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À la Une en Asie

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  • Du lundi au vendredi, retrouvez ce qui fait la Une de l'actualité en Asie aujourd'hui, avec les journalistes du service international et les correspondants de RFI ainsi que nos correspondants sur le continent.

    Diffusion du lundi au vendredi à 5h16 TU.

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Episodes
  • Equilibre fragile à l'horizon entre la Chine et les Etats-Unis
    Jan 27 2025
    Cela fait une semaine que Donald Trump est aux manettes aux États-Unis. Malgré une rhétorique musclée, il semblerait que Trump soit moins sévère que prévu en ce qui concerne la Chine… Comment peut-on analyser l’attitude de l’administration Trump vis-à-vis de la Chine en cette première semaine au pouvoir ? Éclairages. Avec notre correspondante à Beijing, Cléa BroadhurstNous assistons à un équilibre fragile entre signaux d’apaisement et rivalité stratégique. Prenons d’abord le cas de TikTok : Trump a signé un décret prolongeant de 75 jours la présence de TikTok aux États-Unis, malgré une législation qui imposait son interdiction pour des raisons de sécurité nationale. Il a proposé, en parallèle, la création d’une coentreprise à capitaux américains pour résoudre ces problèmes.Par ailleurs, le vice-président américain, JD Vance, a rencontré son homologue chinois Han Zheng à Washington. Les discussions ont porté sur le trafic de fentanyl, les déséquilibres commerciaux et la stabilité régionale. C’était juste avant l’investiture de Trump.À lire aussiLe retour de Trump : fortes secousses pour la relation Chine/USA ?Mais Trump n’a pas tardé à hausser le ton, annonçant son intention d’imposer des droits de douane de 10 % sur les importations chinoises dès le 1ᵉʳ février. Officiellement, il justifie cette décision par les inquiétudes liées au fentanyl expédié depuis la Chine vers l’Amérique du Nord. Pékin a fermement rejeté cette affirmation. Cependant, on est loin des 60 % de tarifs annoncés pendant la campagne. Il semble que Trump évalue encore ses options sur la politique chinoise.Des nominés hostiles à la ChineC’est un signal important. Prenons le cas deMarco Rubio, le nouveau chef de la diplomatie américaine. Vendredi, il a eu un échange tendu avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, au sujet de Taïwan et de la mer de Chine méridionale. Rubio a exprimé de « sérieuses préoccupations », ce qui a conduit Wang Yi à répondre par un avertissement voilé : « Comportez-vous comme il faut », une expression qui, en chinois, est souvent utilisée pour rappeler un étudiant ou un employé à l’ordre.Autre nomination clé : le Sénat a confirmé John Ratcliffe à la tête de la CIA. Ratcliffe est connu pour sa fermeté envers Pékin. Il a déclaré vouloir concentrer les efforts de l’agence sur la Chine, qu’il considère comme la principale menace pour la sécurité nationale américaine.Réaction de la ChineCompte tenu de la situation actuelle, la pression pour gérer les crises à l'avenir sera plus forte. Les risques pour les deux parties seront certainement plus élevés. Pékin se prépare donc à des relations tendues sur les quatre prochaines années. Mais il reste une part d’incertitude : Trump pourrait aussi éviter des mesures trop dures pour ne pas déclencher une escalade immédiate.À lire aussiL'avenir encore incertain des relations entre la Chine et les États-UnisD’un autre côté, la Chine réduit sa dépendance aux États-Unis, tout comme les Américains le font avec elle. Pékin investit massivement en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, anticipant un futur où le marché d’exportation américain serait moins central.Points de tension possiblesIl y aura bien entendu la question de Taïwan. Même si une guerre semble improbable selon les experts, les coûts d’un conflit seraient trop élevés pour les deux camps. Ensuite, les tensions économiques - en réponse, la Chine pourrait riposter en ciblant des secteurs stratégiques américains. Et enfin, la rivalité technologique. Les États-Unis tentent de limiter l’accès de la Chine aux technologies avancées, tandis que Pékin mise sur son contrôle des minerais critiques pour s’assurer une position dominante dans les chaînes de production.
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    3 mins
  • Les survivants d'Hiroshima et Nagasaki mettent en garde contre le danger nucléaire
    Jan 24 2025
    Peut-on encore rêver d’un monde sans armes nucléaires ? Quatre ans après l’entrée en vigueur du Traité de l’interdiction des armes nucléaires, ratifié en 2021 par cinquante pays, l’organisation japonaise Nihon Hidankyo qui regroupe les survivants des bombes A et H (Prix Nobel de la Paix 2024) est en visite en France pour rappeler les risques que font courir à l’humanité les armes atomiques. Plus le temps passe, plus la mémoire s’efface. Ils ne sont plus très nombreux les hibakushas, comme on appelle en japonais les survivants des bombardements atomiques américains sur Hiroshima et Nagasaki. « Le 9 août 1945, j’avais quatre ans. Nous étions une famille de six personnes et vivions à 5 km du point zéro », raconte Shigemitsu Tanaka, 84 ans, l’un des derniers témoins de l’enfer nucléaire. « J’étais en train de jouer avec mon petit frère et mon grand-père dans le jardin. J'ai à peine eu le temps de dire “Papi, j’entends un avion !” que le ciel de Nagasaki était éclairé par un flash blanc. Puis il y a une détonation, et le souffle de l’explosion. Abasourdi, j’ai couru vers ma mère en criant : “la bombe, sur la montagne!” Les vitres ont été brisées, les portes coulissantes arrachées. Le lendemain, ma mère est allée aider à transporter les irradiés dans l’école près de chez nous. Dans les salles de classes, des blessés de tout âge étaient allongés, la plupart étaient si gravement atteints qu’on ne pouvait pas distinguer s’ils étaient des hommes ou des femmes. Ils gémissaient... une puanteur étrange emplissait l’air ». Passeurs de mémoire, militants du pacifismeCe petit homme chauve à lunettes, cheminot à la retraite est aujourd’hui vice-président de Nihon Hidankyo, qui cherche activement à sensibiliser les jeunes générations de Japonais pour que leur histoire ne sombre pas dans l’oubli, dans un pays qui depuis 2022 se remilitarise, et s’éloigne de plus en plus du pacifisme inscrit dans la Constitution japonaise après la seconde guerre mondiale. « Avec seulement deux bombes atomiques, les villes de Nagasaki et Hiroshima ont été transformées en un instant en un amas de ruines. Le rayonnement thermique atteignait plusieurs dizaines de milliers de degrés Celsius : les corps humains se sont évaporés, brûlés » rappelle Shigemitsu Tanaka. « Ensuite, les radiations radioactives ont déchiré les organismes de ceux qui étaient encore vivants ».Sur les 650 000 personnes irradiées, 250 000 sont décédées avant la fin de l’année 1945, dont 40 000 enfants. Après une décennie de censure et de discriminations à l’encontre des Hibakushas, l’organisation japonaise, Nihon Hidankyo, est fondée en 1956 pour demander une indemnisation de la part de l’état japonais, responsable de l’attaque de Pearl Harbor, qui a conduit à l’entrée en guerre des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.Aujourd’hui, Shigemitsu Tanaka est très inquiet : « Il y a des conflits en Ukraine et au Moyen-Orient. La Russie et Israël possèdent des armes nucléaires et l’idée que les armes nucléaires ne devraient pas être utilisées, n'est plus aussi tabou. Certaines puissance nucléaires n'ont pas peur de menacer de l'utiliser ». Il mentionne en outre les progrès technologiques qui ont rendu les armes nucléaires plus petites, plus portables, plus sophistiquées. « La bombe de 1945 qui est tombée sur ma ville est un engin artisanal comparé aux armes nucléaires d’aujourd’hui ».Divisions autour du Traité pour l’interdiction des armes nucléaires (TIAN)En visite en France, invité par le syndicat des travailleurs français CGT, les Hibakushas demandent à la France, quatrième puissance nucléaire mondiale, de s’engager au moins « moralement » pour un monde sans armes atomiques, en acceptant de siéger comme « observateur » à la prochaine assemblée du TIAN qui aura lieu en mars. Le TIAN, ce jeune Traité des Nations unies pour l’Interdiction des armes nucléaires, a été signé il y a quatre ans presque jour pour jour, par 93 pays, la plupart d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie. Mais aucun des pays couverts par le « parapluie américain » tels que le Japon, l’Allemagne ou les pays Baltes n’y participent. Encore moins, les neuf États détenteurs de l’arme nucléaire - dont la France - qui ont même refusé de prendre part aux négociations préalables de ce traité.Les puissances nucléaires considèrent qu’il n’est pas « réaliste » d’envisager un monde sans armes nucléaires, et estiment que le TIAN sape la portée du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, en vigueur depuis 1970, et signé par quasi tous les pays du monde dans un effort de contrôler et réduire le stock d’armes atomiques.À lire aussiNucléaire: les signataires du TIAN à Vienne, sans la Russie, la France ou ...
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  • Quelle influence la Chine a-t-elle vraiment sur le canal de Panama?
    Jan 23 2025
    Donald Trump lors de son discours d’investiture, qui assure vouloir reprendre du canal de Panama. Un lieu de passage stratégique, construit par les États-Unis avant que son contrôle ne soit rendu au Panama en 1999. Ces 77 km qui lient les océans Pacifique et Atlantique sont au cœur de toutes les spéculations. Donald Trump assure qu’il est géré par les soldats chinois et que les navires américains payent plus cher pour la traversée. Pékin rejette les accusations, tout comme le gouvernement du Panama. Qu’en est-il vraiment ? RFI fait le point. « Les navires américains sont sévèrement surtaxés et ne sont pas traités équitablement et cela inclut la marine américaine. Et surtout c’est la Chine qui gère le canal ». Sous la coupole du Capitole, lors de son inauguration Donald Trump a renouvelé sa sortie sur l’une de ses récentes obsessions aux côtés du Groenland et du Canada : le canal de Panama.Le président américain revient à la charge malgré les fermes démentis du Panama, que cela soit par la voix de son président Jose Raul Mulino qui martèle que « le canal est et restera panaméen », ou celle de Ricaurte Vasquez Moralez, administrateur du canal cité par Associated Press, pour qui il n’y a « aucune discrimination sur les tarifs ». Les prix pour les traversées sont accessibles. Ils varient selon le poids de la cargaison, la taille du navire mais pas la nationalité du pavillon sous lequel ils flottent. Lors de la rétrocession du canal au Panama sous Jimmy Carter, il était spécifié que l’administration des 77 kilomètres qui séparent le Pacifique de l’Atlantique sera faite selon le principe de la neutralité permanente. Aucun fait probant ne permet d’alimenter les accusations américaines. D’autant que si les États-Unis sont les principaux bénéficiaires des marchandises qui transitent par la voie d’eau, peu de transporteurs américains la fréquentent. Les principales entreprises de fret maritimes sont désormais asiatiques et européennes. L’American President Line, seule à être nommée parmi les principaux utilisateurs du canal est en réalité une filiale de l’entreprise française CMA-CGM. Les accusations de Donald Trump, d’ingérence chinoise, ou d’une présence supposée de soldats de Pékin sur le sol panaméen sont, elles aussi, infondées.À écouter aussiDu Panama au Groenland, les menaces expansionnistes de Donald Trump affolent le mondeAlors à quoi joue Donald Trump ?Au-delà de l’intérêt électoral sur le plan domestique, il semble avoir dans son viseur une entreprise de Hong-Kong, CK Hutchison, qui opère les ports aux deux extrémités du canal : Balboa et Cristobal. La concession pour 25 ans a été renouvelée en 2021 et fait l’objet de débat au Panama dû à un manque de transparence supposée dans l’attribution du contrat aux termes trop favorable à l’entreprise. Les autorités panaméennes ont donc lancé un audit pour faire la lumière sur les conditions de la concession, mais également pour obtenir des chiffres permettant de contrer le discours américain. Derrière la rhétorique de Donald Trump se cache l’idée qu’en Chine, toute entreprise doit répondre aux désirs du Parti communiste et que Pékin a nettement gagné en influence au Panama. Deux thèses auxquelles il faut apporter d’importantes nuances.En 2017, la Chine a largement avancé ses pions dans le pays d’Amérique Centrale. Le Panama était un allié historique de Taïwan, l’un des rares à reconnaître officiellement l’île, de fait indépendante, que Pékin cherche à isoler diplomatiquement. L’ex-président Juan Carlos Varela a changé d’allégeance, abandonnant Taipei pour reconnaître la Chine continentale. La porte du pays a été ouverte en grande pompe à Xi Jinping lors d’une visite en 2018. Rapidement les contrats de construction chinois se sont multipliés alors que Pékin cherchait alors à faire avancer significativement les « nouvelles routes de la soie » dans la région : TGV, installation portuaire, ligne de métro, pont. Une lune de miel à laquelle a mis fin le nouveau chef d’État panaméen en 2019 : Laurentino Cortizo. Il s'est montré plus équilibré dans ses rapports entre Pékin et Washington et la plupart des projets sino-panaméens ont été abandonnés.À lire aussiDonald Trump menace de reprendre le contrôle du canal de Panama
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