo, samedi. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’initiative de paix lancée par les deux confessions religieuses, baptisée Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs. Le trihebdomadaire affirme que « la démarche des deux confessions religieuses ne fait pas l’unanimité au sein de la majorité présidentielle ». Des réserves au sommet de l’État qui pourraient expliquer pourquoi le président a mis 3 mois avant de recevoir les religieux.

    Si le chef de l’État a exprimé sa volonté d’aller de l’avant, des zones d’ombre subsistent autour de ce qu’il entend par l’expression « approfondir la mise en œuvre de l’initiative ». Pour Africanews, « Si la rencontre marque un pas en avant, de nombreuses incertitudes demeurent sur la forme finale que prendra ce dialogue national. Le président marche sur une ligne de crête : promouvoir une paix durable sans ouvrir la voie à ses opposants les plus redoutés. Reste à voir, poursuit le journal, si le processus porté par les deux Églises résistera aux pressions internes et arbitrages politiques qui s’annoncent »

    Infos 27 rebondit sur le même sujet et affirme que le Président a exigé une clarté morale : « On ne construit pas la paix sur le silence face aux crimes. En n'ayant pas condamné les atrocités documentées du M23/AFC et les violations flagrantes perpétrées par le Rwanda, la démarche religieuse suscite un scepticisme légitime ».

    Après Goma, Joseph Kabila consulte à Bukavu

    C'est à retrouver dans Congo Nouveau. Accusé par Félix Tshisekedi de soutenir cette rébellion, Kabila, déchu de son immunité sénatoriale en mai dernier, semble vouloir se repositionner comme acteur clé dans la résolution de la crise, en initiant des consultations avec les populations locales. Le bihebdomadaire kinois estime que toujours isolé dans les négociations de Doha et de Washington, Joseph Kabila « va se contenter pour l'instant de ses consultations. Histoire de ne pas tourner les pouces depuis son retour au pays par une zone sous contrôle rwandaise ».

    Après l’accord « mines contre infrastructures », voici le deal «mines contre sécurité » : l’éternel recommencement !

    C'est à lire dans Econews. La RDC semble enfermée dans un cycle où ses richesses minières servent perpétuellement de monnaie d’échange. Econews rappelle qu’après le « contrat du siècle » avec la Chine en 2008 promettant routes et hôpitaux en échange de minerais. Dix-sept ans plus tard, face à l’insécurité persistante dans l'est, Kinshasa négocie un nouveau partenariat cette fois avec un nouveau partenaire : les États-Unis d’Amérique troquant cobalt, cuivre, coltan contre un soutien militaire. Econews parle d’un « ternes recommencement qui interroge » : quand la RDC cessera-t-elle de brader ses ressources pour des solutions éphémères, au détriment de sa souveraineté ? Pour de nombreux observateurs, poursuivent nos confrères, « ce nouveau partenariat soulève des questions fondamentales : la RDC est-elle condamnée à hypothéquer ses ressources pour répondre à ses besoins immédiats ? »

    Kinshasa toujours sous la botte des marginaux

    C'est à lire dans Le Phare. Le quotidien revient sur le coup de filet de la police avec des dizaines de criminels appréhendés. Sortis dernièrement des ghettos où ils avaient suivi un parcours de délinquants, des malfaiteurs dont l’âge oscille entre 16 et 45 ans, ont frappé presque partout dans Kinshasa. Le Phare les décrit comme des « monstres à visage humain, qui forment des bandes de 4 à 15 individus armés de machettes et dotés d’armes de guerre ».

    À la suite des opérations « Ndobo », ils viennent d’être mis hors d’état de nuire pour le bonheur des populations kinoises, commente Le Phare. Puis le quotidien de préciser : « Depuis trois semaines qu’ils étaient traqués, les uns sont finalement tombés dans les filets de la police, tandis que les autres ont fui vers les provinces voisines du Kongo central et du Kwango ».

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  • À la Une: en RDC, la démission du garde des Sceaux
    Jun 21 2025
    On ouvre cette revue de presse avec Congo Nouveau qui titre en Une : « Constant Mutamba démissionne ! ». Empêtré dans un détournement présumé de 19 millions de dollars, le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba a dû quitter ses fonctions. Il a déposé officiellement sa démission auprès du président de la République. Accusé de détournement présumé des fonds destinés à la construction d’une nouvelle prison à Kisangani, sa mise en accusation a été autorisée dimanche 15 juin par l'Assemblée nationale. Pour ce bihebdomadaire, Après cette étape, Constant Mutamba va devoir affronter la justice sans ses fonctions de justicier. Son dossier devrait être envoyé pour fixation devant la Cour de cassation, en vue d’un éventuel procès. Les confessions de Mutamba C’est à retrouver dans Ouragan qui traite lui aussi ce même sujet. « La leçon s'écourte, la page se tourne. Mutamba lâche les rênes de la Justice », écrit le bihebdomadaire. Et de poursuivre : « Il part blessé, meurtri, mais avec la conviction d'avoir servi sans détour ». L'ex-garde des Sceaux quitte ses fonctions comme l'exige la Constitution dans un climat qu'il qualifie lui-même de « sabotage institutionnel ». Le jeune avocat estime avoir été humilié, non pas pour des fautes qu’il aurait commises, mais pour avoir refusé de transiger sur ses principes. Ouragan lit la lettre de démission de Mutamba comme un testament politique. Dans sa missive, Mutamba ne plaide pas pour sa survie politique, mais pour la préservation de ce qu’il considère comme l’essentiel : « son honneur ». D’ailleurs, il se dit prêt à répondre devant la justice. Celui qui se voulait le visage d’une justice rénovée, affirme avoir échappé à plusieurs tentatives d’empoisonnement et d’élimination physique qu’il impute à des réseaux mafieux infiltrés au sein même de l’appareil d’État. Econews, un autre tri hebdomadaire parle d’un ministre isolé. La classe politique et l’opinion publique suivent l’affaire avec attention. Reste à savoir si Mutamba, jadis influent, parviendra à éviter le pire ou si sa chute marquera un tournant dans la lutte anti-corruption en RDC. Son destin se joue désormais à la barre du tribunal, et plus dans les arcanes du pouvoir. La RDC et le Rwanda appelés à signer un Accord de paix le 27 juin En une du quotidien le Phare : la RDC et le Rwanda appelés à signer un Accord de paix le 27 juin Sauf imprévu, les deux pays pourraient signer, le vendredi 27 juin 2025 à Washington, un Accord de paix censé mettre fin à trois décennies de conflit armé, marqué par des agressions répétitives de l’armée rwandaise de notre pays, avec le concours des rébellions préfabriquées à partir de Kigali. C’est là la promesse formelle donnée par Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump... Une promesse effectuée au terme de la signature, le mercredi 18 juin au Département d’État, du pré-accord de paix entre Kinshasa et Kigali, par leurs ministres respectifs des Affaires étrangères, la Congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner et le Rwandais Olivier Nduhungirehe. Donald Trump arrache un pré-accord Africanews parle d’un accord « provisoire, sous l’égide des États-Unis et du Qatar ». Fruit de trois jours de négociations intensives, le texte, poursuit Africanews, prévoit notamment la fin des hostilités, le respect de l’intégrité territoriale de la RDC - dont l’est est en partie contrôlé par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda- ainsi que le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques. Le quotidien Forum des As rappelle dans ses colonnes que durant ce conflit qui a provoqué une centaine de milliers de morts et jeté des millions de congolais sur les routes, une demi - douzaine de cessez-le-feu et de trêves ont été signés et violés par les parties au conflit depuis 2021.
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  • À la Une : Jean-Pierre Bemba souffle sur les braises en RDC
    Jun 14 2025
    Ouvrons cette revue avec Africanews qui titre à sa Une : Les évêques catholiques taillent Jean-Pierre Bemba en pièces. C’est donc avec virulence que la conférence épiscopale nationale du Congo a répondu aux accusations portées contre elle par l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-Premier ministre en charge des Transports. C’est Mgr Fulgence Muteba, président de la Cenco, qui a porté la voix des évêques catholiques pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« inepties ». Sur les ondes d’une radio locale, Top Congo, Jean-Pierre Bemba a récemment affirmé que la Cenco, en complicité avec l’ancien président Joseph Kabila et l’opposant Moïse Katumbi, aurait fomenté un complot visant l’élimination physique du président Félix Tshisekedi. Des propos jugés « gratuits » et « graves » par les évêques qui estiment qu’ils relèvent davantage de la provocation que de la réalité politique ; rapporte Africanews. L’épiscopat rappelle à Bemba, poursuit le trihebdomadaire, « son propre passé violent, marqué par des épisodes sanglants à Kisangani, dans la province de la Tshopo, lors de la guerre de six jours, et à Kinshasa en avril 2007, lorsque sa milice affronta les forces loyalistes à l’arme lourde. » Selon lui, de telles déclarations, dénuées de « raison », participent à « la promotion de la violence » dans un climat déjà fragilisé par l’occupation rebelle dans certaines régions du pays. Ouragan rebondit sur le même sujet avec ce titre en haut de manchette : « Bemba souffle sur les braises ». La Cenco ne s’est pas contentée d’épingler Bemba. Le bihebdomadaire indique qu’elle « s’étonne du mutisme glaçant des institutions, et pose une question qui dérange : où sont passées la justice et l’Assemblée nationale ? » « Il est étonnant qu’aucune réaction officielle n’ait été enregistrée. Normalement, le procureur général près la Cour de cassation ainsi que l’Assemblée nationale devraient se saisir d’office », ont écrit les évêques qui appellent donc à une action judiciaire ferme, insistant sur la nécessité de faire toute la lumière sur les allégations de Bemba et d’en tirer les conséquences de droit. Le Potentiel estime pour sa part que « vrai ou faux, ces révélations doivent mettre la puce à l’oreille de ceux qui ont la charge des questions sécuritaires et les inciter à approfondir les enquêtes. Car, à côté du putsch manqué du 19 mai 2024 orchestré par Christian Malanga, l’histoire récente fait état de plusieurs autres coups manqués » Pour ce quotidien, cette enquête approfondie permettrait de faire toute la lumière sur la question, de sévir contre les coupables, sinon dans le cas contraire, de demander des comptes à Jean-Pierre Bemba, auteur de ces graves accusations. « Dans un cas comme dans l’autre, les services de sécurité et d’intelligence ont l’obligation d’aller au-delà » Constant Mutamba aux portes de Makala, la justice demande sa tête C'est dans Forum des As. Le quotidien constate que « le ciel s’assombrit au-dessus du ministère de la Justice ». Constant Mutamba, désormais inculpé, est accusé de détournement présumé de 19 millions USD dans un projet de construction d’une prison à Kisangani. Le procureur général près la Cour de cassation a saisi l’Assemblée nationale pour solliciter l’autorisation d’engager des poursuites judiciaires contre l’un des hommes les plus en vue du gouvernement Suminwa. Selon le haut magistrat, « les deux auditions auxquelles Mutamba s’est soumis n’ont pas permis d’écarter les accusations. Bien au contraire, elles les auraient consolidées ». Il y a à peine quelques mois, rappelle Forum des As, « Constant Mutamba incarnait, aux yeux de ses partisans, le renouveau d’une justice plus ferme, plus éthique. Il se présentait comme un gardien de la morale publique ». Bintou Keita à Goma D'autres part, Binto Keita est à Goma. C’est à retrouver dans l’Avenir. La cheffe de la Monusco séjourne depuis ce jeudi dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’est du pays. Le quotidien kinois fait savoir qu’au cours de sa visite de trois jours, Bintou Keita s’entretiendra avec les représentants de la rébellion de l’AFC/M23, qui contrôle la région. Leurs discussions porteront sur une meilleure compréhension de la situation sur le terrain ainsi que sur l’impact du conflit sur les populations civiles.
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  • À la Une: Tshisekedi – Fayulu ou la grande surprise et la «dérive» du CSAC
    Jun 7 2025
    En Une d’Africanews, Tshisekedi et Fayulu brisent la glace : « Les lignes semblent bouger ». À peine 72 heures après avoir exprimé publiquement son souhait de rencontrer le chef de l’État, Martin Fayulu a été reçu, jeudi 6 juin, par le président Félix Tshisekedi au Palais de la Nation.Une entrevue inédite, marquée par une accolade fraternelle et des échanges à huis clos, sur fond de crise nationale et d’urgence patriotique, décrit le trihebdomadaire, qui précise que les échanges ont pris près de deux heures. L’opposant a lancé un appel à l’unité et au dialogue, plaidant pour la création d’un camp de la patrie pour faire face à l’agression extérieure et prévenir toute tentative de balkanisation.Sur le même chapitre, Econews, estime que l’avenir du pays pourrait « bien se jouer dans cette nouvelle alliance qui se forme autour du camp de la patrie ». Cependant, écrit le tabloïd, « l’histoire politique congolaise est jalonnée de dialogues avortés, de réconciliations de façade et de promesses non tenues ».L’attente « des engagements concrets »Pour que ce rapprochement ne soit pas qu’un simple effet d’annonce, Econews veut qu’il débouche sur « des engagements concrets ». Et d’ajouter : « Fayulu, fidèle à sa ligne, insiste sur la nécessité d’un dialogue national inclusif, porté par l’Église catholique et l’Église protestante. Une proposition qui a fait ses preuves par le passé, mais dont la mise en œuvre dépend désormais de la volonté réelle du pouvoir en place. Félix Tshisekedi se trouve aujourd’hui à un carrefour décisif. Accepter la médiation ecclésiastique serait un signal fort, prouvant sa volonté d’apaisement. »Le bihebdomadaire Ouragan estime que Martin Fayulu « n’a pas perdu le nord ». Car, écrivent nos confrères, le leader du parti ECiDé, se considérant comme le « président élu » de 2018, n’a eu de cesse de contester la légitimité de son rival. Mais la gravité de la situation actuelle semble avoir ouvert une brèche dans ce mur d’opposition.Le geste ne fait pas un accord, mais balise le chemin, lit-on. « Celui du dialogue, Celui que Félix Tshisekedi, désormais interpellé publiquement, ne peut plus éluder sans exposer sa responsabilité dans l’impasse nationale. Si l’échange de ce jeudi ne débouche sur rien de concret, l’histoire retiendra que l’opposant a porté la voix des Églises et a appelé à l’unité nationale sans rien demander en retour ».La RDC au conseil de sécurité des Nations UniesC’est dans Le Potentiel. Le pays de Felix Tshisekedi a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans. Le quotidien dit observer le gouvernement congolais « pour voir comment il utilisera cette plateforme pour faire avancer ses objectifs nationaux et régionaux ».Enfin, Forum des ASS évoque « la dérive autoritaire du CSAC d'interdire les médias de couvrir les activités du PPRD et de Joseph Kabila ». Cette décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) « continue de susciter l’indignation générale », note le quotidien.Dans une réponse énergique, Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger (JED), a condamné ce qu’il qualifie de « tendance autoritaire et d’attaque contre la démocratie ». « Cette décision ne concerne que cinq membres sur les quinze qui composent l’assemblée plénière du CSAC, en violation flagrante de son propre règlement intérieur », a-t-il déclaré, notant que, depuis plusieurs mois, l’organe de régulation des médias connaît une profonde crise interne.Il a dénoncé le fait que le président du CSAC Christian Bosembe dirige selon lui cette institution « censée soutenir la démocratie comme son propre bien privé, en la manipulant en fonction de ses intérêts politiques ».Pour Tshivis Tshivuadi, une telle décision risque d’exacerber un climat politique déjà tendu et d’alimenter la rhétorique de ceux qui dénoncent une dérive autoritaire à Kinshasa. Il conclut : « Cette folie et cette déviation doivent absolument cesser. La liberté de la presse n’est pas négociable ».
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  • À la Une: Constant Mutamba livré à pourfendeurs, Nicolas Kazadi à l'échafaud, Kabila consulte à Goma
    May 31 2025
    En une du bihebdomadaire Ouragan, dure épreuve pour Constant Mutamba. La Chambre basse du Parlement a donné le départ à la justice pour instruire sur le dossier de construction de la prison de Kisangani, au Tshopo. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba est mis en cause par le parquet près la Cassation pour détournement supposé de 19 millions de dollars. Le journal indique que les discussions en plénière ont été « particulièrement vives et clivantes, donnant lieu à un affrontement ouvert ». Le député Éliezer Ntambwe a ouvertement critiqué l’autorisation d’instruction contre le ministre Mutamba, « dénonçant une procédure biaisée ». Pour plusieurs observateurs, écrit Ouragan, « cette procédure judiciaire est aussi une opportunité pour Mutamba de faire valoir sa version des faits et réhabiliter son image ternie par ces accusations ». Le journal conclut en affirmant que face à la « conspiration, Mutamba reste droit dans ses bottes et compte aller jusqu’au bout pour démontrer son innocence ».Constant Mutamba livré à la justice et des voix s’élèvent, selon Africanews, rappelant qu’en cas de preuve avérée de corruption, la démission d’un membre du gouvernement est une exigence morale et légale. « Figure réputée pour sa probité et son attachement aux principes de l’État de droit, Constant Mutamba est aujourd’hui à un tournant décisif de sa carrière politique », écrit Africanews qui s’interroge : « Sera-t-il fidèle à cette réputation en démissionnant pour affronter sereinement la justice ? »Nicolas Kazadi, l'étau se resserreToujours dans les colonnes d’Africanews, la publication estime que « les médias tueurs ont conduit l’ex-puissant argentier national à l’échafaud ». L’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi, aujourd’hui député national, fait face à une nouvelle offensive judiciaire. Le procureur général près de la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour obtenir l’autorisation d’instruire l’affaire et lever les immunités parlementaires de l’ancien argentier du gouvernement. L’homme politique est poursuivi pour « révélation de secrets d’État » et « propagation de faux bruits », à la suite de ses déclarations lors d’une émission télévisée diffusée le 4 avril 2025. Les propos, considérés comme une divulgation d’informations confidentielles, ont déclenché l’ire du Parquet général.Constant Mutamba et Nicolas Kazadi dans la tourmente, Econews parle de la « grande purge ». Le trihebdomadaire rappelle que l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi est dans le viseur du procureur après avoir qualifié le régime Tshisekedi de « jouisseurs » dans une interview explosive. Pour Econews, ces deux affaires hautement symboliques placent la justice congolaise devant un choix historique : prouver son indépendance ou confirmer son asservissement au pouvoir politique. « Quel que soit le dénouement de ces deux affaires, une chose est certaine : celles-ci marqueront durablement le paysage politique congolais. Elles constituent un test décisif pour le pouvoir, qui avait fait de la lutte contre la corruption et l’impunité l’un de ses principaux chevaux de bataille. »Kabila lance ses consultations citoyennes avec les chefs religieux à GomaLe quotidien Forum des As raconte comment, trois jours après son arrivée discrète dans la capitale du Nord-Kivu, l’ancien président Joseph Kabila est enfin sorti du silence. Il a lancé, le 29 mai, ses consultations dans sa résidence de Kinyogote, sur les rives du lac Kivu. L'ancien président a reçu les représentants des confessions religieuses. Costume sombre, regard grave, crâne et menton rasés, l'air serein, Joseph Kabila « s'est montré fidèle à lui-même, écoutant plus qu'il ne parle », décrit Forum des As. Durant près d'une heure, il a échangé avec les délégués des confessions religieuses. Le quotidien Le Potentiel revient sur le même chapitre, affirmant que ces rencontres sont perçues comme une démarche pour favoriser le dialogue et identifier des solutions aux problèmes sécuritaires persistants dans la région.
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  • À la Une: la terre se dérobe sous les pieds de Joseph Kabila, Matata Ponyo et Constant Mutamba
    May 24 2025
    En une d’Econews, « Immunité levée, la terre se dérobe sous les pieds de Joseph Kabila ». À l’unanimité, le Sénat a levé, jeudi, l’immunité de l’ancien président Joseph Kabila, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires pour connivence avec les rebelles de l’AFC/M23 et « activités subversives ». Le trihebdomadaire kinois parle d’une « décision historique qui plonge l’ex-chef de l’État dans une tourmente », six ans après son départ du pouvoir. Mais derrière cette unanimité, la légalité du vote divise déjà les juristes. L’auditeur général près la Haute Cour militaire, écrit Econews, « pourrait rapidement émettre un mandat d’arrêt international, voire demander son extradition si Kabila se trouve dans un pays coopératif ». Une chose est sûre, conclut-il : « Joseph Kabila, qui a longtemps semblé intouchable, voit désormais le sol se dérober sous ses pieds. La suite dépendra autant des tribunaux que des rapports de force à Kinshasa ».Africanews, un autre trihebdo parle d’une « situation inédite » et détaille les faits reprochés à l’ancien président : participation à un mouvement insurrectionnel, trahison et implication présumée dans des crimes de guerre. Des faits passibles de la peine de mort si Kabila était inculpé et condamné.Immunités levées, Kabila dans le viseur de la justiceC’est à lire dans le quotidien le Potentiel qui estime que « l’heure de la rigueur est sonnée ; Kabila et son FCC sont effacés et fini la clémence pour les traîtres ». Le Potentiel affirme que « des voix s’élèvent pour dénoncer une possible dérive institutionnelle et politique. Plusieurs analystes et leaders d’opinion mettent en garde contre une manipulation des institutions à des fins partisanes ». Le quotidien prévient que « cette décision pourrait avoir des répercussions durables sur la gouvernance et la stabilité. La République se trouve à un carrefour, et les choix qui seront faits aujourd’hui façonneront son avenir ».10 ans de prison pour Matata PonyoC’est à retrouver en Une de Forum des As. La sentence est tombée mardi, comme un couperet ! L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été condamné à dix ans de travaux forcés par la Cour constitutionnelle. Pour ce quotidien, c’est une peine lourde pour un homme qui fut jadis l’un des visages technocratiques les plus en vue du régime Kabila, « mais dont l’image s’est progressivement effritée à mesure que l’affaire du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo s’enlisait dans les profondeurs d’un scandale à 285 millions de dollars ».Dans son arrêt, la Cour constitutionnelle a également ordonné la confiscation des biens au prorata des sommes détournées.Entre justice rendue et soupçons d’instrumentalisation, poursuit le quotidien, « cette affaire cristallise les tensions. Quant à Matata Ponyo, son avenir, autrefois présidentiable, semble s’assombrir dans l’ombre de Bukanga-Lonzo ».Magistrature contre Constant Mutamba : un combat de cage !C’est dans les colonnes d’Econews. La guerre ouverte entre le ministre de la Justice Constant Mutamba et la magistrature atteint son paroxysme. Le Garde des Sceaux qui avait fait de la traque des fraudeurs son cheval de bataille, est désormais accusé d’avoir contourné les règles dans un contrat opaque de 39 millions USD pour la construction d’une prison à Kisangani. Alors que le procureur général près la Cour de cassation demande la levée de son immunité parlementaire, le tabloïd précise que le sort du ministre se joue maintenant à l’Assemblée nationale, où une commission spéciale examine son cas.Pour le trihebdomadaire, « du chasseur de corrompus au chassé, Constant Mutamba vit un retournement de situation qui pourrait bien sceller son destin politique ». En quelques mois, rappelle le tabloïd, « le chasseur de corrompus est devenu la cible d’une magistrature en quête de revanche ».
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  • À la Une: la procédure contestée du Sénat contre Kabila, Matata Ponyo en sursis
    May 17 2025

    Levée des immunités de Joseph Kabila : le Sénat contourne la procédure légale, l’opinion s’enflamme, c’est en Une du trihebdomadaire Econews.

    La décision du Sénat déclenche une polémique

    Dans une décision qui fait polémique, le Sénat a entamé jeudi la procédure de levée de l'immunité de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila. Pour le trihebdomadaire, en contournant la Constitution qui exige normalement la convocation de deux chambres du Parlement en congrès, « cette initiative unilatérale de la chambre haute du Parlement, perçue comme une manœuvre politique, a provoqué une vive indignation dans l’opinion publique et relance le débat sur la traque de ceux qui s’opposent au régime en place à Kinshasa »

    Dans les milieux politiques, poursuit le tabloïd, « cette initiative est largement interprétée comme une manœuvre destinée à affaiblir Joseph Kabila, dont les relations avec le pouvoir actuel restent tendues ».

    « Certains y voient une tentative de l’exécutif d’écarter définitivement Joseph Kabila de l’échiquier politique national dans un contexte où plusieurs de ses proches font l’objet des poursuites judiciaires »

    Tshisekedi déterminé à liquider l’héritage FCC-CACH

    Le quotidien le Potentiel revient sur les rapports tendus entre Tshisekedi et son prédécesseur. Il titre à la Une : Levée des immunités de Kabila : Tshisekedi déterminé à liquider l’héritage FCC-CACH

    La tension entre ces anciens partenaires (FCC-CACH) est loin d’être terminée.

    Et pour ce journal kinois, « Cette hargne et cette détermination du régime Tshisekedi font penser à une scène de ménage dont les partenaires ont décidé de régler leurs comptes et liquider l’héritage commun que les deux époux s’étaient constitué durant leur idylle ».

    Cette pression mise sur Joseph Kabila et son clan politique, poursuit le Potentiel, « exalte un parfum de vengeance alors qu’au lendemain de sa prise de pouvoir lors du premier mandat, le nouveau chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, avait signé un accord de cogestion avec l’ancienne majorité qui avait raflé une majorité écrasante dans toutes les assemblées délibérantes »

    Affirmant dans son titre que « le ciel s’obscurcit sur Kabila », le quotidien Le Phare est d’avis que c’est « pour avoir refusé d’observer les obligations que lui imposent la Constitution, et choisi de trahir la patrie en soutenant ceux qui l’agressent » que « l’ancien président de la République, Joseph Kabila, s’est attiré de sérieux ennuis ».

    Ce quotidien estime que la carrière politique de l’ancien Président « subit un coup dur avec tous les risques d’être définitivement compromise ».

    Affaire Bukangalonzo : Matata Ponyo en sursis

    C’est dans les colonnes du Phare. Cette affaire de Bukangalonzo place l’ex-Premier ministre Matata Ponyo en sursis.

    C’est en fin de journée, après de longues heures d’attente truffées de stress, que l’opinion a été finalement fixée sur l’audience de la Cour constitutionnelle qui devait se tenir le 14 mai, au cours de laquelle la Haute Cour devait prononcer son verdict sur l’affaire Bukangalonzo.

    Ce projet de création du parc agro-industriel dans la province du Kwango, qui n’a pas pu se réaliser parce que les fonds y alloués auraient été détournés par ceux qui étaient chargés de gérer le projet.

    Le ministère public avait requis 20 ans de prison et 10 ans d’inéligibilité pour l’ancien chef du gouvernement. Mais, le verdict a été renvoyé à mardi 20 mai prochain.

    Pourquoi ce report ? Les sources du quotidien Forum des Ass affirment que c’est « suite à une impasse parmi les juges constitutionnels ».

    En effet, écrit Forum des Ass, « les robes noires semblaient peiner à accorder leurs violons sur la peine à infliger à l’accusé principal en l’occurrence ».

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  • À la Une: «On négocie à Doha, l’AFC/M23 avance dans l’Est», les manœuvres d'Obasanjo et le départ d'Alingete
    May 10 2025

    En Une de la Tempête des Tropiques : est de la RDC, les combats se poursuivent. Pendant que la diplomatie s'active à Washington et Doha pour amener la RDC et le Rwanda à un accord de paix, la situation sécuritaire se dégrade dans l'Est où des affrontements opposent FARDC aux troupes rwandaises et au M23/AFC sur plusieurs fronts.

    Pour ce quotidien, la situation sur le terrain laisse penser que « l'ennemi cherche à conquérir encore plusieurs zones dans l’Est ». Cela expliquerait « les récents combats signalés à Uvira et Walungu », deux territoires du Sud-Kivu.

    « On négocie à Doha, l’AFC/M23 avance dans l’Est »

    Le trihebdomadaire Econews évoque un « décalage troublant » entre diplomatie et réalité militaire et pose cette question : les négociations seraient-elles une couverture pour immobiliser Kinshasa ?

    La Tempête des Tropiques estime que « Kinshasa pourrait se retrouver dans une position de faiblesse ». Le confrère en conclut qu’une « paix signée dans ces conditions ne serait pas une victoire, mais une capitulation déguisée ».

    Un dilemme

    Quant au Potentiel, il prévient : la RDC risque de négocier une paix fragile, le pays étant dans un dilemme. Le quotidien kinois craint que la pression des États-Unis pour stabiliser la région n’incite « le gouvernement à accepter des conditions qui ne répondent pas aux besoins de sa population ».

    Dans ce climat, « les concessions pourraient être perçues comme un affaiblissement de la position de la RDC ».

    Une rencontre Tshisekedi-Kabila plébiscitée

    Le Congo Nouveau plébiscite vivement une rencontre Tshisekedi-Kabila. Malgré des tensions sournoises mais vives entre le président congolais et son prédécesseur, peut-on lire dans le journal, « les deux personnalités sont conviées à faire la paix de brave pour permettre le retour de la concorde nationale à la fin du dialogue de Doha entre le gouvernement et l’AFC/M23 mais aussi avec le Rwanda à Washington ».

    Plusieurs voix et non de moindre souhaitent voir Félix Tshisekedi et Joseph Kabila se rencontrer. Et Congo Nouveau de préciser : l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, s’active pour les réunir. Tshisekedi et Kabila ont rompu les canaux de discussion depuis la fin de l’alliance FCC-CACH, un fait qui n’est pas totalement innocent dans l’instabilité que vit le pays actuellement.

    Le journal rappelle qu’Obasanjo, facilitateur nommé par la double médiation de l’EAC et de la SADC, a multiplié des rencontres avec des acteurs politiques pour un dialogue « inter congolais ».

    Il a vu Kabila et reste en contact étroit avec Tshisekedi.

    Pour Ouragan, Obasanjo « croit encore au pouvoir des mots dans un pays fracturé par la guerre ». Mais son initiative suscite aussi des suspicions. Reste à savoir, selon le bihebdomadaire, « si les forces politiques croient à un dialogue porté par un homme dont le silence passé pèse aussi lourd que ses intentions actuelles ».

    L’intraitable Alingete passe la main

    C’est dans les colonnes d’Africa News. Inspecteur général-chef de service de l’IGF, il est admis à la retraite après 37 ans de service, dont cinq ans consacrés au rayonnement de l’IGF et à la traque de la mafia financière.

    Le tabloïd précise qu’avec « hargne, abnégation et stratégie », Alingete, « s’est jeté à l’eau, plaçant sur orbite ce service de la présidence et lui donnant une prestance, non sans lui permettre de veiller au grain pour prévenir les cas de détournement et d’éplucher les vieux dossiers ».

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