• À la Une: à Khartoum au Soudan, la vie malgré tout
    Jan 11 2025
    « Dans les interstices de la guerre, la vie malgré tout ». C’est le titre d’un article de Libération, dont l’envoyé spécial a rencontré des civils « soignants, cuisiniers bénévoles, techniciens », qui, nous dit le quotidien français, « ont fait le choix de rester dans la capitale soudanaise, dévastée par vingt mois d’affrontements, pour empêcher son effondrement total ». C’est le cas de Mohamed Bannaga, un homme de 50 ans, « laborantin avant la guerre », « qui sert chaque jour gratuitement des repas à entre 450 et 600 familles démunies, le plus souvent des déplacés ». Ce jour-là, « son équipe, composée d’une dizaine de volontaires du quartier prépare quatre énormes chaudrons de riz et de lentilles », raconte Libération. « L’argent nécessaire à l’achat des aliments est récolté par des appels aux dons ». Libération qui a également rencontré Karim, un électricien « qui grimpe régulièrement sur les poteaux électriques pour effectuer des réparations sur les lignes coupées, sabotées ou défaillantes à cause des surtensions ». « La nuit, il travaille sans lumière, par peur des snipers ». « Un de ses collègues a été abattu sur son poteau par les paramilitaires, les FSR, les Forces de soutien rapide ».Théorie du complotÀ la Une également, les incendies à Los Angeles. « Pendant que Los Angeles brûle, Elon Musk attise l’indignation partisane », titre le Washington Post : « alors que les flammes ont ravagé de vastes zones de Los Angeles, Elon Musk a inondé ses 212 millions d’abonnés de messages imputant la responsabilité des incendies aux démocrates et aux politiques favorisant la diversité, amplifiant des récits qui ont pris racine parmi les militants d’extrême droite et les dirigeants républicains, dont le président élu Donald Trump ». Le milliardaire, poursuit le Washington Post, « a minimisé le rôle du changement climatique, rejetant la faute sur les femmes pompiers de couleur ou lesbiennes ».Elon Musk a aussi approuvé « les propos du théoricien du complot d’extrême droite Alex Jones », selon lequel les incendies « font partie d’un complot mondial plus vaste, visant à provoquer l’effondrement des États-Unis ». Et le Washington Post accuse : « l’utilisation de X par Elon Musk pour attiser l’indignation partisane et les théories du complot autour de la catastrophe, montre comment une plateforme autrefois considérée comme un réseau mondial d’informations de breaking news, s’est transformé en porte-voix des opinions politiques de son propriétaire. Cela montre également comment le milliardaire (…) qui est un proche conseiller du président élu, pourrait utiliser sa présence en ligne, sans précédent, pour renforcer l’administration Trump », conclut le quotidien américain.200 millions d'internautes de moins de 18 ansÀ lire également dans la presse internationale, cet article du South China Morning Post sur les enfants et les jeux vidéo. Car les autorités chinoises ont choisi de sévir, alors que commencent les vacances d’hiver. « Elles ont décidé de limiter le temps de jeu des enfants à 15 heures par mois, pendant les vacances scolaires ». Et les deux plus grandes sociétés de jeux vidéo chinoises, Tencent et Netease, ont accepté de se plier à ces exigences, « pour éviter que les jeunes ne deviennent accros aux jeux ». Comment ça marche concrètement ? Selon le South China Morning Post, les deux sociétés chinoises utilisent depuis plusieurs années déjà « la reconnaissance faciale, pour détecter les joueurs et s’assurer que les enfants n’utilisent pas le compte d’un adulte ». Le quotidien anglophone, basé à Hong Kong, précise que « la Chine compte près de 200 millions d’internautes de moins de 18 ans », dont un quart a tout de même réussi à dépasser les limites de temps de jeu en 2024. Le contrôle n’est donc que partiellement efficace. Il faut dire que la position des autorités chinoises est ambivalente. Elles considèrent en effet, que certains jeux, sont « un outil puissant pour promouvoir la culture chinoise ». L’instance de délivrance des licences de jeux vidéo a ainsi donné son autorisation l’année dernière à plus de 1 400 jeux, dont 1 300 jeux chinois.
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  • À la Une: des photos et témoignages poignants sur les incendies à Los Angeles
    Jan 10 2025

    C’est bien sûr la presse américaine qui est la plus préoccupée par ces Incendies hors normes. « Comme une grande partie de la Californie, Los Angeles a connu le feu. Mais cette fois-ci, c’est différent », écrit le Washington Post. « L’ampleur de la catastrophe, les vents qui la propulsent sans cesse, c’est une catastrophe tirée d’un film hollywoodien, un cauchemar bien réel qui se joue dans l’usine à rêves de l’Amérique ». Sur les photos, on voit les flammes qui ravagent Pacific Palisades, les arbres, pliés par le vent, les maisons... tout brûle… dans une orgie de couleurs rouge, jaune, orange… Le reporter du Washington Post a rencontré, Lewis Marvin, un habitant de 47 ans, « qui a passé des heures à remplir des poubelles d’eau et à arroser le centre culturel où il travaillait avec un tuyau d’arrosage ». « Quand les braises l’ont atteint, il a plongé dans un réservoir d’eau. Puis il s’est enfui lorsque la fumée est devenue trop épaisse ».

    Attention, danger

    Et cette fumée est particulièrement dangereuse. C’est ce que souligne le Wall Street Journal. « Les feux se déclarent souvent dans des zones urbaines, créant une soupe toxique de fumée, de cendres et de substances nocives qui peuvent être dangereuses, voire mortelles ». Le quotidien américain qui s’est renseigné auprès de médecins et d’experts en santé publique, ajoute que « l’incinération des plastiques, des métaux et des autres matériaux utilisés pour la construction, libère des produits chimiques et des gaz dangereux ». Et ce n’est pas tout : « vous pouvez être à des centaines de kilomètres et ressentir malgré tout les effets de la fumée sur votre santé », explique le docteur Kari Nadeau, qui a étudié les conséquences des feux de forêt sur la santé en Californie. « Les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies pulmonaires sont les plus à risque de tomber malades », ajoute le Wall Street Journal, au-dessus d’une photo sur laquelle l’on voit une femme à côté d’une autre femme recroquevillée sur un fauteuil roulant, avec en fond la lumière des incendies.

    Année record

    Comme en écho à ces incendies incontrôlés, on apprend que l’année 2024, est « l’année la plus chaude jamais enregistrée ». C’est à la Une du Guardian. « La température mondiale a augmenté de plus d’un degré et demi », précise le quotidien britannique, qui cite l’étude sur le changement climatique réalisée par l’Union européenne, étude qui évoque des « niveaux de chaleur jamais atteints par l’homme moderne ». Le Guardian ajoute que « le réchauffement climatique est principalement dû à la combustion des énergies fossiles, et que les dommages causés aux moyens de subsistance continueront de s’aggraver dans le monde entier, jusqu’à ce que le charbon, le pétrole et le gaz soient remplacés ». En attendant, ajoute le quotidien britannique, « des vagues de chaleur d’une intensité et d’une fréquence auparavant impossibles frappent désormais le monde entier ». « Tout simplement incroyable », titre de son côté le quotidien allemand die Welt, reprenant les propos de Carlo Buontempo, l’un des responsables de l’étude européenne, qui ne veut pas baisser les bras et affirme : « l’avenir est entre nos mains, une action rapide et décisive peut encore influencer l’évolution du climat ».

    Catastrophes

    En France, le journal Le Monde se penche aussi sur les statistiques de l’année 2024. Le quotidien français explique que la « surchauffe » de la planète, « a entraîné une multiplication des canicules, inondations, sécheresse et incendies. » « Une poussée de fièvre », nous dit le journal, « qui a alimenté une cascade de catastrophes, du cyclone Chido à Mayotte aux inondations de Valence en Espagne, en passant par les incendies au Canada, et les canicules aux États-Unis. » « Les incendies qui ravagent Los Angeles depuis mardi », ajoute Le Monde, incendies « alimentés par la sécheresse et les températures élevées, en fournissent une nouvelle et terrible illustration. »

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  • À la Une: apocalypse à Los Angeles…
    Jan 9 2025

    C’est le titre de l’éditorial du Washington Post. Et pour cause. Los Angeles en Californie est cernée par les flammes… Le feu fait rage à 6 endroits différents. Le célèbre quartier d’Hollywood est menacé. « Des incendies qui se transforment en énormes lance-flammes, relate le Post, alimentés par les vents de Santa Anna qui soufflent à plus de 150 km/h. Chaque minute, ils engloutissent trois terrains de football, avalant arbres, voitures et vies sur leur passage. (…) De superbes maisons de Malibu, en bord de la mer, propriétés de stars du cinéma, sont dévorées par le feu, sans se soucier du nombre d’Oscars qu’ils ont remportés. L’acteur James Woods, 77 ans, fond en larmes en direct à la télévision, pleurant sa maison de Pacific Palissades et son quartier. “Un jour, vous nagez dans la piscine, dit-il, et le lendemain, tout a disparu“. (…) Le feu brûle tout, se désole encore le Washington Post, de la plage aux montagnes, de Pasadena aux Palissades, des caravanes de Malibu aux manoirs de Pasadena. L’aube se lève dans la fumée noire, révélant lentement un paysage d’enfer plus qu’un réalisateur d’Hollywood ne l’aurait imaginé. »

    Le feu… inarrêtable…

    « Nous ne sommes pas préparés à de tels incendies », soupire pour sa part le New York Times. « Dans des quartiers comme ceux-ci, entre forêt et ville, il est presque impossible de débroussailler suffisamment pour protéger les maisons. Les maisons qui alimentent les incendies. Le feu passant tour à tour de l’une à l’autre. »

    Et puis s’interroge le NY Times, « dans quelle mesure cette catastrophe est-elle le résultat des conditions climatiques qui se dégradent ou encore la conséquence des constructions et des populations qui ne cessent d’augmenter ? »

    Et le quotidien américain de rappeler les propos d’Eric Garcetti, alors maire de Los Angeles, en 2019 : « il n'y aura jamais assez d'hélicoptères ou de camions de pompiers, jamais assez de soldats du feu, jamais assez d’opérations de débroussaillage pour arrêter cela. La seule chose qui arrêtera cela, c'est lorsque la terre, probablement longtemps après notre départ, connaitra une météo plus prévisible. »

    France : dix ans après l’attentat de l’Hyper Cacher

    À la Une également en France, « 10 ans après l’attentat de l’Hyper Cacher : la solitude des Juifs de France » : c’est le dossier de Libération.

    « Certains l’oublient trop souvent, pointe le journal : pour les Français juifs, l’attentat contre l’Hyper Cacher, au surlendemain de la tuerie à Charlie Hebdo, a été d’autant plus traumatisant qu’il s’inscrivait dans une longue série d’attaques antisémites qui les avaient laissés meurtris et inquiets sur la prise de conscience réelle de ce danger par la société. Avant cette tragédie, il y avait eu les assassinats de Sarah Halimi en 2017 et Mireille Knoll en 2018, le massacre opéré par Mohammed Merah à l’école juive Ozar-Hatorah de Toulouse en 2012 et, en 2006, le kidnapping, la torture et le meurtre d’Ilan Halimi dont les motivations étaient clairement antisémites. Quand on les aligne bout à bout, relève Libération, on comprend les sentiments de vulnérabilité, d’angoisse et parfois de grande solitude ressentie par les Français juifs, et leur besoin de se sentir entendus, rassurés et épaulés par la communauté française toute entière. »

    Libération qui veut voir le verre à moitié plein : « les actes antisémites ont certes augmenté ce qui doit être inlassablement condamné, mais globalement, quand on sait que la France accueille les plus grosses communautés juives et musulmanes d’Europe, la société a tenu bon, la haine n’a pas pris le dessus contrairement à ce que les Merah, Kouachi et autre Coulibaly espéraient. »

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  • À la Une: Trump tout puissant…
    Jan 8 2025
    « Trump est de retour et le chaos s’installe », s’exclame le New York Times. « Lors de sa conférence de presse hier, Donald Trump a émis le souhait de rebaptiser le golfe du Mexique, par décret présidentiel, en “golfe d’Amérique“. Et puis il n’a pas écarté le recours à la force pour s’emparer du canal de Panama et du Groenland. La famille et les partisans de Donald Trump aiment à dire “Nous sommes de retour !“ Et bien, ils le sont, sans aucun doute. Et quelque chose d’autre était de retour hier dans les salons de de Mar-a-Lago, soupire le New York Times : le chaos et l’inconscience. »En fait, résume le Wall Street Journal, hier « Trump a exposé les grandes lignes d’un programme de politique étrangère pour son second mandat qui repose non pas sur des alliances mondiales et le libre-échange, mais sur la coercition économique et la puissance militaire unilatérale, même à l’encontre d’alliés. » A savoir, le Danemark, membre de l’OTAN, auquel appartient le territoire semi-autonome du Groenland…Mais « pourquoi Donald Trump lorgne le Groenland et le Panama ? » Question posée par Le Figaro à Paris. Réponse du quotidien français : en fait, il s’agit de « freiner l’expansionnisme chinois. Au Groenland comme à Panama, l’administration Trump redoute les menées de Pékin. (…) Le réchauffement climatique, que Trump ne reconnaît pourtant pas vraiment, fait fondre la calotte glaciaire, et ouvre de nouvelles routes maritimes commerciales et militaires donnant au Groenland une position stratégique majeure. Les sous-sols de l’île renferment aussi 43 des 50 terres rares nécessaires aux précieuses nouvelles technologies vertes, comme les éoliennes ou la voiture électrique. »Et pour ce qui est du canal de Panama, Trump, au-delà de ses menaces, souhaite une réduction du droit de passage pour les navires marchand américains…Jean-Marie Le Pen : « Maréchal, le voilà »A la Une également, la mort de Jean-Marie Le Pen…Avec cette photo pleine page à la Une de Libération montrant le leader d’extrême-droite posant avec ses deux dogues allemands et ce titre : « Maréchal, le voilà »Libé affiche donc la couleur… Libé qui a toujours combattu l’homme et ses idées. « Jean-Marie Le Pen est mort, écrit le journal. Il laisse malheureusement en héritage une extrême droite bien vivante. A qui Libération continuera, malgré les vents contraires, de dire “non“. »« Jean-Marie Le Pen, éternellement non », renchérit Le Temps à Genève. « Jean-Marie Le Pen est et devra rester un inadmissible extrémiste dans les mémoires. Point. Avec la disparition de ce patriarche renié, on se demande dans quelle mesure sa fille politique (les sentiments d’une femme ayant perdu son père lui appartiennent) et le Rassemblement National éprouvent une forme de soulagement. »En effet, ces dernières années, relève Le Monde, « si Jean-Marie Le Pen ne jouait plus de rôle politique, il continuait à incarner le côté sulfureux de l’histoire d’un groupuscule devenu, en un demi-siècle, un parti de tout premier plan. Plus personne ne se revendiquait de lui ni ne convoquait son souvenir, à part pour ramener le Rassemblement national à sa radicalité. Jean-Marie Le Pen est resté, jusqu’à la fin de sa vie, le réprouvé, le vaincu de l’histoire. L’éternel paria. »
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  • À la Une: esprit de Charlie es-tu là ?
    Jan 7 2025

    C’est le titre de l’éditorial du Soir à Bruxelles qui constate que « le 7 janvier 2015, le monde était Charlie. Dix ans plus tard, le monde a changé, pointe le quotidien belge. Etre Charlie, c’était refuser le prêt-à-penser, résister au rétrécissement de l’esprit, accepter la satire sans tabou. Au lendemain de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, où huit membres de la rédaction avaient été exécutés par les frères Kouachi, des millions d’hommes et de femmes ont défilé en paix, à Paris, pour défendre la liberté d’expression. Aujourd’hui, déplore Le Soir, beaucoup ne voudraient plus qu’on dessine ni qu’on rigole. Ils ont oublié qu’être Charlie, ce n’est pas faire semblant : il n’y a rien de pire qu’un dessin de presse qui ne dérange personne. La caricature peut outrager les yeux, les mœurs, les convictions politiques, philosophiques, religieuses… mais ce n’est pas un délit. Etre Charlie, conclut le quotidien belge, c’est cultiver la contradiction, s’opposer aux lois liberticides, refuser les fatwas, user de l’humour contre les dogmes, contre les autoritarismes, contre les cons. »

    « Oui mais… »

    Le Temps à Genève insiste : « dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, il est inquiétant de constater que le slogan “Je suis Charlie“ est souvent suivi d’un “oui, mais…“ En matière de liberté d’expression, le mètre étalon ne doit être ni la peur ni l’autocensure, mais la seule loi, martèle le quotidien suisse. (…) Dans ce cadre, rire pour résister, pour soulager ou simplement pour s’amuser ne doit plus jamais être synonyme de mort ou de censure.»

    Libération à Paris est sur la même ligne : « les terroristes n’ont pas gagné. Non. Mais le “oui mais“ a gagné les esprits et gangrène la liberté d’expression. L’autocensure a progressé dans beaucoup de têtes. Les terroristes ont distillé un poison lent qui s’attaque à la laïcité. Ils ont donné l’idée à certains, y compris à gauche, que ce combat pour laisser la religion à sa place, dans la sphère privée, loin des valeurs d’émancipation républicaines, n’était pas un combat cardinal. Alors oui, s’exclame Libération, dix ans après, il est vital de se dire “toujours Charlie“. Avec en tête une idée finalement assez simple : mourir pour un dessin est insupportable. Mais aussi avec la conviction que préserver cette liberté-là, fragile, est plus que jamais un combat. »

    Vigilance et mobilisation…

    En effet, complète Le Monde, « au-delà de l’indispensable devoir de mémoire envers les victimes, l’anniversaire des attentats de 2015 doit permettre de rappeler la fragilité de l’héritage universaliste des Lumières. Ni la liberté d’expression – en particulier celle du dessin de presse –, ni le principe de la laïcité, qui respecte les religions mais s’impose à elles et permet le vivre-ensemble, ni l’Etat de droit, qui soumet les incriminations à la loi, ne sont des acquis définitifs, souligne le quotidien du soir. Ce sont des valeurs qui imposent une vigilance de chaque jour, et la mobilisation de tous. »

    Enfin, relèvent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « la question ce matin n’est plus tellement d’être ou de ne pas être “Charlie“. Dix ans après les tueries commises au siège de l’hebdomadaire et dans un supermarché casher de Vincennes, ce stade-là est dépassé ; à partir du moment où nous croyons en la République et en ses valeurs, nous sommes tous “Charlie“. Parce que nous n’avons pas le choix, voilà tout. »

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  • À la Une: quatre ans après l’attaque du Capitole
    Jan 6 2025
    C’était le 6 janvier 2021, le monde entier assistait en direct, stupéfait, à l’attaque du temple de la démocratie américaine à Washington par des centaines d’insurgés qui contestaient la défaite de Donald Trump à l’élection présidentielle.Le Soir à Bruxelles nous rappelle ces images incroyables : « le vacarme, la fumée, les hurlements sauvages des assaillants, énergumènes peinturlurés escaladant la façade du Congrès des États-Unis, déambulant dans les travées désertées, vêtus de peaux d’ours et de cornes de bison, les cris de douleur des policiers écrasés dans l’embrasure des lourdes portes du Congrès ou battus au sol à coups de barres en métal : ce sont les instantanés furieux d’un putsch mal ficelé, en ce glacial 6 janvier 2021, gravés à jamais dans la mémoire des Américains. (…) Cette jacquerie à l’américaine échoua d’un rien ». Mais, s’exclame Le Soir, « la fronde, puissante, solidement ancrée dans les vastes terres du Midwest, de la Rust Belt et de la Sun Belt, demeure. Donald Trump, cet apprenti sorcier appelé à succéder à Joe Biden à la Maison-Blanche, a juré de libérer les 1500 condamnés du 6-Janvier. L’Amérique, malade de désinformation, a perdu le sens commun, s’emporte le quotidien belge. Tous les sondages le confirment : un Américain sur trois croit le FBI responsable du 6-Janvier ; la même proportion n’y voit qu’une prolongation légitime du débat politique et soutient l’idée d’un pardon des émeutiers ; 15 % approuvent carrément la prise d’assaut du Capitole ».« Je me demande parfois pourquoi j’ai risqué ma vie… »Dans le New York Times, le sergent Aquilino Gonell se souvient avec effroi… « Pour avoir fait mon devoir de sergent de la police du Capitole, j’ai été battu et frappé par des émeutiers enragés sur tout le corps, jusqu’à ce que je sois couvert de mon propre sang. J’ai été blessé à la main, au pied et à l’épaule. J’ai cru que j’allais mourir (…).Au cours des quatre dernières années, j’ai été dévasté d’entendre Donald Trump répéter sa promesse de gracier les insurgés le premier jour de son retour au pouvoir. (…) Je me demande parfois pourquoi j’ai risqué ma vie pour défendre nos élus d’une foule manipulée par Trump, pour le voir revenir au pouvoir plus fort que jamais ».« Nous ne devons pas oublier… »4 ans après donc, le Capitole sera sous les projecteurs ce lundi, avec la cérémonie de certification de l’élection présidentielle. Et dans une tribune publiée par le Washington Post, le président Joe Biden met les points sur les i : « pendant une grande partie de notre histoire, cette procédure a été traitée comme un acte de routine. Mais après ce que nous avons tous vécu le 6 janvier 2021, nous savons que nous ne pourrons plus jamais la considérer comme acquise. (…) Nous ne devons pas oublier. (…) Quatre ans plus tard, en quittant mes fonctions, poursuit Joe Biden, je suis déterminé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour respecter le transfert pacifique du pouvoir. Mais, nous ne pouvons pas oublier ce 6-Janvier. Nous devons nous en souvenir comme d’un jour où notre démocratie a été mise à l’épreuve et a triomphé. Et se souvenir que la démocratie - même en Amérique – n’est jamais garantie ».Qui sera gracié ?Le Wall Street Journal s’interroge : jusqu’où ira Trump dans sa volonté de gracier les insurgés ? « “Une grande majorité d’entre eux ne devraient pas être en prison“, a-t-il récemment déclaré ». Alors, se demande le journal, « qui va-t-il gracier ? Cet ex-trafiquant de drogue, qui a frappé des policiers à coups de matraque et qui a été condamné à 5 ans de prison ? (…) Au total, environ 1600 personnes ont été inculpées pour des faits de violence. Et le pardon de ces crimes, estime le Wall Street Journal, serait en contradiction avec la volonté affichée de Trump de préserver l’ordre public, et enverrait un message terrible sur l’acceptabilité de la violence politique commise en son nom ».Vers une démocratie « illibérale » ?Enfin, le point de vue, plutôt tranché, du Monde à Paris, sur l’arrivée au pouvoir de Donald Trump : « son élection est en soi une atteinte à la pratique démocratique américaine. Repris de justice, condamné pour escroqueries, fraude fiscale, inculpé au titre de sa tentative de renverser par la force le résultat des élections de novembre 2020, Trump n’aurait jamais été éligible en novembre dernier sans l’émergence de pratiques contraires à l’esprit, sinon la lettre, de la Constitution : politisation de la justice, tropisme illibéral du Parti républicain, polarisation idéologique annihilant la pratique du compromis démocratique ».Et Le Monde de s’interroger : « les États-Unis sont-ils sur la voie de la démocratie dite “illibérale“ ? 2025 ...
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  • À la Une: un appel pour soutenir les femmes afghanes
    Jan 4 2025
    Cet appel à soutenir les Afghanes est lancé par le journal le Soir. « Ne laissons pas les talibans effacer les femmes afghanes », s’exclame le quotidien belge. « Bannies de l’espace public, privées d’éducation, les Afghanes sont invisibilisées par le régime rétrograde des talibans, qui mettent ainsi en péril, l’avenir immédiat de leur pays », ajoute le Soir, qui s’indigne de voir les Afghanes « emmurées vivantes », « alors qu’un nouveau décret oblige à barricader toutes les fenêtres qui permettraient d’apercevoir des femmes chez elles. Une étape de plus dans une politique visant à leur effacement complet de la vie publique », déplore le journal. Quelles réactions de la part de la communauté internationale ? plusieurs pays ont mis en garde le régime des talibans contre un possible renvoi devant la Cour Internationale de Justice. « Autant d’initiatives salutaires », reconnaît le Soir, qui toutefois reste pessimiste, estimant que « pour les jeunes Afghanes, privées de leur avenir, le temps de la justice internationale risque d’être bien trop long. Les Iraniennes, elles, ont constaté que leurs droits n’ont fait que se détériorer au fil des décennies ». « Quant aux Syriennes », poursuit le Soir, « elles sont partagées entre espoir et inquiétude, elles retiennent leur souffle ».À lire aussiAfghanistan: les talibans continuent de chasser les femmes de l'espace publicNiqab noirLes femmes syriennes, dont la presse internationale tente de connaître l'état d’esprit, après la chute du régime de Damas. C’est ainsi que l’envoyée spéciale de Mediapart s’est rendue à Idlib, qui pendant sept ans a vécu sous le régime des islamistes de Hayat Tahrir al-Cham, désormais au pouvoir à Damas. La journaliste du site d’information français, Rachida El Azzouzi a rencontré une dizaine de jeunes filles, « au pied des escaliers de la faculté non-mixte de sciences de l’éducation ». Toutes portent « un niqab noir qui ne laisse apparaître que leurs yeux ». Des jeunes filles ravies de rencontrer une journaliste qui vient de Paris… « Oui, Paris la Tour Eiffel ! », s’exclament-elles. « Ici, on a tout ce qu’il faut pour être heureuse. Et surtout, nous sommes libres », affirme Zainab, âgée de 28 ans, qui exprime son « ras-le-bol » « d’entendre dans les médias occidentaux qu’Idlib serait une miniature de l’Afghanistan ». « On suit la charia, mais ce n’est pas Kaboul ici », dit-elle. « Je peux étudier, travailler, conduire, me maquiller. Je porte le niqab, mais personne ne m’y oblige, c’est mon choix, mon corps ». Toutefois, constate Mediapart, « dans l’espace public dominé par les hommes, la couleur qui l’emporte quand on croise une femme, demeure le noir du voile intégral. Tout en réduisant sa « rigidité » et en se transformant, Hayat Tahrir al-Cham, a maintenu sa radicalité idéologique salafiste ». « Dans les restaurants de la ville », précise Mediapart, « les femmes sont séparées des hommes, poussées derrière des rideaux, à l’abri des regards masculins ».À lire aussiSyrie: dans le centre de Damas, manifestation pour la démocratie et les droits des femmesHistoire et religionBeaucoup d’interrogations donc, sur le nouveau pouvoir à Damas. Le quotidien italien la Republica, s’inquiète d’une « dérive religieuse ». « Les islamistes changent le contenu des manuels scolaires », assure la Republica, affirmant que « la défense de la patrie », devient ainsi « la défense d’Allah ». « La plupart des changements », ajoute le journal, « concernent la suppression des références à l’ère Assad, tant à Bachar qu’à son père, Hafez ». Mais ce n’est pas tout. Selon le quotidien italien, Nazir al Qadri, qui était auparavant « ministre de l’éducation dans l’administration d’Idlib », a également suggéré « d’éliminer l’étude de la théorie de l’évolution » (…) il aurait aussi demandé de « corriger une interprétation, à ses yeux erronée, d’un verset du coran mentionnant ceux qui ont mérité à la colère d’Allah, le traduisant par une référence aux chrétiens et aux juifs ». « L’ancien ministre », précise la Republica, « se défend en assurant qu’il ne s’agit que de propositions ». Mais sur sa page Facebook, nous dit le quotidien italien, « les commentaires du type : "qui vous a donné le droit d’effacer l’histoire de la Syrie ?", se multiplient ».
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  • À la Une: l'enquête après l'attentat de La Nouvelle-Orléans
    Jan 3 2025
    L'enquête sur l'attentat du Nouvel An porte principalement sur le profil et la personnalité de l’homme qui a foncé sur la foule avec son véhicule, tuant 14 personnes. Les enquêteurs (et les journalistes) tentent d’en savoir plus pour déterminer les motivations de Shamsud-Din Jabbar, « 42 ans, un vétéran de l’armée » précise le Washington Post qui a retrouvé d’anciennes connaissances du tueur. Comme cet ancien élève, qui était avec lui, « au collège et au lycée », qui le décrit comme « quelqu’un de très calme, très réservé, qui n’était pas un fauteur de troubles ». Le Wall Street Journal raconte de son côté, que la famille de Shamsud-Din Jabbar est « stupéfaite ». Son père et son frère cadet, parlent d’un homme « attentionné, humble, et d’humeur égale ».Radicalisation« Un gentil garçon, un bon voisin », assurent de leur côté d’anciens voisins, qui se disent « encore sous le choc ». Témoignage recueilli par le Times, qui titre : « Shamsud-Din Jabbar, le gentil voisin qui rêvait de tuer sa famille ». Car c’est semble-t-il ce que prévoyait le terroriste. Le quotidien britannique évoque en effet des vidéos tournées alors qu’il était en voiture, et « dont les enquêteurs pensent qu’elles ont été tournées alors qu’il se rendait à La Nouvelle-Orléans » dans lesquelles Jabbar parle de son divorce, « détaille l’idée d’organiser une fête, et d’attirer les membres de sa famille pour les tuer ». Quant à sa radicalisation, elle est évoquée par le Figaro, notamment. Le quotidien français parle « de la déchéance d’un converti, qui a sombré dans la mécanique de Daesh, après avoir enchaîné les désillusions, des ratés en série qui ont fait le lit de l’idéologie islamiste ». Le Figaro précise notamment qu’il a été condamné à deux reprises pour état d’ivresse, lorsqu’il était dans l’armée, qu’il a enchaîné trois divorces, ainsi que de nombreuses dettes. « On ne se radicalise que dans l’isolement et le ressentiment », assure un expert du terrorisme cité par le Figaro. Une journaliste italienne emprisonnée en IranÀ la Une également, l’inquiétude de l’Italie pour la journaliste Cécilia Sala, arrêtée en Iran. C’est la Republica, qui évoque cette arrestation. Précisant d’entrée de jeu, que « la libération de la journaliste est liée à celle de Mohamed Abedini, ingénieur iranien arrête le 16 décembre en Italie, à la demande des États-Unis, pour terrorisme ». En attendant, la journaliste de 29 ans, a pu s’entretenir au téléphone avec sa famille, depuis la prison d’Evin. Selon la Republica, elle a raconté « qu’elle était obligée de dormir par terre, sans masque pour se couvrir les yeux, alors que sa cellule, sans fenêtre, est constamment éclairée ». Le quotidien italien rapporte également les propos de la mère de Cécilia Sala, « je ne pleure pas, je suis un soldat, comme ma fille. J’espère que la prison ne la traumatisera pas à vie ». « Aujourd’hui » précise la Republica, « les contacts entre l’Italie et l’Iran pour trouver une solution diplomatique s’intensifient ». Sachant, conclut le quotidien italien, « que la question concerne également, les États-Unis ».Vacances au soleilLe journal Libération s’intéresse aux vacances de Nicolas Sarkozy pour les fêtes de fin d’année….« Comment a-t-il pu se rendre aux Seychelles, alors qu’il a été condamné à porter un bracelet électronique », s’interroge le quotidien français, selon lequel Giulia, la fille de l’ancien président, âgée de 13 ans, a « partagé des photos paradisiaques sur TikTok ». Pourtant, rappelle Libération, « Nicolas Sarkozy vient d’être définitivement condamné pour corruption et trafic d’influence », dans l’affaire dite « des écoutes ». « Condamné à un an de prison ferme et deux avec sursis, il devrait porter un bracelet électronique ». Seulement voilà, l’ancien président n’a pas encore été convoqué par le juge d’application des peines, qui doit « fixer les modalités de sa détention à domicile ». « En attendant », nous dit Libération, « il est libre de se déplacer comme il l’entend ». D’où les vacances au Seychelles. Nicolas Sarkozy qui n’a de plus pas perdu espoir « d’échapper totalement à la détention à domicile, en usant d’une possibilité réservée aux condamnés de plus de 70 ans, de demander une libération conditionnelle ». Or, explique Libération, « Nicolas Sarkozy aura 70 ans, le 28 janvier prochain ».
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