Notre société a des normes strictes sur ce que signifie être une “bonne mère” : elles se doivent d’être responsables, dévouées, capables de subvenir aux besoins des enfants, tant sur le plan émotionnel que matériel. A ces injonctions, s’ajoutent le poids à nos “malades” de guérir d’elles-mêmes. Plutôt que de responsabiliser les politiques et les sociétés, la recherche du bien-être devient une responsabilité individuelle. Combien de fois a-t-on entendu que pour se soigner d’un burn-out, il fallait juste se mettre un gros coup de pied au cul et se bouger ?
Imaginez alors. La drogue est encore très souvent considérée comme récréative. Et bien que dans l’épisode 1, nos stupéfiantes ont témoigné que la consommation de drogues commence souvent comme une réponse à des douleurs émotionnelles, des traumas, ou des environnements violents. Il n’empêche que ce vieux cliché “quand on veut, on peut” refait vite surface. Il suffit juste d’arrêter non ? Si c’était si simple, personne ne serait en souffrance et on pourrait, chacun et chacune, décider du bon vouloir de notre avenir.
Pour sortir de cette spirale, et faut-il que ce soit encore ce qu’elles désirent, ces mamans doivent être dans un environnement qui les porte. Et bien souvent, ce n’est pas le cas : l’isolement, les difficultés financières, l’entourage jugeant, les regards et mépris d’inconnus dans la rue ne font que les enfoncer un peu plus.
Et si, plutôt que de faire porter la responsabilité à ces mères qui sont déjà dans des situations de fragilité et/ou de précarité, on apprenait à mieux les accompagner et à mieux les soutenir. Chaque élément extérieur, proche, individu, structures, services sociaux, professionnel·les de la santé, nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour créer des liens de confiance et de non jugement.
TW Certaines histoires peuvent être difficiles, assurez-vous de les écouter dans les meilleures conditions possibles.
Les stupéfiantes est un podcast du service Salma. Aux interviews, Virginie, Bastien et Maud (Service Salma). A la prise de son et au montage Cassi Ninja. Au mixage, Marius Adam. Aux illustrations Gilda Fêlée. Et la voix off, c'est Julie Mouvet. Merci à la Région Wallonne et la ville de Namur qui ont rendu ce projet possible. Et évidemment, merci aux mamans Salma pour leur confiance.
Merci aussi à vous pour votre écoute. N’hésitez pas à écouter la suite et à partager cet épisode s’il vous a plu.
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