Un jour au village Podcast Por RFI arte de portada

Un jour au village

Un jour au village

De: RFI
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«Un jour au village» rend compte des enjeux, difficultés et opportunités qui animent le monde rural de l’Afrique francophone, un espace qui fait face à des mutations et doit composer avec l’évolution des modes de vie des sociétés qui la composent. Kpénahi Traoré donne la parole aux actrices et acteurs directement concernés par ces questions d’agriculture, de pêche, d’artisanat, mais aussi enjeux de vie sociale, d’économie, de connexion avec le reste du pays ou de lutte contre l'exode rural. Réalisation : Nathalie Laporte. Diffusions samedi à 13h10 TU (toutes cibles), 19h10 (Afrique peul), 19h30 (Afrique mandenkan) ; et le dimanche à 19h40 (Haïti), le lundi à 03h10 TU. (Heure de Paris = TU + 2, en heure d'été).

France Médias Monde
Ciencias Sociales
Episodios
  • L’accès des femmes au foncier au Sénégal, des obstacles demeurent
    Jun 28 2025

    Dans le monde, moins d’un propriétaire foncier sur cinq est une femme, selon les Nations unies. Alors qu’elles représentent près de la moitié de la main-d’œuvre agricole mondiale et produisent jusqu'à 80% des produits vivriers dans les pays en développement. Le plus souvent, soit elles accèdent difficilement à la terre, soit elles n’ont pas le contrôle des espaces qu’elles cultivent. Au Sénégal, certaines femmes aident d’autres femmes en milieu rural à mieux connaitre leurs droits dans le domaine.

    Les femmes jouent un rôle central dans l’agriculture et la sécurité alimentaire. Pourtant elles profitent moins du rendement de leurs efforts.

    Certaines femmes se sont parfois vues dépossédées des terres qu’elles ont exploitées pendant des années, tout simplement parce qu’elles sont des femmes, ou encore parce qu’elles ne connaissent pas leurs droits et n’ont pas connaissance de ce que dit la législation en la matière. Pour pallier ce problème, certaines ont été outillées afin de former d’autres femmes. « Travailler la terre et contrôler la terre sont deux choses différents. Elles ne savent pas ce que dit la législation sénégalaise, elles ne savent pas qu’elles ont le droit de demander des terres, d’en hériter. Ce sont ces femmes que nous formons pour qu’elles connaissent leurs droits », déclare Magatte Diop, agricultrice et animatrice foncière dans le département de Tivaouane dans la région de Thiès.

    En plus de l’applicabilité de la législation, les femmes se heurtent toujours aux normes socioculturelles et à d’autres facteurs, facteurs politiques et économiques, car « dans des zones comme les Niaye ou dans le Delta, la terre a aussi des enjeux politiques et économiques très importants. Ce sont des zones d’agrobusiness, le coût de la terre y est très élevé. Celui qui détient la terre, détient le pouvoir politique et économique », affirme la socio-anthropologue le Dr Oumoul Khaïry Coulibaly.

    Invitées :

    • Dr Oumoul Khaïry Coulibaly, socio-anthropologue, experte en genre, inclusion sociale et autonomisation des femmes. Maîtresse de conférences titulaire
    • Magatte Diop, agricultrice et animatrice foncière à Darou Khoudoss dans le département de Tivaouane dans la région de Thiès.

    (Rediffusion).

    Radio partenaire : Radio Wakeco à Bangaté, l’ouest du Cameroun.

    Programmation musicale :

    Dieu est grande, Youssoupha.

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    19 m
  • Remettre les plantes méconnues au centre des systèmes alimentaires au Sahel
    Jun 21 2025

    Le sorgho, le mil, le fonio, voici quelques plantes méconnues dont le potentiel est très peu exploité. Pourtant, ces céréales pourraient être l’une des solutions à la sécurité alimentaire dans un contexte de sécheresse dans les pays du Sahel. Leur capacité de résistance au climat sec et leur culture à cycle court pour certaines, sont des avantages pour faire un bon rendement.

    Il existe des milliers de plantes comestibles dans le monde, mais plus de 60% de la consommation humaine tourne seulement autour de 3 à 5 plantes, parmi lesquelles le blé, le riz et le maïs. Pourtant d’autres espèces, comme le fonio, le sorgho, le pois de terre existent et méritent l’attention de nos assiettes ; surtout si elles sont capables de s’adapter à un climat sec comme dans le Sahel. Ces plantes qu’on retrouve la plupart du temps en Afrique de l’Ouest sont dites oubliées. Cela ne signifie pas qu’elles n’existent plus du tout dans les habitudes alimentaires des populations, mais qu’elles ont tout simplement été reléguées au second plan et sont peu valorisées.

    À l’occasion de la journée internationale de lutte contre la désertification, célébrée comme tous les ans le 17 juin, SOS Sahel a organisé au jardin des serres d'Auteuil à Paris, une table ronde sur le thème : «Des plantes oubliées pour réparer les terres et nourrir l’avenir». Une occasion de mettre ces espèces au centre des discussions et proposer des solutions pour renforcer les systèmes alimentaires au Sahel grâce aux vertus de ces plantes méconnues.

    Invités :

    • Michel Ghanem, chercheur au CIRAD, le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Il est aussi spécialiste des plantes oubliées
    • Rémi Hemeryck, délégué général de SOS Sahel.

    Radio partenaire : Radio Oré Ofè de Tchetti au Bénin.

    Programmation musicale :

    Siraba, Damba kele.

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    20 m
  • La transhumance en Centrafrique, l'ICG exhorte l'État à réguler le secteur
    Jun 14 2025

    L’élevage est une ressource très importante en République centrafricaine. Il représente environ 15% du produit intérieur brut et emploie 35% de la population rurale du pays, selon une récente enquête de l’ICG, l’International Crisis Group publiée le 28 mai.

    Mais, depuis plusieurs décennies, le secteur est impacté par les conflits armés dans le pays et de nouvelles dynamiques se construisent autour des violences liées à cette activité entre les éleveurs et les agriculteurs. Le rapport de l’International Crisis Group est le résultat d’une enquête de terrain de 2 ans, dont les conclusions relèvent une évolution de la pratique devenue un enjeu sécuritaire qui va au-delà des agriculteurs et des éleveurs.

    Le rapport pointe du doigt la militarisation de la transhumance ces dix dernières années, l’État ayant considéré cette activité comme une menace et comme un enjeu de souveraineté. Cela a conduit à l’abandon des premiers acteurs du secteur, c’est-à-dire les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi des territoires et infrastructures de transhumance ; ce qui pousse « les éleveurs à déserter les routes, favorisant le passage du bétail dans les champs des populations sédentaires, au risque de représailles », peut-on lire dans le rapport.

    Autre point essentiel relevé dans le document, la transhumance connue en tant que mode de vie culturelle et identitaire est en train de glisser vers une pratique beaucoup plus économique spéculative avec ceux que l’ICG appelle les néo-éleveurs, ces entrepreneurs pastoraux qui confient le transport de leur bétail à des pasteurs employés pour cette tâche. Des transhumants armés par ces propriétaires pour assurer la protection des troupeaux. Ce procédé beaucoup plus répandu au Tchad voisin, s’installe aussi de plus en plus en Centrafrique et il implique des hommes d’affaires, des politiques, des notables, des membres du gouvernement et des cadres de l’armée, selon l’ICG. Une nouvelle dynamique qui donne une autre dimension aux violences liées à la transhumance en République centrafricaine.

    Le rapport note aussi l’afflux d’éleveurs étrangers. En plus des transhumants habituels qui parcouraient les couloirs centrafricains, il faut désormais compter avec les transhumants venus du Sahel, notamment du Niger, de la Mauritanie, mais aussi du Nigeria.

    Comme pistes de solutions, l’ICG propose une dépolitisation de la transhumance en redonnant un cadre de dialogue aux premiers acteurs concernés. Et pour ça, Fulbert Ngodji, chercheur Afrique centrale au sein de l’ICG, couvrant la Centrafrique et le Tchad prend l’exemple du Réseau Billital Maroobé qui existe au Sahel. «C’est une association d’éleveurs qui pèse sur les politiques publiques liées à l’élevage comme une composante de l’économie de leurs pays. Nous pensons que la Centrafrique pourrait jouer ce rôle en Afrique centrale», souligne-t-il. Fulbert Ngodji exhorte aussi les autorités centrafricaines à réhabiliter les infrastructures de transhumance, notamment les centres de vaccinations pour les animaux ; mais aussi à répondre aux besoins essentiels des populations vivants de la transhumance, en faisant fonctionner les centres de santé, les écoles avec les recettes des taxes perçues par l’État sur l’activité pastorale, car «il faut que les populations perçoivent la transhumance comme un moyen de changer leur vie», ajoute Fulbert Ngodji.

    Invité : Fulbert Ngodji, chercheur Afrique centrale au sein de l’ICG, l’International crisis group, couvrant la Centrafrique et le Tchad.

    Reportage : Rolf Steve Domia Leu est allé à la rencontre des acteurs de la transhumance dans le marché à bétail de Bouboui près de Bangui.

    Radio partenaire : Radio Milo FM de Mandiana en Guinée.

    Programmation musicale : Protoje, Big 45.

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    19 m
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