Episodios

  • L’accès des femmes au foncier au Sénégal, des obstacles demeurent
    Jun 28 2025

    Dans le monde, moins d’un propriétaire foncier sur cinq est une femme, selon les Nations unies. Alors qu’elles représentent près de la moitié de la main-d’œuvre agricole mondiale et produisent jusqu'à 80% des produits vivriers dans les pays en développement. Le plus souvent, soit elles accèdent difficilement à la terre, soit elles n’ont pas le contrôle des espaces qu’elles cultivent. Au Sénégal, certaines femmes aident d’autres femmes en milieu rural à mieux connaitre leurs droits dans le domaine.

    Les femmes jouent un rôle central dans l’agriculture et la sécurité alimentaire. Pourtant elles profitent moins du rendement de leurs efforts.

    Certaines femmes se sont parfois vues dépossédées des terres qu’elles ont exploitées pendant des années, tout simplement parce qu’elles sont des femmes, ou encore parce qu’elles ne connaissent pas leurs droits et n’ont pas connaissance de ce que dit la législation en la matière. Pour pallier ce problème, certaines ont été outillées afin de former d’autres femmes. « Travailler la terre et contrôler la terre sont deux choses différents. Elles ne savent pas ce que dit la législation sénégalaise, elles ne savent pas qu’elles ont le droit de demander des terres, d’en hériter. Ce sont ces femmes que nous formons pour qu’elles connaissent leurs droits », déclare Magatte Diop, agricultrice et animatrice foncière dans le département de Tivaouane dans la région de Thiès.

    En plus de l’applicabilité de la législation, les femmes se heurtent toujours aux normes socioculturelles et à d’autres facteurs, facteurs politiques et économiques, car « dans des zones comme les Niaye ou dans le Delta, la terre a aussi des enjeux politiques et économiques très importants. Ce sont des zones d’agrobusiness, le coût de la terre y est très élevé. Celui qui détient la terre, détient le pouvoir politique et économique », affirme la socio-anthropologue le Dr Oumoul Khaïry Coulibaly.

    Invitées :

    • Dr Oumoul Khaïry Coulibaly, socio-anthropologue, experte en genre, inclusion sociale et autonomisation des femmes. Maîtresse de conférences titulaire
    • Magatte Diop, agricultrice et animatrice foncière à Darou Khoudoss dans le département de Tivaouane dans la région de Thiès.

    (Rediffusion).

    Radio partenaire : Radio Wakeco à Bangaté, l’ouest du Cameroun.

    Programmation musicale :

    Dieu est grande, Youssoupha.

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    19 m
  • Remettre les plantes méconnues au centre des systèmes alimentaires au Sahel
    Jun 21 2025

    Le sorgho, le mil, le fonio, voici quelques plantes méconnues dont le potentiel est très peu exploité. Pourtant, ces céréales pourraient être l’une des solutions à la sécurité alimentaire dans un contexte de sécheresse dans les pays du Sahel. Leur capacité de résistance au climat sec et leur culture à cycle court pour certaines, sont des avantages pour faire un bon rendement.

    Il existe des milliers de plantes comestibles dans le monde, mais plus de 60% de la consommation humaine tourne seulement autour de 3 à 5 plantes, parmi lesquelles le blé, le riz et le maïs. Pourtant d’autres espèces, comme le fonio, le sorgho, le pois de terre existent et méritent l’attention de nos assiettes ; surtout si elles sont capables de s’adapter à un climat sec comme dans le Sahel. Ces plantes qu’on retrouve la plupart du temps en Afrique de l’Ouest sont dites oubliées. Cela ne signifie pas qu’elles n’existent plus du tout dans les habitudes alimentaires des populations, mais qu’elles ont tout simplement été reléguées au second plan et sont peu valorisées.

    À l’occasion de la journée internationale de lutte contre la désertification, célébrée comme tous les ans le 17 juin, SOS Sahel a organisé au jardin des serres d'Auteuil à Paris, une table ronde sur le thème : «Des plantes oubliées pour réparer les terres et nourrir l’avenir». Une occasion de mettre ces espèces au centre des discussions et proposer des solutions pour renforcer les systèmes alimentaires au Sahel grâce aux vertus de ces plantes méconnues.

    Invités :

    • Michel Ghanem, chercheur au CIRAD, le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Il est aussi spécialiste des plantes oubliées
    • Rémi Hemeryck, délégué général de SOS Sahel.

    Radio partenaire : Radio Oré Ofè de Tchetti au Bénin.

    Programmation musicale :

    Siraba, Damba kele.

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    20 m
  • La transhumance en Centrafrique, l'ICG exhorte l'État à réguler le secteur
    Jun 14 2025

    L’élevage est une ressource très importante en République centrafricaine. Il représente environ 15% du produit intérieur brut et emploie 35% de la population rurale du pays, selon une récente enquête de l’ICG, l’International Crisis Group publiée le 28 mai.

    Mais, depuis plusieurs décennies, le secteur est impacté par les conflits armés dans le pays et de nouvelles dynamiques se construisent autour des violences liées à cette activité entre les éleveurs et les agriculteurs. Le rapport de l’International Crisis Group est le résultat d’une enquête de terrain de 2 ans, dont les conclusions relèvent une évolution de la pratique devenue un enjeu sécuritaire qui va au-delà des agriculteurs et des éleveurs.

    Le rapport pointe du doigt la militarisation de la transhumance ces dix dernières années, l’État ayant considéré cette activité comme une menace et comme un enjeu de souveraineté. Cela a conduit à l’abandon des premiers acteurs du secteur, c’est-à-dire les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi des territoires et infrastructures de transhumance ; ce qui pousse « les éleveurs à déserter les routes, favorisant le passage du bétail dans les champs des populations sédentaires, au risque de représailles », peut-on lire dans le rapport.

    Autre point essentiel relevé dans le document, la transhumance connue en tant que mode de vie culturelle et identitaire est en train de glisser vers une pratique beaucoup plus économique spéculative avec ceux que l’ICG appelle les néo-éleveurs, ces entrepreneurs pastoraux qui confient le transport de leur bétail à des pasteurs employés pour cette tâche. Des transhumants armés par ces propriétaires pour assurer la protection des troupeaux. Ce procédé beaucoup plus répandu au Tchad voisin, s’installe aussi de plus en plus en Centrafrique et il implique des hommes d’affaires, des politiques, des notables, des membres du gouvernement et des cadres de l’armée, selon l’ICG. Une nouvelle dynamique qui donne une autre dimension aux violences liées à la transhumance en République centrafricaine.

    Le rapport note aussi l’afflux d’éleveurs étrangers. En plus des transhumants habituels qui parcouraient les couloirs centrafricains, il faut désormais compter avec les transhumants venus du Sahel, notamment du Niger, de la Mauritanie, mais aussi du Nigeria.

    Comme pistes de solutions, l’ICG propose une dépolitisation de la transhumance en redonnant un cadre de dialogue aux premiers acteurs concernés. Et pour ça, Fulbert Ngodji, chercheur Afrique centrale au sein de l’ICG, couvrant la Centrafrique et le Tchad prend l’exemple du Réseau Billital Maroobé qui existe au Sahel. «C’est une association d’éleveurs qui pèse sur les politiques publiques liées à l’élevage comme une composante de l’économie de leurs pays. Nous pensons que la Centrafrique pourrait jouer ce rôle en Afrique centrale», souligne-t-il. Fulbert Ngodji exhorte aussi les autorités centrafricaines à réhabiliter les infrastructures de transhumance, notamment les centres de vaccinations pour les animaux ; mais aussi à répondre aux besoins essentiels des populations vivants de la transhumance, en faisant fonctionner les centres de santé, les écoles avec les recettes des taxes perçues par l’État sur l’activité pastorale, car «il faut que les populations perçoivent la transhumance comme un moyen de changer leur vie», ajoute Fulbert Ngodji.

    Invité : Fulbert Ngodji, chercheur Afrique centrale au sein de l’ICG, l’International crisis group, couvrant la Centrafrique et le Tchad.

    Reportage : Rolf Steve Domia Leu est allé à la rencontre des acteurs de la transhumance dans le marché à bétail de Bouboui près de Bangui.

    Radio partenaire : Radio Milo FM de Mandiana en Guinée.

    Programmation musicale : Protoje, Big 45.

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    19 m
  • Les défis de la filière pomme de terre au Sénégal
    Jun 7 2025

    La pomme de terre est le deuxième légume le plus cultivé au Sénégal après l’oignon. Cette année, la récole a été plus que satisfaisante, la production de pomme de terre a atteint un record pour la campagne agricole 2025. Près de 240 000 tonnes récoltées et 100 000 tonnes uniquement dans la région des Niayes, le bassin horticole du pays.

    Cette production exceptionnelle est aussi source de préoccupations pour les producteurs qui s’endettent parfois pour leur activité, alors qu’ils vendent leurs récoltes à prix bas, ou peinent même à écouler leurs stocks. Pour remédier à cela, les autorités sénégalaises ont suspendu temporairement du 22 mai au 15 juin, la commercialisation de l’oignon et de la pomme de terre pour les entreprises agricoles, communément appelées les agrobusiness. Une mesure visant à « permettre aux petits producteurs, ne disposant pas de capacités de stockage, d’écouler leurs stocks dans des conditions favorables. », peut-on lire dans une circulaire de l’ARM, l’Agence de régulation des marchés du Sénégal. Malgré cette mesure, d’autres problèmes subsistent notamment la question de la conservation.

    Invitée : Kairé Diongue, conseillère agricole et rurale dans la commune de Kayar au Sénégal.

    Radio partenaire : Radio Soso ya mboka à Durba en RDC.

    Programmation musicale : Zo Flame et Ashs The best, Iyawoo.

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    19 m
  • Sénégal, quitter la ville pour lancer un élevage au village (3/3)
    May 31 2025
    Certains jeunes, après avoir tenté l’aventure en ville, font le choix de retourner en milieu rural pour lancer une activité, notamment dans l’élevage. C’est le choix d’Awa Sanokho et Isabelle Sigué Senghor, deux jeunes femmes qui ont lancé une aviculture et un élevage porcin grâce au projet Keur Yakaar dans le Sine Saloum au Sénégal. Selon une enquête de l’ANSD, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie au Sénégal et couvrant la période du premier trimestre de 2024, les jeunes de 15 à 24 ans qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation représentent 34,4 % de cette tranche d'âge. Ce taux est plus élevé en milieu rural avec 43,8 % contre 27,5 % en milieu urbain. Et les jeunes femmes sont davantage touchées. Pour apporter une solution, des associations locales comme « Vivre Yakaar » incitent les jeunes des zones rurales à rester dans leurs localités en leur proposant une formation professionnelle adaptée. Une initiative à travers le projet Keur Yakaar, la maison de l’espoir en wolof ; c’est à Djilor Djidiak dans la région de Fatick. Selon Emile Badji, le directeur du centre, il y avait une nécessité de proposer des alternatives concrètes aux jeunes, car affirme-t-il, « ils sont parfois obligés de quitter le village pour aller à Dakar ou à Saly pour chercher un emploi en tant que des femmes de ménages ou des gardiens ». Le projet Veur yakaar est donc une solution pour eux d’accéder à une formation et surtout de ne pas être obligés de quitter leurs régions et éviter aussi l’immigration clandestine.Le Sine Saloum étant touristique, après la formation, les élèves sont embauchés dans des hôtels de la région. Mais d’autres préfèrent se lancer à leur compte, notamment dans l’élevage. C’est le cas d’Awa Sanokho. Elle était serveuse dans un hôtel à Dakar. Après le décès de son père, elle a décidé de revenir s’installer auprès de sa mère à Samba Diallo son village. S’inscrire à la formation de Keur Yakaar lui a permis d’avoir une opportunité professionnelle. Elle a bénéficié d’un accompagnement du projet pour commencer son aviculture qu’elle a installée dans un coin de la cour familiale. Son espace avicole est une petite maison badigeonnée à la chaux. Les deux grandes fenêtres recouvertes de tissus afin de limiter les rayons du soleil. A l’intérieur, il y a une centaine de poussins.À écouter aussiKeur Yakaar : maintenir les jeunes dans les zones rurales par la formation professionnelle (2/3)« Mon grand-frère était éleveur, ça m’a donné envie de faire comme lui. Je suis la seule qui élève des poussins dans ce village », explique Awa Sanokho, fière de son activité.À quelques kilomètres du village d’Awa Sanokho, une autre jeune femme a lancé un élevage porcin dans une autre localité. Nous sommes à Palmarin Guedj, un village côtier du Sine Saloum où les habitants vivent de la pêche, de l’agriculture et de plus en plus du tourisme. « Ici, on a l’habitude d’élever des porcins. Avant, ça ne rapportait pas beaucoup, aujourd'hui, c’est autre chose, ça coûte très cher. Mais pour le moment, ce n’est pas rentable parce que je suis débutante », confie Isabelle Sigué Senghor qui a débuté avec deux porcs obtenus auprès d’un autre éleveur.En attendant de vivre pleinement de cet élevage, elle est aussi employée dans un hôtel comme commis de cuisine.Isabelle Sigué Senghor a d’abord suivi des études de commerce international à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest de Dakar avant d’intégrer le programme de Keur Yakaar. Un choix qu’elle dit ne pas regretter.Pour lancer leur activité, Awa Sanokho et Isabelle Sigué Senghor ont toutes les deux obtenu un financement de Keur Yakaar à hauteur de plus de 400 000 FCFA, montant qu’elles remboursent petit à petit. « Quand je fais mes comptes, ce qui reste après les frais, je rembourse 100 000 FCFA tous les deux mois, j’aide aussi ma famille », précise Awa Sanokho.Si Keur Yakaar parvient à former, accompagner et financer les jeunes du Sine Saloum, c’est grâce à des ONG partenaires Terreo et Life, selon Emile Badji le directeur.Invités :Emile Badji, directeur du centre de formation Keur YakaarAwa Sanokho, ancienne élève de Keur Yakaar, éleveuse de poussins à Samba DialloSaly Sy, mère d’Awa SanokhoMarie Sigué Senghor, ancienne élève de Keur Yakaar, éleveuse de porcins à Palmarin Guedj► Radio partenaire : Izuba Fm à Kibungo au RwandaÀ écouter aussiAu Sénégal, Keur Yakaar mise sur l’agroécologie (1/3)
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    20 m
  • Keur Yakaar: maintenir les jeunes dans les zones rurales par la formation professionnelle (2/3)
    May 24 2025

    Les jeunes désertent parfois les zones rurales espérant une vie meilleure ailleurs. Ils se dirigent pour la plupart vers les centres urbains pour trouver un emploi, alors que leurs localités regorgent aussi de potentialités inexplorées. C'est le cas dans le Sine-Saloum, dans l’ouest du Sénégal.

    Le projet «Keur Yakaar», la maison de l’espoir en wolof, forme les jeunes de la région, essentiellement des filles, afin de leur offrir des possibilités d’insertion professionnelle. Donner de l’espoir à des jeunes qui n’ont parfois pas fait de longues études. Une façon de les maintenir dans leur commune respective, où elles pourront ainsi profiter de certaines opportunités.

    Elles apprennent les bases de l’agriculture et de l’élevage durable adaptés à leur contexte local. En plus des connaissances en agroécologie, ils apprennent aussi à travailler dans la restauration et l’hôtellerie. Chaque promotion est composée d’une trentaine de jeunes, formés gratuitement pendant 2 ans grâce à des subventions d’ONG comme Life et Tereo. Les élèves déboursent néanmoins la somme de 50 000 FCFA pour les frais d’uniformes. Certaines ont eu un début de parcours universitaire avant d’arriver dans ce centre, comme Sokhna Sour, 26 ans. Elle fait d'abord une licence de droit à l’Université avant de tout arrêter. « L’Université était un peu compliquée, et comme j’ai la passion de la cuisine, j’ai arrêté mes études en droit et je ne regrette pas », affirme-t-elle avec assurance. Concernant son avenir professionnelle, Sokhna Sour n’est pas inquiète car la région du Sine-Saloum est touristique et, selon elle « beaucoup d’hôtels sont en construction et ils recrutent ».

    Elles ont le choix entre l’agriculture, l’élevage, la restauration ou l’hôtellerie. Les élèves transforment elles-mêmes certains produits comme la poudre d’arachide et le maïs concassé utilisés dans la boulangerie et la pâtisserie. L'école n’étant pas dotée de machines, tout se fait de façon artisanale au mortier à la force des bras. Les petits pains de table, les gâteaux et autres viennoiseries qu’elles fabriquent approvisionnent directement l’hôtel d’à côté qui est aussi pour elles un hôtel d’application où elles peuvent directement s’exercer au métier.

    Invités : Les élèves de Keur Yakaar à Djilor Djidiack au Sénégal.

    Radio partenaire : Radio Soungnon à Sinematiali, Côte d’Ivoire.

    Programmation musicale : Dièse Mbangue, Mané.

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    20 m
  • Au Sénégal, Keur Yakaar mise sur l’agroécologie (1/3)
    May 17 2025

    Nous sommes dans le Sine-Saloum dans l’ouest du Sénégal, précisément à Djilor Djidiack. La région tire son nom des fleuves qui la traversent, le Sine, au nord et le Saloum au sud. C'est un territoire touristique caractérisé par son calme paisible, ses mangroves et ses bras de mer. Ce n’est donc pas un hasard si l’association «Vivre yakaar» a décidé d’encourager les jeunes de la région à s’intéresser aux métiers de l’hôtellerie en combinant cela à l’agroécologie.

    C’est ainsi qu’elle a repris la gestion de l’hôtel «la source aux lamentins» afin de profiter de l’espace offert par ce cadre pour permettre aux élèves de non seulement bénéficier d’un accompagnement pratique, mais aussi de mettre en place un jardin maraicher. Une initiative financée en partie par l’ONG Life.

    Invités :

    - Babacar Sadji, responsable de la formation agroécologie à Keur Yakaar

    - Marie Sigué Diouf, comptable du centre Keur Yakaar.

    Radio partenaire : Radio Lego-Ti Mobaye en République centrafricaine.

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    20 m
  • Au Bénin, les villages lacustres toujours confrontés au problème d'eau potable
    May 10 2025

    Cabanes perchées sur l’eau, pirogues naviguant entre les plantes. Derrière ce décor de carte postale, se cache une autre réalité. Le problème d’eau potable dans les villages lacustres de la commune de Sô-Ava au Bénin. Ces villages sur pilotis dont le plus connu est Ganvié. Les habitants vivent sur l’eau, mais paradoxalement, ils sont souvent en manque d’eau potable. Un problème qui ne date pas d’aujourd’hui.

    Les premiers forages ont été construits en 1986 par le diocèse de Cotonou, car les habitants des villages lacustres consommaient à cette époque l’eau du lac, très salée et polluée ; ce qui était à l’origine de maladies comme le choléra. Ces infrastructures ont été d’une grande aide, mais elles sont devenues vétustes avec le temps.

    En 2006, grâce à l’appui d’ONG comme Emmaus International, un projet d’accès à l’eau potable et à l’assainissement avait été réalisé dans la commune de Sô-Ava avec notamment neuf points d’eau. Près de 20 ans après, la plupart de ces infrastructures ne sont plus en bon état et leur gestion est aussi pointée du doigt. La population de Sô-Ava continue d’augmenter.

    De 80 000 habitants dans les années 80, elle est passée à 130 000 aujourd’hui ; les fontaines existantes ne suffisent plus ; certains villages dépendent des localités voisines, avec des risques de contaminations de l’eau lors du transport.

    Invité : André Oussou Todjè, maire de la commune lacustre de Sô-Ava.

    Reportage : notre correspondant Romario Junior Hounkpé est allé à la rencontre des habitants du village Sotchanxoué.

    Radio Partenaire : Dana Fm à Garoua-Boulaï au Cameroun

    Programmation musicale : Roseline Layo, Angélique Kidjo – On sera là

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    19 m